Chapitre 5 : Danger

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Je retournais me coucher avec l'idée fixe de revoir celui qui a bouleverser ma vie. Je vais au boulot le lendemain matin et je tombe sur Morane :
- Mademoiselle Duroy alors ce travail, il avance ?
- Oui patron je vais rédiger ma synthèse sur l'interview Sirkis
- Fort bien ma chère je suis très impressionné de voir que vous prenez votre tâche à cœur, j'avais cru percevoir de la réticence quand je vous ai proposé cette affaire.
- Et bien chef, ce n'est pas que j'étais réticente, j'étais simplement... au ralenti et oui c'était le matin j'avais pas bu mon café et croyez moi vous m'auriez demandé de faire une centaine de photocopies recto verso avec le logo de Cetelem imprimé dessus, j'aurais réagi pareil.

Morane éclata de rire, il s'en essuya une petite larme. Morane était un bon gars, le type pète sec au premier plan mais il avait un cœur en guimauve, surtout si vous étiez dans ses petits papiers.
Je rédige donc ma synthèse en épluchant tous les mots de mon Dracula de la chanson. Il parlait avec une élocution distinguée et digne, il filtrait ses mots et quand il disait des petites expressions familières, il exprimait sa spontanéité et sa sincérité. Il me restait 10 minutes avant la fin de la journée quand je reçu un sms de Stef « Plus de lait bébé, peux tu passer à l'épicerie, love u ».
Je soupirais car j'étais fatiguée et je voulais rentrer au loft et être cocooning. Mais bon le devoir m'appelait. Je me rends à la première épicerie du coin. Sans entrain, je commence à prendre le lait et comme une chose en entraîne une autre j'achète d'autres articles. Quand par surprise je sens une présence derrière moi et j'entends :
- Alice ?
Mon sang ne fit qu'un tour. Je me retournais et frôla la syncope :
- Nicola !
- Tu vas bien depuis hier ?
- Parfaitement et toi ?
- Toujours en plein boulot pour le nouvel album mais sinon j'ai toujours la pêche.

Je laissa échapper un petit rire nerveux et ridicule. Il se mit à sourire.

- Donc tu fais tes courses ici ? A la petite épicerie ?
- Ils ont des légumes bio donc franchement je pourrais y passer ma vie et toi qu'est ce que tu fais la ?
- Stef m'a demandé d'acheté du lait. Et comme c'est à côté de mon boulot c'est pratique.
- Stef ?

Je fus déstabiliser par son regard rempli d'une tristesse et d'une mélancolie à faire pleurer un ange.

- Oui c'est mon copain. Nicola il y a un souci ?
- Non non pas du tout, c'est juste que... Stéphane était le prénom de mon frère jumeau décédé il y a maintenant 18 ans.
- Oh pardon, je n'ai pas réalisé...
- Oh non Alice tout va bien.

Je tortillais mes petits escarpins rouges dans tous les sens tellement mon malaise me pesait. Comme si il avait lu dans mes pensées, Nicola déclara :
- Tu veux qu'on aille prendre un café ?

J'avais encore du temps devant moi. Les courses attendraient dans ma voiture.
Le café dura deux heures, puis s'enchaîna un verre de vin qui dura une heure puis un sms de Stef
« Al ?! », je répondis à voix haute :
- Ciel ! Mon mari !

Nicola éclata de rire.
Je décide de répondre à Stef : « Pardon mon cœur, réunion importante ce soir, je rentre tard, ne m'attends pas, love u. »
Je jubilais de façon sadique mais j'étais heureuse. Je passais la soirée avec Nicola.

L'amour en 7000 danses Où les histoires vivent. Découvrez maintenant