Chapitre 7 : Café

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Je n'en revenais pas moi même j'avais embrassé un gars que toutes les midinettes des années 80 avaient en posters dans leur chambre. J'étais choquée. Je fus aussi prise de remords vis à vis de Stef. L'homme de ma vie et j'ai embrassé un autre homme. Je ne lui dirai rien. Je rentrais donc ce soir chez moi. Stéphane dormait. Sans bruit je me suis glissée à côté de lui, sans le frôler, sans le toucher, sans même le regarder. Sans doute parce que j'avais honte. Honte d'avoir embrassé Nicola. Honte surtout parce que j'ai aimé ça et que je voulais qu'il continue. Aujourd'hui était mon jour de congé et Stef m'embrassa avant de partir au boulot. Je n'ai rien fait de ma journée. J'ai regardé Stranger Things, ma série préférée. Et puis en plein milieu de l'après-midi je me suis enfin décidée à bouger. Je suis allée me promener dans un parc. En arrivant là bas, seule je me suis sentie libre et je décide donc de m'asseoir sur un banc. Je regardais voler les oiseaux et je méditais par rapport aux événements de la veille. Je marchais seule, en jean et en baskets, avec un petit bomber et un t-shirt David Bowie, quand quelqu'un qui courrait m'a dépassé. Un jogger probablement. Mais ce jogger m'était bizarrement familier. Quand il me vit, illico il rebroussa chemin. Mon cœur battait la chamade, quand j'ai vu de qui il s'agissait :
- Alice ? Quelle surprise ! Comment vas-tu ?
- Oh Nicola, je suis étonnée de te voir ici.
- Moi aussi, je fais mon jogging à peu près tous les jours.
- Moi je suis en congé et je venais un peu me vider la tête.
- Ah je vois, j'y suis un peu pour quelque chose...
- Non ne dis pas de bêtises.
- Je... Enfin tu, tu veux aller boire un café avec moi ?
- Oui, oui je veux bien.
- Je t'invite chez moi.
- D'accord.

Je me suis mise à le suivre, il habitait à deux pas du parc. Pourquoi avais-je choisi ce parc ? Je l'ignore. J'ignorais totalement qu'il pouvait venir y faire son jogging. Il m'invita dans son appartement. Il était dans le style classique des appartements parisiens, avec du parquet au sol, il y avait des tableaux d'Egon Schiele, et des photos de lui, plus jeune avec son jumeau, des photos de ses parents de sa mère surtout, mais aussi des articles de presse ou il est question d'Indochine, ainsi que des disques d'or et de nombreuses récompenses du succès triomphants du groupe, des photos des membres d'Indochine et de sa fille Théa et des ses fils qui comme par hasard s'appelaient Alice et Jules.

- Tu as de très beau enfants.
- Merci, je dois avouer qu'ils ressemblent plus à leurs mères. Et toi tu as des enfants ?
- Non, Stéphane n'en veut pas pour le moment.
- Toi ? Tu en veux ?
- Plus que tout. Une de mes meilleures amies est enceinte et je suis marraine.
- Pourquoi tu n'en discute pas avec ton mec ?
- Parce que pour lui le sujet est clos.

Il haussa les sourcils et me servit du café.

- Tu sais Alice, par rapport à l'autre nuit...
- Oui ?

J'avais le cœur juste au bord des yeux.

- Tu es splendide et tu me plais, cependant, tu es en couple et je suis célibataire, je ne veux pas créer le chaos dans ton ménage, parce que malgré tout tu aimes Stef et...
- Oui je l'aime, c'est vrai mais Nicola, tu as bouleversé ma vie.
- Il serait préférable qu'on essaye pas de construire quelque chose ensemble.

L'amour en 7000 danses Où les histoires vivent. Découvrez maintenant