Une légère brise a commencé à souffler. Cette dernière faisait voleter les cheveux blonds de la jeune fille et la chevelure du jeune homme. Ces yeux bleus fixés sur lui, Élise restait inquiète pour sa famille. La pierre bleue recommença à briller, plus forte encore cette fois. Le bleu ne ressortait pas réellement sous la robe violette de la jeune fille, seulement, sa chaleur réchauffait la peau d'Élise. Par delà la porte qui la séparait de sa famille, ils entendirent quelques rires et plus spécialement le rire de Sophie. Cela fit comme un coup dans le coeur de sa soeur.
《 - Mais alors, qu'est-ce que je fais !, demanda Élise en serrant les poings.
- Et bien, un peu d'imagination là dedans...T'as plus que deux jours, profites-en et ensuite meurs, comme cela devrait l'être depuis un an !, répondit-il froidement.
- T'es pas bien toi ! J'ai fuis depuis un an et tu crois que je vais laisser tomber ?!, répliqua Élise.
- Pense à Sophie, se contenta-t-il de répondre.
- Ferme là !, s'écria Élise, hors d'elle.
- Qu'est-ce qui a soeurette ? Il est méchant avec toi ?, demanda Sophie qui tint la main d'Élise.
- Tout va très bien, viens, on rentre. 》
Élise prit la main de sa soeur et rentra à la maison, essoufflée. Ses parents la regardaient avec inquiétude. Sophie serrait sa main avec insistance. Élise, sans un mot, fila dans sa chambre et la ferma à clefs. Elle se laissa glisser par terre, ramena ses jambes contre elle et les entoura de ses mains. Les larmes dévalaient ses joues rosées. Sophie toqua à la porte. Élise ne fit aucun bruit qui fut susceptible de paraître aux autres qu'elle ait pleuré.
《 - Élise, ça va ?, demanda sa soeur d'une voix suppliante et triste.
- Oui, mon coeur... je vais juste... dormir, mentit Élise en essayant de simuler une voix heureuse.
- Ok, bonne sieste soeurette... dit-elle, déçue. 》
Élise se remit à pleurer, à libérer cette pression accumulée depuis un an. Ses épaules se sont affaissées. Cette carapace solide et incassable qu'elle s'était formée se brisa. Élise en avait marre.
Marre de fuir. Marre de survivre. Marre de mettre en danger des innocents.
《 - Mourir ou survivre... se demanda Élise en essuyant une à une ses larmes. 》
Ce choix semblait simple à faire. Toute personne saine d'esprit choisirait vivre.
Sauf que ce n'est pas vivre, non, c'est survivre.
***
Élise s'était endormie sur le sol. Ouvrant faiblement les yeux, elle eût un mal de dos et se leva douloureusement. Sa tête semblait lourde et elle eut des vertiges. Élise déverrouilla la porte et sortit en trombe. Il n'y avait aucun bruit. Personne n'était là. Élise parcourut de fond en comble la maison. Aucun mot, lettre ou quoi que ce soit. Marchant une innombrable fois sur ce carrelage de cuisine, Élise s'écria :
《 - Maman ! Papa ! Sophie ! C'est une blague ? Sortez s'il vous plaît... 》
Aucune réponse ne vint. Élise s'assoit finalement sur le canapé, imaginant des milliers de scénario possible plus terrifiants les uns que les autres. La pluie s'abbatit brusquement sur les vitres de la maison. Ce bruit fit sursauter Élise qui laissa échapper un cri d'effroi. La jeune fille regarda l'heure, il était dix-sept heures quarante deux. Soudain, un bruit de clefs retentit et la porte s'ouvrit pour laisser apparaître sa mère, son père et sa soeur entièrement trempés de la tête au pied. Élise leur fit un énorme câlin. Elle était soulagée qu'ils soient revenus sain et sauf sous cette pluie soudaine.
《 - Élise ! Regarde toi ma chérie ! T'es mouillée, c'est ta robe préférée en plus... se plaigna sa mère.
- C'est ma faute... rabâcha Élise en touchant les quelques gouttes d'eau sur sa robe.
- Câlin !, s'exclama Sophie avant d'en faire un énorme sur sa soeur. 》
Élise peut vraiment dire que sa robe était mouillée. Sa soeur lui avait laissé au moins une marque. Sa soeur toujours collée à elle, Élise lui enleva la capuche de son imperméable rose dégradé rose fushia. Ses cheveux étaient trempés et étaient plus foncés que leur teinte habituelle.
《 - Tu vas bien ma chérie ?, demanda son père avec une lueur d'inquiétude dans le regard.
- Oui, bon, vous m'aidez ou pas ? Ces courses sont vraiment lourdes !, s'écria sa femme depuis la cuisine.
- Bien sûr maman !, répliqua Élise en s'avançant vers sa mère. 》
Le médaillon se mit à briller d'une lueur bleue éclatante. Mauvais signe vu qu'il ne brille que lorsqu'il y a un Lostines était proche.
Ils approchent.
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Sacrifice
ÜbernatürlichesChaque année, suite à un traité de paix avec les démons, Une personne est choisie puis tuée, Personne ne saura son nom, Tout le monde va l'oublier. Mais Élise ne le veut pas, Elle lui a promis, Qu'elle ne mourra pas, Avant de l'avoir revue.