Souvenirs

96 3 4
                                    

Quand je ferme les yeux, je peux entendre le vent frôler les feuilles et les branches.

L'herbe s'écrase sous mes pas.

Les oiseaux chantent la mélodie de leurs cœurs ; des sons émanent des arbres comme si ces petites créatures tentaient d'exprimer leur joie.... de faire vibrer les arbres eux-même...

Il y a aussi le bruit d'un ruisseau, là où des centaines de petites vagues se laissent glisser entre les pierres et les algues présentes. Comme un mouvement simple, comme s'ils incarnaient la fluidité elle-même...

~

Quand je respire, je peux sentir une odeur de terre fraîche piétinée par des centaines d'animaux avant moi.

Mais ce qui prédomine cette sensation, c'est le parfum des plantes sauvages.
Une flore qui s'est imposée avec le temps sur son territoire.

Et c'est quand la brise change de direction que je peux percevoir le bois et l'eau fraîche, qui se mélangent avec différentes émanations environnantes.

~

Quand je touche ce qui m'entoure, je peux ressentir la vie.
J'arrive à déceler une douceur presque utopique dans un lieu pourtant si sauvage.

~

Et vient le moment où il faut rouvrir les yeux... Et je ne peux que la contempler...

Le feuillage dansant au rythme des chants et de la brise du vent...
C'est au travers ce même mouvement que les rayons orangâtres du soleil tentent désespérément de passer.

Une forme de grâce mélancolique habite cet toujours endroit.

Je ne saurais décrire cette étrange contradiction entre une vivacité apparente et une évidente tristesse cachée.

~~~

Quand je m'imagine ce paysage, je ne peux pas m'empêcher de sentir une larme perler le long de ma joue.

Revoir ainsi mon ancienne maison me rend terriblement nostalgique... Mais je dois l'admettre... j'ai été incapable de sauver mon dernier chez-moi des flammes.

Ils détruisent tout et m'ont presque tout pris.
Ma bien-aimée et mes petits m'ont été enlevés, mais ma fierté est toujours présente.

Moi et les miens défendront ces forêts.
Même si je dois grogner.
Même si je dois mordre.
J'irai jusqu'à tuer ces intrus hostiles et non-désirés...

Ces maudits humains subiront tous la vengeance de ma meute de loups.

UtopieOù les histoires vivent. Découvrez maintenant