𝐜𝐡𝐚𝐩𝐢𝐭𝐫𝐞 I

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[Je rappelle que c'est un Taegi]





















The sun watches what I do,
But the moons knows all my secrets.







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La nuit profonde était déjà tombée depuis la fin de cette après midi glaciale, au fuseau horaire hivernal. En moins de temps qu'il fallait aux lycéens pour rentrer chez eux, le soleil avait salué les nuages qui l'avaient recouvert toute la journée durant, pour laisser place à sa collègue nocturne, cabossée mais imposante dans ce ciel désormais dégagé. Elle semblait faire de l'oeil à tous ces travailleurs acharnés, pianotant encore dans leurs petits bureaux faiblement éclairés en quête d'un maigre salaire qui leur permettrait de subsister encore quelques mois. La lune aguichait les rêveurs pendus à leur balcon, leur murmurant de la rejoindre pour un voyage par-dessus les étoiles, elle inspirait les artistes en quête de beauté pale, incitant leurs tracés de pinceaux tachés de metal et de ciel, reflétait superbement et embellissant fidèlement les flots calmes et silencieux de la rivière han, se reverberant à la surface du liquide noir, se reflétant sa beauté telle une narcissique en quête d'une beauté autre que les étoiles parsemant le drap ébène qui l'entourait en une étreinte contrastante à sa pâleur symbolique.

Et d'un oeil maternel sur ces pauvres humains qu'elle avait vu naître, grandir, pourrir pour retourner poussière, elle remarqua ce jeune homme fièrement apprêté de tous ses attraits, de tous ses vêtements matériels et superficiels sortir d'une berline noire au moteur ronronnant comme l'orage qui s'apprêtait à s'abattre sur la capital de la Corée du Sud.

Min Yoongi sortit d'un pas lourd et lasse ses mocassins hors de prix de son automobile à la carrosserie reluisante, secouant sa tignasse ébène décoiffée par cette journée épuisante, éreintante. Elle saillait à merveille avec la couleur du ciel, ses mèches corbeaux se fondant avec la nuit avec magnificence. Il attrapa sa mallette sur le siège passager en cuir puis ferma soigneusement à clé la voiture ; il vivait dans un quartier calme, mais ce n'était pas une raison pour être imprudent avec ses biens. Il resta planté face à sa portière quelques minutes, appréciant le calme et le silence de cette nuit froide d'hiver, où les habitants étaient presque tous déjà terrés dans leurs antres, en quête de chaleur et de réconfort après une journée de plus dans la grande capitale.

Il leva les yeux vers ce grand astre surplombant le paysage, la toisant quelques secondes en une sorte d'admiration, avant de se reprendre et de tourner les talons vers la porte de son appartement superbement impressionnant, imposant. L'immeuble n'était pas très original en soi, mais en jetait de par ses nombreuses baies vitrées, balcons aux tailles trop disproportionnées pour appartenir à des appartements insignifiants. De plus, ses vingts étages surplombaient la ville d'un dédain hautain, la toisant de ses nombreux mètres comme une vermine.

Le garçon aux joues mouillées         [myg.kth]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant