La tueuse Du Trou Noir

L'horloge.

Je sors des toilettes et Milan passe un bras protecteur autour de mes épaules. Nous nous apprêtons à rentrer dans l'immeuble, mais il me retient et me fait un câlin.
Et soudain.... Tout bascule.

Le souffle nous projette, Milan et moi au sol. Mon oreille se met à saigner. Milan est étendu au sol, sans mouvement.
Je me redresse sur un coude alors que ma tête tourne, les débris de verre me rentrent dans le bras, et tous les bruits sont étouffés.
Les yeux dans le vide, la bouche ouverte, je regarde avec effroi ce qui c'est passé.
Un étage de l'immeuble à explosé, s'écoulant sur le bas.
Les habitants en sortent à demi brûlés, criant et pleurant, où encore étourdis comme moi.
Le concierge m'aide à me relever, et je m'approche de Milan qui s'est lui aussi relevé et commence à aider les rescapés.
Concierge_C'est votre étage qui a explosé. Heureusement qu'il n'y avait personne ! Comment ça a pu arriver ?
Ouf, l'étage était vide. Attendez..mais non ! Alias! Milan a certainement la même pensée affreuse que moi, car il se précipite dans l'immeuble en flammes.
Milan _ALIAS !
Il monte les marches, esquive les secours et disparaît dans la fumée.
Je monte à mon tour en jouant des coudes et le rejoins rapidement.
Une partie de l'escalier s'est effondrée, l'autre est debout mais ne va pas tarder à s'écrouler.
Sans hésitation, nous y montons et atteignons notre étage totalement aplati.

Milan marche nerveusement entre les débris et se laisse finalement tomber au sol.
Je le rejoins et manque de m'écrouler à mon tour. Le corps d'Alias gît parmi les décombres, calciné et désarticulé.
Seul son visage est épargné, souriant et encore dans l'état d'extase dans lequel elle se trouvait lorsque nous sommes partis.
Milan reste à genoux, les bras ballants, sans pleurer. Moi, je me mets franchement à pleurer. Il se relève et va chercher quelque chose parmi les morceaux de.....d'Alias.
Il ramasse un collier, celui d'Alias. Elle avait fait le service militaire et elle avait toujours sur elle sa médaille réglementaire:

Il la prit en tremblant et le mit dans sa poche. Je ne sus quoi dire. Une bombe ? Qui avait assez peur de moi pour mettre une bombe dans mon appart ? Qui savait de quoi j'étais capable.....
Milan leve soudain la tête et m'entraîne derrière un pan de mur encore debout.
Des pas se rapprochent. Je vois... Lionel ? Il est au téléphone. Je m'apprête à aller le voir quand Milan me retient et m'impose le silence.

Lionel_Ouais, ça a bien explosé. Y'a le corps de sa pote, mais elle est pas là.
Pardon ??
Lionel _Je sais, mais tu sais très bien que si tu me faisais pas du chantage, j'la butterais pas.
Heinnn ?
Milan et moi nous jetons un regard horrifié avant de voir Lionel sortir de ce qui reste de la pièce.
Mon cœur est détruit. En miettes. Plus éparpillé que les morceaux de l'appart . Je m'étais interdit de tomber amoureuse pour ne pas souffrir, et voici ce qu'il m'arrive. Milan me porte et on sort par la sortie de secours.
Milan_L'horloge.
La bombe était dans l'horloge. Comment n'y ai je pas pensé plus tôt ?
Un souvenir de sa mère.. Pfeuh ! Il la déteste, pourquoi garderait-il un souvenir d'elle ?
Milan me conduit jusqu'à l'appartement qu'il occupait avec Alias. Je me dégage des bras de Milan et secoue la tête. Reprends toi.
Moi_On ne peut pas rester ici. C'est ici qu'une prochaine bombe explosera.
Milan_T'as toujours sa carte de crédit ?
Je sors la carte bancaire de Lionel fièrement.
Milan_Tu te souviens, je t'avais parlé de ma famille...On y va?
Je finis de ranger mon sac avec les vêtements d'Alias et le regarde en souriant méchamment.
Moi_Direction BRASSIL !

*FIN*