Chapitre 30

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Point de vue d'Emma

"Allo ? Thès ?

— Em' "

J'entendis des éclats de rire derrière elle. Elle n'était visiblement pas seule.

"Je te dérange ?

— Non ne t'inquiète pas, c'est moi qui t'ai appelé. J'ai vu ton message ; viens dormir à la maison. Tu as dîné ?"

Je m'apprêtais à lui répondre lorsqu'une voix me parvint :

"Titi ! " semblait-elle dire.

"Attends" lui répondit mon amie avant de couiner.

Un peu gênée, je m'excusai :

"Euh... Je ne veux pas te déranger... Je veux dire si tu es avec ton copain....

— Mais non tu peux venir il n'y aucun souci.

— Oui mais-

— Ne t'en fais pas ! " me coupa elle " Au pire tu dors dans la chambre de mon frère" se moqua elle.

Des petits geignements me parvinrent depuis l'autre bout du combiné. C'était vraiment embarrassant. Je tentai, en vain, d'ignorer les images qui venait obscurcir mon esprit.

"Arrête"

"Pardon Emma Je t'expliquerais

— Euh

— À plus"

Thès-Illiane avait raccroché sans me laisser le temps de répliquer. Était-ce vraiment une bonne idée ?

J'étais curieuse de cécouvrir son mystérieux copain.

En revanche, il m'était hors de question de rester s'il dormait là-bas.

Le gymnase ferait très bien office de logement pour la nuit. Je n'étais pas compliquée.

Thès n'habitait pas à côté, et le trajet ne fut pas de tout repos.

Chose rare, New York semblait presque ensommeillé , certaines habitations étaient encore éclairées aux plus hauts étages et, quelques voitures traversaient les avenue vides. La fraicheur de l'air me piquait l'épiderme. Certaines enseignes clignotaient toujours. Je passai devant certains bars que je connaissais, les étudiants les avaient pris d'assaut. Seul le Ride, semblait vide. Il fallait avouer qu'en dehors des fêtes l'ambiance n'était pas toujours à son sommet.

Mon chiot tira sur sa laisse, insistant pour que nous acceleriosn l'allure. Lucky avait bien grandi, mais il était toujours aussi excité et intenable.

Lorsqu'enfin je sonnai chez Thès il se calma et, s'assit à mes pieds sur le perron.

Garance vint m'ouvrir.

C'était une très belle femme. Ses cheveux brun coupés aux épaules, bouclés et volumineux, tonifiaient sa silhouette mince et amaigris par l'âge.

"Emma ! me sourit- elle. Quel plaisir de te revoir ! Ça faisait longtemps que tu n'étais pas venue. Dis-moi, comment vont tes frères ?

— Bonjour Madame Barnes. Ils vont bien, la situation est délicate mais tout va bien. Et vous ?

— Ça va, ça va. Beaucoup de travail, surtout pour Olivier qui travaille avec Joey Johnson. Je ne sais pas si tu te souviens de lui mais il étais sur le projet du vaccin avec ta mère. "

J'hochai de la tête.

Joey Johnson. Oui je savais de qui il s'agissait.

Une idée effleura mon esprit. Voilà ce que je ferais.

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