Chapitre 2

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Je ferme mon livre , le pose sur ma table de chevet et , à contre cœur, je vérifie si j'ai bien remis mon réveil en marche et à la bonne heure . Malheureusement demain c'est la rentrée et je pense que cela ne sert à rien d'avoir mit mon réveil étant donné que je n'arriverai pas à dormir , je suis bien trop stressée pour penser à autre chose qu'à demain , à ce premier jour au lycée . Mon cœur se serre un peu plus à la seule idée que je ne serai pas forcément avec César cette année, ça me fait peur , je redoute de me retrouver seule sans lui car même si je ne l'avouerai jamais , j'ai besoin de lui. Mais j'essaie de me rassurer aussi en me disant que d'un autre côté  , si on est pas ensemble , peut être que ça nous ferra du bien , de ne pas être toujours ensemble , de rencontrer de nouvelles personnes . Je me remet à penser à notre discussion de l'autre jour , au skate-park , ces mots me reviennent en tête, "ça nous ferais peut être du bien tu sais? De changer d'air ." A dire vrai , j'ai beaucoup repensé à ces paroles ,j'y ai longuement réfléchis pour arriver à la conclusion que oui,effectivement , peut être que ça nous ferais du bien de ''changer d'air'' . On ne sait pas de quoi demain est fait , j'ai peur de le découvrir , il sera peut être fait de nouvelles rencontres , bonnes ou mauvaises , de problèmes ou de bonnes nouvelles...Et il n'y à qu'une seule solution pour trouver la réponse, c'est laisser le temps faire ses preuves.  Je ne sais pas au bout de combien de temps je tombe dans les bras de Morphée , peut être quelques minutes ou peut être une ou deux heures, j'ai perdu la notion du temps à cause de toutes ces questions qui ont fini par me donner mal à la tête. Je fini donc par m'endormir , la boule au ventre tout de même.

C'est bon , l'heure est enfin arrivée. Je vérifie une dernière fois que je n'ai rien oublié, et comme ci on était connectés par un lien de télépathie , je reçois un message de César qui me dit qu'il est devant chez moi. En effet depuis la fenêtre j'aperçois la voiture de son grand frère , Eliott. Son frère travaille à quelques kilomètres de notre lycée , ce dernier étant sur sa route Eliott s'est alors proposé pour nous conduire , j'ai donc tout de suite accepté, je hais le bus.

Je rentre dans la voiture, dis bonjour et adresse une grand sourire à Eliott, il m'a énormément manqué , je n'ai pas eu l'occasion de le voir durant toute la longue période des vacances. Eliott est quelqu'un de très attachant , il est souvent là quand on a besoin de lui. Les frères Sagosen se ressemblent beaucoup sur se point là ,mais aussi physiquement parlant, la ressemblance est frappante, les mêmes cheveux blond platines , les mêmes yeux bleus océans, j'ai toujours trouvé leurs yeux particulièrement attirants. Le trajet se fait en silence , juste la radio , qui diffusait le dernier titre de The Weeknd , pour couvrir le bruit de nos respirations. Je ne suis pas forcément une grande fan de the Weeknd mais sur le coup , sa musique m'apaise , en fait ce titr ou celui d'un autre artiste m'aurai apaisé aussi. Quand je suis stressée je ne peut pas ne pas écouter de musique , ça me relaxe , ça me calme. Sans ma dose de musique je suis un vraie bombe à retardement. Et à dire vrai je suis reconnaissante envers Eliott et César de ne pas avoir ouvert la bouche une seule fois durant le trajet , je ne sais pas si ils sont stressés ou fatigués ou alors c'est le fait qu'ils me connaissent parfaitement bien pour savoir que je suis actuellement en panique et que le simple fait de m'adresser la parole aurait conduit à une explosion. César et son frère sont les seuls à connaître cette partie là de moi , celle qui doute au plus au point , même moi je n'arrive pas à l'accepter , alors ils seront bien les seules personnes au monde à être au courant.

Je ne saurais dire pendant combien de temps encore j'eu mon regard plongé à travers la fenêtre de l'auto à contempler les rues de ma ville , mes pensées ayant envahi mon esprit. Mais je sors de ma transe quand je remarque que , c'est bon , nous y sommes , lycée Louis Blaringhem , à la vue du bâtiment qui s'offre à moi , je sens la boule dans mon ventre se faire plus présente encore , je ne pensais même pas que cela serais possible.

Eliott m'adresse un regard et un sourire se voulant rassurant à travers le rétroviseur  , je lui chuchote un merci puis je respire un grand coup et sors de la voiture. Mon regard ne peut se détacher de ce qui se passe devant moi , des étudiants sur des bancs, seuls ou en groupe , rigolant ou révisant , des voitures qui se garent , des skates qui roulent, des lycéens ayant le vent dans les cheveux se dirigeant vers les portes d'entrées , des choses très banal , une banalité qui m'effraies. 

J'entend la voiture d'Eliott s'éloigner et puis je sens une présence à côté de moi. 

-"Prête ?" Me demande le blond.

_"Ai je vraiment le choix ?" Je soupire. César passe un bras sur mes épaules , pose ses lèvres sur ma tempe et me dit , tout en me regardant droit dans les yeux, 

_"La peur est une douleur et la douleur nous rend humain , je te prendrai pour une idiote si tu n'avais pas peur." Je lui adresse un sourire et il reprend très sérieusement ,

-"Tu sais ce que j'en pense de cette histoire , je crois toujours que tu devrais aller voir quelqu'un , parce que ça commence vraiment à te-"

-"Tu vas pas commencer , c'est pas du tout le moment , ni l'endroit pour parler de ça , en fait tu sais quoi? Il n'y aura jamais ni d'endroit ni de moment adapté pour parler de ça et tu sais pourquoi? Parce que tout va bien , j'ai pas de problème et j'ai pas besoin d'aller voir quelqu'un pour parler de ma vie personnelle , tu suis? Ecoute je pense que c'est normal d'avoir peur pour son premier jour de lycée." Râlais-je .

_"Je pense pas que ça soit vraiment normal de faire une crise de panique et de devoir prendre des calmants avant d'aller au lycée..."Me répondit il tristement. Mon sang se glaça à l'entente de sa phrase, je pense que si les regards pouvaient tuer , il serait mort sur le coup.

_"C-Comment tu sais ça toi?" Bégayais je .

_"Ta mère m'en a parlé, e-elle m'a demandé de prendre soin de toi." Me répondit il simplement. Je hoche la tête en guise de réponse , puis sentant une poussé d'adrénaline me traverser le corps , je pars d'un pas décidé vers les portes du lycée, juste le temps d'entendre le "On finira cette conversation je te le promet" avant de passer les portes d'une nouvelle partie de ma vie.


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