Chapitre 8 : Sexe

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Il baissait les yeux. Je n'osais pas répondre et pourtant je ripostais :
- Tu as raison certes j'aime Stéphane, mais toi tu as changé le cours de mon existence et comment peux-tu expliquer qu'on se croise accidentellement aux mêmes endroits et pourquoi c'est à moi que Morane m'a donné à réaliser ton interview ? Ne me dis pas que tout cela était le fruit du hasard.
- Non ça devait se passer comme ça.
- Alors pour une dernière fois au nom du destin.

Et je bondis sur lui pour lui arracher une dernière fois un des baisers les plus fougueux que l'existence n'est jamais connu. Par surprise il me renversa sur son canapé en cuir et... Nous nous sommes arrêtés avant de franchir la ligne. Je l'ai repoussé et suis partie rejoindre ma voiture.
Stef allait bientôt rentrer du travail. Je me suis enfermée et j'ai hurlé. Hurlé tout ce que mon corps pouvait sortir. Je hurlais à en briser les fenêtres du monde, je hurlais de douleur comme lorsqu'on arrache un jumeau à son frère, je hurlais à m'en faire exploser le crâne. Cela dura 5 minutes mais personne ne le su jamais. Je rentrais chez moi le soir, après avoir subi une énorme crise de sanglots. Et je réapparus dans l'appartement, pimpante, avec les joues rosées pensant uniquement au jour où je reverrai Nicola :
- Bonsoir mon amour.

Stéphane se mit à rayonner.

- Mon cœur, tu m'as tellement manqué
- Toi aussi tu m'as manqué...

Je me mis à sangloter.

- Ma puce ?
- Oui ?
- Tu te sens bien ?

Je le sera dans mes bras jusqu'à ce qu'il meurt d'étouffement.

- Oh oui alors puisque tu es la.
La soirée fut calme comme je les aimais. Après une délicieuse soupe, nous avons regarder un film, rien que tous les deux. Je me suis endormie dans ses bras. En pleine nuit, je me réveille d'un coup.
Mon téléphone vibre, sans faire de bruit et sans réveiller Stef, je cours voir qui m'envoie un message à cette heure si tardive. « Je n'ai que toi dans la tête, je n'ai que le goût sucré de tes lèvres, reviens moi... », c'était Nicola. Je décide de lui téléphoner.
- Allô ?
- C'est Alice.
- Tu as eu mon message ?
- Oui.
- Je suis en bas de chez toi.
- Quoi ?
- Ne pose pas de questions et rejoins moi.

En catimini, j'enfilais un peignoir, j'étais en nuisette. Il était la, pour de vrai dans sa voiture noire. Seul à 3h30 du matin. Je rentrais donc dans la voiture. Derrière ses lunettes de soleil, il m'observait du coin de l'œil.Je me mis à rire. Pourquoi portait-il des lunettes de soleil à 3h30 ? Du Sirkis tout craché. Mon rire était nerveux et incontrôlable, de surcroît communicatif.
Il se mit à rire aux éclats, son visage, illuminait l'ambiance lugubre que dégageait sa voiture et la rue. Puis nous nous sommes regardés, et comme des aimants, nous nous sommes embrassés. Et cette nuit la, nous avons fait l'amour avec passion, tendresse et folie. Un cocktail d'amour explosif qui n'arrive qu'une seule fois dans une vie. Je n'avais jamais ressenti ça auparavant même avec d'autres hommes que j'ai pu aimer parfois plus que ma propre vie. Quand nous avons terminé, j'étais couverte de frissons et de mes yeux coulaient des larmes d'euphorie. Le temps s'était arrêté.

L'amour en 7000 danses Où les histoires vivent. Découvrez maintenant