Falsūm

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Ils se regardaient, mais n'osaient pas.

Leurs yeux se fixaient, mais leur âme ne parlait pas.

Aussitôt que les cils battaient, ils se tournaient, faisant mine de n'avoir rien ressenti.

Pourtant, le cœur les poussait. Il le fallait. Ils repoussaient les lois de l'attraction, deux aimants attirés qui s'échappaient d'une belle issue.

Changeant de position, tournant la tête, fermant les yeux ; ils menaient une chorégraphie pour ne pas s'attirer. Comme le cygne qui esquive la flèche. Cette flèche qui ouvrirait la brèche d'une blessure, mais quelle agréable blessure.

Ils avaient peur, ô futile peur, peur insensée.

Alors ils s'oubliaient, déchirant la page d'une histoire, d'un conte aux milles merveilles.

Seuls eux savaient ce qu'ils avaient ressentis. Personne ne le saurait mais jamais ils ne l'oublieront.

RosāeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant