Chicago

Chapitre 37

Victoria

Fatiguée, je prends mon téléphone le temps d'être en forme pour me lever. Ethan m'a envoyé un message et Tayron aussi. Je décide d'ignorer mon ancien ennemi et de me focaliser sur mon ex pas vraiment ex, il souhaite me parler.

J'ai le cul entre deux chaises.

Tayron ne sait pas ce qu'il s'est passé entre nous donc ça devrait être facile pour moi de me décider mais ça ne l'est pas. Nous devions régler les choses à son retour et je veux toujours le faire car au fond, je l'aime encore.

L'amour que je ressens pour lui m'a paru étrange au départ car je le considérais comme mon meilleur-ami et nous étions amis depuis toujours. Le sexe a ajouté de la confusion mais c'était de bons moments et il m'attire encore. Je dirais même plus car il dégage une aura de virilité incontestable depuis son retour.

Ethan c'est différent car nous nous sommes rapprochés alors que je me sentais seule.

Je ne me considère pas en couple à l'heure actuelle vu que mon aventure presque sexuelle avec Ethan est très récente et que mon ex pas vraiment ex est revenu. Je suis dans la mouise...on récolte ce que l'on sème.

Une fois habillée je rejoins les autres pour déjeuner. Comme à mon habitude je prends un bol de céréales, c'est littéralement mon plat préféré bien que ça n'en soit pas un. Ne voyant pas Ty je demande à Coralie si elle l'a vu et j'apprends qu'il bricole avec Malik dans le garage. Mon bol et ma cuillère dans le lave-vaisselle, je vais le voir car j'ai besoin de mettre les choses à plat.

— Salut, tu voulais me parler ?

Il semble faire les niveaux d'huile sur la voiture que je n'ai cessé de lui emprunter.

— Je comptais m'entraîner après ça.

— Je vais t'attendre dans la salle de sport.

— Je me lave les mains et j'arrive.

Je me change à toute vitesse et l'attends assise sur un tapis de yoga. J'ai mis un t-shirt au-dessus de ma brassière de sport pour couvrir mon tatouage en cours de cicatrisation et je porte un short basique vu qu'il commence à faire chaud.

Il arrive dans la même tenue qu'il portait et malgré son bricolage il n'a pas de tâches.

— On va voir si tu as poursuivi ton entraînement, me dit-il avec un air de défi et un sourire.

— Je l'ai même intensifié, je vais te ratatiner.

— On va voir ça !

On se fait face, notre fierté en jeu comme avant. Il semble être lui-même mais aussi quelqu'un de différent.

Je porte la première attaque qu'il pare sans soucis puis je tente de le projeter au sol avec un coup de pied. Il l'encaisse sans broncher et maintient ma jambe dans les airs, m'immobilisant. Je me fige pour ne pas tomber. Il ne renvoie pas de coup.

— Qu'est-ce que tu fais ?

— Je ne te frapperais pas.

— Pas de pitié pendant l'entraînement Ty, l'ennemi n'en aura pas pour moi !

Il rit d'un air condescendant et me relâche pour me laisser me mettre en position.

— Tu es sûre de toi ?

— Certaine. C'est le moment d'évaluer mes chances face à un homme !

Je fonds sur lui de nouveau et les coups pleuvent. J'esquive la plupart de ses coups car les parer me fait mal aux mains et aux bras. Je ne fais pas le poids. Le Mexique l'a transformé en un combattant encore plus redoutable. Il a dû prendre au moins cinq kilos de masse musculaire.