Une larme roulait, seule, sur sa joue, avant d'être écrasée par sa main. Elle-même était écrasée par le chagrin. Elle savait qu'ils se reverraient, mais les huit mois qui la séparait de son amour lui semblaient trop grands. Elle était seule sur le trottoir, ses élèves étant rentrés au lycée sans l'attendre. La pluie tombait en continue sur son parapluie. Le parapluie. Celui qui l'avait amenée là. Elle savait qu'il fallait qu'elle rentre au lycée, qu'elle prépare ses cours, mais elle ne s'en sentait pas la force.Elle en trouva cependant assez pour effectuer les quelques pas qui la séparaient du portail. Une fois dans la salle des professeurs, elle s'effondra devant une table pour manger son repas. Elle poussa un soupir, s'attirant le regard de sa collègue d'histoire-géographie.
" Il te manque déjà? demanda-t-elle
-Je ne comprends pas de quoi tu parles. Je pensais à Amélie: elle avait l'air tellement abattue par le départ précipité de sa correspondante.
-Mouais, c'est louche tout ça. Moi je dirais plus que tu es tombée amoureuse d'un certain professeur qui vient de repartir."
Amoureuse. Oui , elle l'était. Mais elle se demandait encore comment elle avait fait pour être aussi éprise de lui.
Lui. L'image de son visage dansait devant ses yeux, faisant battre son coeur plus vite et rougir ses joues sous le regard ravi de sa collègue. Elle se demandait encore comment elle avait fait pour en arriver là.
"Maudit sois-tu, Cupidon!"pensa-telle avant de plonger dans ses pensées et de revoir les dix derniers jours, depuis l'arrivée des Allemands à leur départ.
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Shipp du parapluie
RomanceParce que je shippe totalement ce couple, même si je sais qu'il n'existera jamais. Et surtout parce que j'adore me taper des délires sur mes profs et faire des déductions holmésiennes sur eux.