Chapitre 1 : Une soirée qu'on préférerait oublier.

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Encore une soirée à laquelle je préférerais ne pas mettre les pieds. Mais la socialisation est de mise et Eva y va alors moi aussi. Ça semble lui faire tellement plaisir...je ne peux rien refuser à ma soeur. Je voulu proposer à Angela de venir aussi mais elle dormait déjà...à 23h. Bref, j'attends alors Eva qui mit 2 heures à enfiler une robe rose bonbon et des escarpins blancs. Moi? Je portais simplement un pantalon noir et une chemise bleu marine. Rien ne sert de s'habiller davantage pour ce genre de soirée. Quand ma soeur fut enfin prête, ce fut également l'heure de partir si nous ne voulions pas être en retard comme toujours. J'avais des amis qui m'attendait, je n'allais pas les laisser m'attendre plus longtemps.

La soirée avait lieu chez un ami d'un ami tout le monde y allait enfin...ceux qui étaient invités par l'intermédiaire de l'ami d'un ami d'un ami. Soit environ la moitié du lycée. En quoi elle me semble une torture? Je déteste les soirées ici. Certes c'est un bon moment passé avec ses amis...si seulement l'un ne finissait pas complètement saoul et l'autre dans une chambre avec une fille qu'il connaît à peine...enfin bref, peut être que cette fois je ne serais pas le seul à finir sobre et sans conquête. C'est mon seul espoir d'une soirée moin minable. Voyant mon air pensif Eva me demande :
-Tu as l'air enthousiaste !
Je lui donne un sourire aussi ironique que sa réplique.
-Tu sais très bien que je ne suis pas fan des soirées avec lui...
Elle sait très bien de qui je parle. Il n'y a que elle qui peux savoir de qui je parle.
-Il faut vraiment que tu oubli cet imbécile.
Je sais bien que jamais il ne voudra de moi. Ce n'est pas parce que je suis homme ou parce que je ne peux pas lui plaire. Non, c'est surtout qu'il est mon ami et que les relations amoureuses ce n'est pas vraiment son truc... Je ne suis pas le premier à rêver d'être différent pour lui et je ne serais pas le dernier. Il a fallut que ça tombe sur moi...Le gay inconnu du amoureux du playboy du lycée. Si mes parents savaient ça ma tête finirait empalée sur une pique au fond du jardin. Je ne préfère pas y penser...je passerais la soirée avec son frère comme je le fais toujours. Lui non plus ne sait rien de ma sexualité et de mon attirance pour Gabriel, son frère. En parlant du loup. Il m'attend sur la route devant la maison. Je me gare et sors de la voiture pour aller à sa rencontre.
-Salut !
Je ne peux m'empêcher de ponctuation mon salut d'un questionnement.
-Salut, Gabriel n'est pas venu?
Il se moque de moi après avoir fait la bise à ma soeur.
-Tu le connais, il n'attend jamais pour boire et flirter avec n'importe qui.
Je le sais trop bien ça...
Je souris bêtement pour masquer ma déception puis je prend ma soeur par le bras et l'entraîne avec moi dans la maison. Elle me laisse avec mon ami pour aller rejoindre les siens et maintenant j'entre dans le coeur de ce que je deteste: une soirée en solitaire. Heureusement que Martin est encore sobre pour le moment.
-Tu vas bien? me demande-t-il.
-Oui tout va bien pourquoi?
-Tu avais l'air ailleurs.
Je le suis. Je regarde partout, le cherche du regard. Si seulement il pouvait faire de même...mais il s'en fous. Il est comme ca, il n'en a rien à faire de rien. Je finis par le trouver, par le regarder. Il boit un verre, il est seul à côté d'une table couverte de nourriture. C'est le moment pour moi d'entraîner mes jambes vers lui pour le regarder de plus près, lui parler comme un ami, comme l'ami de son frère. Frère qui me suit dans mon élan.
Il est beau aujourd'hui, comme toujours. Habillé d'une chemise abricot et d'un pantalon à carreaux gris. Il est comme ca...jamais dans la simplicité. Je remarque alors son noeud papillon et je manque de succomber à son charme si ce n'est pas déjà fait. C'est lui qui finit par m'interpeller.
-Tu es venu ! Super ! La soirée peut enfin commencer.
Pourquoi me dire ça? Pourquoi a moi? Il n'a pas idée de ce que m'ont fait ressentir ces simples mots. Il me serre la main comme le font les garçons pour se dire bonjour et pourtant...Cette main m'obsède, je voudrais la garder dans la mienne. Je la lâche, me contente de ses yeux pour faire plaisir à mon désir pour lui. Lui semble insensible, ne voit rien comme toujours. Heureusement car même si j'aimerais qu'il comprenne, qui ouvre les yeux pour une fois ! Je ne serais pas en mesure de lui faire face. Je soupire, je suis furieux contre lui désormais. Il me propose un verre, je le saisis brusquement et le bois d'un trait. Mes deux amis me dévisage surpris de mon envie soudaine d'être ivre comme ils sont sensés l'être. J'ai toujours été un bon petit garçon bien rangé mais aujourd'hui je n'arriverais pas à rester exemplaire, je suis fatigué de cet amour non réciproque et je refuse de me gâcher la soirée à y penser. C'est dans cet état d'esprit destructeur que je passa une soirée bien trop agitée. Entre l'alcool qui me montait à la tête et mes rires encore plus nerveux que d'habitude en sa présence...J'avais tellement envie de l'embrasser, de le prendre dans mes bras, simplement le toucher. Mais même alcoolisé je ne parvenais pas à me rapprocher de lui. Ce n'était pas par manque de volonté ou de gestes suggestifs minables qu'il ne voyait jamais...mais il ne se laissera jamais atteindre. Il préfère baiser des filles faciles qui ne voudront que son corps. Moi aussi je le veux son corps mais pas seulement...je désire son amour, son âme toute entière. Si seulement il pouvait au moins comprendre mais il est incapable d'aimer...Je m'approche de lui, j'essaye désespérément qu'il me remarque mais il ne sait que rire de mon état en me proposant un autre verre. Mais je refuse cette fois, je ne me sens pas bien. Les lumières tournent autour de moi et les émotions se bousculent dans ma tête. Je dois sortir d'ici, je peux plus supporter la musique et la chaleur oppressante qui m'ecrase le coeur. Je recule et il me regarde comme si j'étais sur le point de m'évanouir. Ce qui n'est pas faux...Je dois m'isoler. J'aimerais sortir dehors puis rentrer chez moi mais sans avoir le temps de m'en rendre compte il me prend par le bras et m'enferme avec lui dans un genre de bureau. Je recule retissant et tombe sur un fauteuil. La musique est estompée, il fait plus frais...c'est mieux et pourtant mon coeur est davantage écrasé. Il avance vers moi et me demande:
-Est ce que ça va?
Je n'ai pas envie de lui répondre. Je ne veux pas lui dire que je vais mal sans pouvoir me justifier. Alors il m'attrappe par les épaules, me secoue et s'exclame:
-Bordel Samuel répond moi !
Je cède sa requête; me lève et m'écrit :
-Non je ne vais pas bien !
Je le pousse et en rajoute :
-Laisse moi tranquille d'accord !?
Il reste bouche bée devant le petit garçon sage qui se rebelle enfin contre l'inconscient tortionnaire. Mais malgré ma demande épuisée il refuse de me laisser seul:
-Je ne vais pas te laisser comme ça.
-comment ? Explique moi ! Comment tu penses que je suis?! Est ce que tu as la moindre idée de ce que je peux ressentir !?
Il s'approche les sourcils froncés et murmure après un soupir:
-Je sais Samuel.
Il a l'air sincère. Je ne comprend plus rien. Je reste immobile et il poursuit d'une voix calme:
-Ça fait bien longtemps que j'ai compris.
Je respire de manière irrégulière, je commence à paniquer. Non, ce n'existe pas possible, l'alcool me donne des hallucinations. Ou bien...Je me suis évanoui et tout cela est un rêve...Je profite du rêve pour me rapprocher davantage de lui. Je suis désormais à quelques centimètres de lui et de ce visage...
-Alors pourquoi? Pourquoi n'avoir rien dit?
-et toi ? Tu sais très bien pourquoi.
Je suis tellement près de lui, je veux irrésistiblement l'embrasser. Mon visage s'approche et il tourne la tête, il préfère me prevenir:
-Écoute moi juste je minute.
Je hoche la tête.
-Tu es conscient que nous ne serons jamais plus que des amis ? Tu sais parfaitement comment je fonctionne...
Je l'interrompt:
-Je sais...mais il n'y a que ça que que je peux avoir alors c'est toujours mieux que rien...
Je glisse ma main sur son torse. Lui me regarde un court instant, je le sens, il hésite. Je fais alors ce que j'aurais du faire depuis bien longtemps et l'embrasse, lui donne tout ce que j'ai des le premier instant. Ma main passe alors sur son entrejambe, il ne peut plus se défiler maintenant. C'est trop tard, il veut plus se défiler...Je peux le sentir. Vient alors des gestes plus brutaux. Il m'enlève ma chemise puis manque d'arracher la sienne. En mordant ma lèvre inférieure il retire mon pantalon et s'empare de mon entrejambe. Il laisse ses lèvres parcourir mon corps jusqu'en bas de mon ventre. Puis je passe ma main dans ses cheveux, appuie sur son crâne pour qu'il aille plus bas. Alors il retiré doucement mon caleçon et eroule mon pénis de sa bouche, l'humidifie une ou deux fois avant de ses relever et de me plaquer sur le bureau. Je bascule sur celui - ci et il il se fait un plaisir de passer rapidement des doigts puis vint son pénis aussi dur que le mien. Il m'enfonce sans se préoccuper de ma douleur, il me base brutalement comme il doit le faire avec toute ses conquêtes. Je l'entend respirer bruyamment, je réalise avec un sourire aux lèvres qu'il est en moi... que je l'ai pour moi au moins pour un instant. Je gémis quand il accélère le rythme entre deux râles je m'écrit :
-Oh putain !
Je le sens il est bientôt au bout de sa magnifique endurance. Il respire plus fort encore puis finit par lâcher un énième gémissement avant de se retirer de moi. Il est épuisé mais moi je n'en ai pas eu assez. Je me retourne, l'embrasse en le poussant contre le mur d'en face. Il heurte la porte et roule sur le côté gauche de la poignée. Je refuse de lâcher ses lèvres, je laisse ma langue explorer sa bouche,son cou, son torse et les petits hémisphères qui l'orne joliement. Il murmure entre deux gloussement:
-Doucement...
Je ne veux pas rester calme. Je prend sa main, la pose sur mon érection. Je veux qu'il la soulage. Il continue à rire, passe une ou deux fois sa main mais il m'en faut plus...Je pose mes mains sur son bassin, le retourne et il devient moin assuré. Il tourne la tête et me demande inquiet:
-Qu'est - ce que tu fais?
Je le fais taire en l'embrassant et répond avec le même rire amuse qu'il avait quelques minutes auparavant.
-C'est à mon tour.
Il pose sa main sur ma cuisse et peine à me dire la vérité.
-Je n'ai jamais...Je ne me suis jamais...fait...
Je ne le laisse pas finir et entre en lui doucement. Il s'exclame d'une voix agressive et teintée de douleur:
-Merde Samuel ! Tu aurais au moins pus...
Je me retire, entre à nouveau le faisant gémir. Je m'amuse de la situation:
-Maintenant tu n'es réellement plus vierge.
Il semble furieux mais je continue de plus en plus rapidement, j'arrive au bout et il semble plus détendu. Je crois que finalement ça lui a plu. Il se retourne difficilement et je pose une dernière fois mes lèvres sur les siennes avant de réaliser...Ce n'est pas un rêve. Je viens vraiment de coucher avec lui. Je ne sais plus quoi faire et il me dit :
-Merci Samuel, ça faisait longtemps que je n'avais pas baiser un mec.
Je recule paniqué. Je regarde le bureau désormais quasiment vide. J'avais pousser tout son contenu sur le sol. Je focalise alors mon attention sur l'état de la pièce et cherche de quoi m'habiller. J'enfile mon caleçon aussi rapidement que je pus. Puis ce fut au tour du reste de mes vêtements. Je ne pris même pas la peine de reboutonner correctement ma chemise et m'enfuis sans le regarder. Il essaye de me retenir...
-Attend Sam !
...Mais la honte est trop grande, je n'aurais jamais du m'infliger ca. Une fois hors de la pièce je lâcha toute mes émotions négatives qui me tuait à ce moment où tout venait de basculer autour de moi. Je m'effondra contre la porte et l'entendit frapper un mur. Il se blâma..."et merde!" S'exclama t-il. A ce moment ce ne fut que pire. Peut être qu'il tenait à moi...mais jamais il ne pourra m'aimer. Je me souvint alors difficilement de cette mise en garde que j'avais refusé d'entendre. "Tu es conscient que nous ne serons jamais plus que des amis?"...j'en suis conscient, trop conscient...

Je pleurais encore contre la porte lorsque que l'entendit tourner la poignée alors je me leva aussi vite que je pus et m'enfuis dans le couloir. Je rejoignit la fête, m'en éclipsa aussi vite. Je marchais rapidement vers la porte, ma soeur me vit...j'étais foutu. Il ne restait plus qu'à fuir, je ne veux pas recevoir une longue leçon de morale...pas maintenant. Mais je suis maudit alors je ne peux pas compter sur le calme de la nuit. Elle me rejoins dehors, je suis déjà en train de marcher vers je ne sais où. Je sentis alors sa main sur mon épaule.
-Samuel...
Je me retourne la laissant réellement voir mon visage détruit par le regret. Elle ne me demanda même pas pourquoi, elle me prit simplement dans les bras. J'y resta plusieurs minutes puis vint les questions auxquelles je ne voulais pas répondre. La dernière chose dont j'ai besoin est qu'elle juge mon acte désespéré.
-Qu'est ce qui s'est passé ?
Je n'ose rien dire...Je reste immobile et muet. Elle insiste:
-c'est à cause de Gabriel n'est ce pas?
J'acquiesse. Désormais ce n'est que sln regard qui m'interroge et je cède à la pression qu'il exerce sur moi:
-J'ai couché avec lui Eva...
Alors ses yeux devinrent plus grand et je ne peux voir qu'un visage auquel j'aurais préféré être aveugle. Un visage entre la déception et la pitié, entre le dégoût et la compassion. C'est un regard accusateur, jugeant mon acte irratrapable. Moi qui croyais déjà être au fond du gouffre...Il ne me reste plus qu'à partir, dormir et tenter d'oublier. Je ne peux plus le voir. Mais il me faut d'abord régler cette discussion catastrophique avec ma soeur complètement sous le choc:
-Je suis fatigué, nous devrions rentrer...
Mais elle ne me laissera pas m'en aller comme ça.
-Attend. Il faut que tu m'expliques.
-Pas aujourd'hui...demain peut être...
J'essaye encore une fois de partir mais elle me retient par le bras.
-D'accord je vais te raccompagner.
Je voudrais rentrer seul...
-Mais tu n'as pas...
-Papa m'a appris à conduire et je n'ai pas bu une goutte d'alcool.
Malgré son air rebelle elle ne boit jamais...j'aimerais me défiler et la laisser rentrer plus tard mais je sais très bien qu'elle ne me lâchera jamais.
-OK! M'exclama-je alors.
Je pars dans la direction inverse de la soirée mais elle me retient...
-Quoi encore?!
-J'ai laissé ma veste à l'intérieur et je dois prévenir mes amis que je m'en vais. Tu devrais d'ailleurs en faire de même avec Martin...
Le frère de GABRIEL? Jamais.
-Va s'y, je t'attend ici.
Elle me prend par le bras et me traîne dans la maison en repliquant:
-Non pas question! TU vas dire au revoir à Martin ! C'est de la politesse.
-Mais Gabriel.
-Ignore le !
Je ne suis pas sur de pouvoir mais de toute manière c'est trop tard car me voilà en plein milieu d'une foule d'adolescent bien trop alcoolisés. Je vois Martin au loin, il est seul, tant mieux... Je m'approche de lui, il me voit et me fait signe de venir. Quand je suis à sa portée il s'écrit :
-Ou était-tu passé ?
Je ne sais pas si je peux mentir. J'y suis légèrement obligé :
-Je ne me sentais pas bien, je suis sortis prendre l'air.
Il le regarde comme s'il ne me croyait pas. Puis il fait abstraction et me propose de danser avec lui. Je refuse.
-Je vais y aller, je suis fatigué.
Il prend une mine déçue.
-On commence à peine à s'amuser !
Moi je commence à déchanter...
-Je suis désolé Martin, on se voit plus tard d'accord?
Il a vraiment l'air déçu. Je pose ma main sur son épaule et força un sourire puis je m'en vais..En sortant je regarde dans la foule. Gabriel n'est plus là, il doit être parti. Ma soeur me rejoins souriante et nous sortons.
Évidement qu'il n'est pas parti...Ma soeur le regarde avec pitié...encore. moi je tremble,je prit pour qu'il ne ne me ne me voit pas. Il est assis sur la terrasse, le regard dans le vide. Il faut croire que lui aussi regrette, sûrement davantage d'ailleurs. Moi et Eva essayons de passer discrètement devant lui mais comme je n'ai jamais de chance il nous remarque. Il va certainement tenter de venir me parler...comme si j'avais envie envie de lui parler. Je le regarde curieux et il le regarde aussi mais ne dit rien, il me laisse m'éloigner. Je suis surpris qu'il n'agisse pas mais surtout rassuré qu'il ne le fasse pas. Peut - être que -pour une fois- il n'a pas pensé qu'à lui! Je m'en vais en pensant à lui et ce qu'on a fait. Je m'en vais en espérant pouvoir passer à autre chose, pouvoir oublier cette nuit où je n'ai jamais été si proche de lui...

Je suis entouré de tentations [BxB]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant