Chapitre 11 : Futur

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3 ans s'était écoulé depuis ma liaison. La vie continuait son train train et je venais de souffler mes 30 bougies. Tout était rose dans ma vie désormais, avec Stef on avait même le projet de se marier. Et je retournais régulièrement dans le parc où jadis je voyais Nicola. Et un jour, sans idée derrière la tête, je me suis assise, seule, sur le fameux banc d'autrefois où je regardais passer la foule. Un bel après-midi d'automne, un homme posa son pied sur le banc à côté de moi et c'est avec stupeur que je découvris que cet homme était Nicola. Nicola, le vrai, l'homme de ma vie, il était de retour. Je n'osais pas le regarder dans les yeux et c'est lui qui est venu m'accoster. Il avait de la magie magnétique au fond de ses prunelles:
- Alice ? Mon Alice ?
J'ai été submergée par l'émotion et de petites larmes perlaient au coin de mes yeux.
- Tu es revenu. Madame Donnadieu m'a dit que tu étais partis définitivement au Canada avec Indo.
- Faut croire que Madame Donnadieu était extrêmement bien renseignée.
- Toi, en revanche tu es partis sans rien me dire...
- Quand tu es rentrée chez toi ce fameux soir, j'ai entendu les cris provenant de chez toi et j'ai tout de suite compris que c'était moi qui avait semé cette pagaille et aussi, si tu voulais sauver ton couple, je devais partir loin de toi. Mais Alice, il n'y a pas un seul putain de jour ou une seule foutue nuit où tu étais absente dans mon esprit. A chaque concert, à chaque sortie, j'espérais voir ton visage angélique, s'illuminer au milieu de la foule.
- J'ai fait le tour de l'Europe pendant 3 mois et je suis partie vivre à Londres quelques temps, ensuite je suis rentrée à Paris et tu n'étais plus là.
- Alice, je t'aime.
- Il y a un mais.
- Oui.
- Lequel ?
- Je suis avec une femme...
- Connard.
- Laisse moi finir.
- J'aime cette femme autant que tu aimes Stef mais je t'aime plus, est ce que c'est toujours réciproque pour toi ?
- Franchement je sais pas... Je suis toujours morgane de toi. Mais je me sens pas prête à être considéré comme ta maîtresse. Et toi comme mon amant. Comment elle s'appelle la garce qui me pique ma place ?
- Alice...
- Je veux un nom.
- June, elle s'appelle June.
- Tu plaisantes ? Alice et June... Ironie du sort.

Un rire nerveux échappa à Nicola.

- Même en voulant le faire exprès je n'aurais pas pu...
- Tu l'as connu ou ?
- Après notre tournée canadienne, je suis descendu jusqu'au Etats-Unis, à la Nouvelle-Angleterre, je passais par le Maryland quand la fusillade d'une école se produisit. June Lwin, c'est son nom, enseignait là-bas, elle fut blessée et moi j'étais au bon endroit pour lui faire les premiers gestes de secours, tellement c'était la débâcle des ambulanciers et médecins. Elle était dans un état critique suite à de nombreuses brûlures, j'ai passé tout ce temps avec elle.

J'éclatais d'un rire cynique et ironique.

- Et toi adorable chevalier servant que tu es, tu l'as sauvé au bouche à bouche je présume.

Son visage devint grave.

- Tu n'avais pas ce cynisme auparavant, il te fait grise mine.
- Et moi je n'avais pas réalisé que tu étais un putain de coureur de jupons. Sur ce, je te laisse, je vais retrouver mon homme, qui lui au moins, ne me remplacera jamais.
- Alice attend !

L'amour en 7000 danses Où les histoires vivent. Découvrez maintenant