CHAPITRE 20 : DÎNERS

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   A  bien des égards, les enfants Yaxley ressemblaient à leur parents. Aenas avait hérité des yeux bleus de son père ainsi que de ses cheveux d'un blond vénitien, mais il avait tout le caractère de sa mère, travailleur et doté d'un grand sens de l'honneur. Aili-Jade était petite et menue comme sa mère, très loin du mètre quatre-vingt de son père, les cheveux noirs et raides mais le regard aussi rêveur et curieux que son père. Pour Mr et Mrs Yaxley, Aenas et Aili-Jade étaient leur plus grande fierté.

La jeune fille avait redoublé d'effort durant les derniers jours pour tenter de se faire pardonner. Puisqu'elle était punie, elle avait eu à loisir de ranger et nettoyer la maison, de faire ses devoirs et parfois de cuisiner pour toute la maisonnée. Elle savait que son mensonge à ses parents n'altérait en rien l'amour qu'ils lui portaient. Seulement, elle les avait déçue, et cela la peinait amèrement.

Elle referma la porte du four et détacha son tablier. Elle avait convaincu sa mère de la laisser se charger du dessert, et le temps que sa tarte cuise, elle pourrait monter se changer rapidement.

-Tu te prépares pas ? Interrogea-t-elle en passant devant la chambre de son frère.

La porte grande ouverte la laissait voir Aenas penché sur son bureau, une plume à la main. Elle soupira en pensant qu'il préférait terminer un rapport pour le Ministère plutôt que de se préparer à recevoir sa petite-amie. Comme s'il lisait dans ses pensées, Aenas lui indiqua qu'il ne travaillait pas. Il se leva et fit face à sa petite-sœur. Il était déjà en tenue, chaussure au pied, et cheveux peignés.

-T'es pas plus stressé que ça ?

-Pourquoi devrai-je l'être ? Maman et papa connaissent Nima depuis toujours, répondit-il en se rasseyant à son bureau, chaise face à Aili-Jade.

-Comme la fille de Mr et Mrs Patil, pas comme leur belle-fille. J'étais totalement paniquée quand ils ont vu Adrian.

Aenas eu un rictus, il n'était pas moqueur mais Aili-Jade ne parvint pas à déceler ce qu'il signifiait.

-Et jusqu'à qu'ils le rencontrent, je t'aurais dit de pas t'en faire parce qu'ils étaient plutôt ouvert mais là... Je sais plus trop quoi penser. Aenas soupira. Enfin, je croyais vraiment que nos parents n'étaient pas comme la plupart des autres sang-purs, tu vois ?

Aili-Jade entra dans la chambre en refermant la porte derrière elle et invita Aenas à continuer à parler du regard.

-Ils l'aiment clairement pas ton Adrian, termina-t-il.

-Tu penses pas que sa vient plutôt du fait que je leur aie cacher son existence et que je sois allée chez lui en secret ? Tout ça, en plus du simple fait que j'ai un petit-ami.

-Pour papa, certainement. Mais maman... Elle n'avait qu'une hâte, c'est que tu lui dises un jour que tu sortais avec Henry Avery, ou un Mcmillan ou un Rosier.

-Aenas, pourquoi ça te tracasse autant ? Je suis une grande fille tu sais, je vais me débrouiller, assura Aili-Jade avec un sourire sur les lèvres.

Son grand-frère ne répondit pas, il poussa un long soupir et se retourna vers la lettre qu'il était entrain de rédiger. Aili-Jade voulu d'abord aller lui demander à qui il écrivait et si cela avait un rapport avec sa morosité mais elle se rétracta. Sans doute une partie d'elle savait déjà que cette lettre était directement liée à son vague à l'âme. Elle referma la porte derrière elle et rejoint sa chambre pour se préparer rapidement.

Du moins, elle fit au plus vite. Ce n'était pas tant le choix de la tenue qui lui prit du temps mais plutôt tout le reste. Sa coiffure, son maquillage, le choix de ses accessoires. Elle descendit, les cheveux attachés en un chignon haut laissant deux mèches tomber de part et d'autre de son visage, les lèvres rendues brillantes par un peu de beurre de karité et pour simple accessoire, des boucles d'oreilles en or représentant un oiseau. Elle sortit sa tarte du four et la laisser tiédir sur le rebord de la fenêtre.

Nos années Poudlard | (Ceux que vous avez oubliés)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant