Chantage

4.2K 184 63
                                    


Heyyyy ! Je suis de retour ! (Pour vous jouer un mauvais tour, bien sûr) Voilà voilà un gros OS qui n'a pas été écrit en un jour (du coup c'est pas vraiment un OS...), mais en trois... J'espère que ça va vous plaire, mais je tiens à préciser que c'est une fanfic, et qu'il peut s'y passer des choses anormales à ne surtout pas prendre pour des banalités. Breeeef, bonne lecture !
—————————————————————————————————————————————————————————————
Chantage

[Kagami]
    Je ne savais qu'à moitié ce que je faisais ici : une idée de Kise pour me soustraire à mon ennui. Alors je pris une inspiration et entrai dans le grand bâtiment. À l'accueil, une jeune brune à la poitrine énorme se limait les ongles en répondant au téléphone ; mais dans quelle merde m'étais-je encore emporté ?
    Je toussai légèrement en m'accoudant au comptoir.
"Bonjour.
-Mm... oui, c'est pour quoi ?
-Je dois passer un entretien.
-Oui ma chérie, je te rappelle. À quel nom ? m'agressa-t-elle en farfouillant dans une pile de document.
-Kagami.
-Ah."
Je haussai les sourcils, incrédule.
    La jeune femme saisit le fixe et tapa un numéro d'un air d'habitué et blasé.
"J'ai besoin d'aide..."
Presque immédiatement, une autre jeune femme arriva : cheveux roses et poitrine tout aussi opulente. Où étais-je ?
"Suivez-moi."
J'obéis docilement. Si la première semblait plutôt idiote, la seconde était son opposé, fort heureusement.
    Elle me mena à travers de nombreux couloirs en m'expliquant que le boss n'était jamais au même endroit, surveillant souvent ses employés.
"Heureusement pour toi, il est dans son bureau en ce moment."
Elle ouvrit une porte en me faisant signe de rester un peu en retrait.
"Dai-chan, je t'amène Kagami pour ton entretien.
-Mm, laisse-le rentrer, j'ai un peu de temps."
La jeune femme se retira et m'intima d'y aller.
    J'entrai dans la pièce finement éclairée. Une vague de sensualité me heurta soudain sans que j'en comprenne la provenance. Face à moi, des projecteurs éteints, un appareil photo placé sur un pied et un fond vert. À ma droite, un bureau avec un homme en costard.
    Il me fit signe de m'assoir d'une main basanée, tout en me fixant sans véritable intérêt dans le regard. Ses cheveux bleus, gominés lui donnaient un air sérieux et assez propre sur lui, mais une expression de mauvais garçon contrastait énormément.
"Kagami, c'est ça ?"
J'acquiesçai.
"Nom, âge, activité, taille, poids.
-Kagami Taiga, vingt-trois ans, pompier, 1m90, 82kg."
Il se leva et s'assit sur le bureau, face à moi. Ses yeux coulèrent sur mon corps, puis l'homme saisit fermement mon menton entre ses doigts.
"Pas la peine de te demander si t'es photogénique..."
Il fit pivoter ma tête sur le côté.
"Mm... ça me plaît bien... T'as déjà bossé dans le secteur ?
-Jamais.
-Mm, tu t'es jamais fait démarché ?
-Si, plusieurs fois, avouai-je.
-Je me disais aussi..."
Il s'écarta de quelques pas.
"Lève-toi."
J'obéis, me sentant non pas uniquement détaillé, mais dévoré.
"Tourne-toi..."
La voix me refila un frisson et j'obtempérai.
"T'as dit que t'étais pompier, c'est ça ?
-Ouais.
-Hin, ça se voit... T'as un beau cul, vraiment... J'imagine que tout le reste est pareil."
Le tanné retourna s'installer à son bureau et sortit un petit dossier.
    "Tu peux te rassoir."
Il feuilleta la pile de papiers avec ennui.
"Bon, je ne te le cache pas, ton profil est intéressant et très vendeur. Mais j'ai beaucoup de candidatures semblables...
-Oui, bien sûr, dis-je simplement, absolument pas surpris. Je m'y attendais.
-Oh vraiment ? Mais si tu veux réussir, il y a bien un moyen..."
Je levai un sourcil intéressé.
"Développe."
Il explosa de rire, provoquant mon agacement.
"Y a vraiment besoin ?"
Je ne comprenais vraiment pas.
    Le jeune patron farfouilla dans un tiroir avant de me lancer un regard amusé. En se redressant un peu, il sortit un petit un carré de papier plastifié noir, entre deux doigts effilés : un préservatif.
"Mais si t'es trop prude, une petite pipe me suffira. T'as l'air d'avoir une bouche divine..."
Me voyant immobile, il contourna le bureau et s'avança vers moi. Son pantalon face à moi, il s'arrêta.
"Allez... ça nous fera plaisir à tous les deux."
    Mais dans quoi m'étais-je embarqué ?!
    Une main se posa dans mes cheveux et les caressa doucement.
"T'es vraiment beau... Ce serait dommage de gâcher ça pour si peu..."
Je me relevai d'un coup et le repoussai durement.
"Je suis pas une pute !
-Oi chaton, calme-toi, j'ai jamais dit ça. Je veux juste partager un petit moment de plaisir avec toi..."
    Le hâlé passa une main autour de ma taille et me plaqua brutalement à son torse. On devinait un corps athlétique sous ce magnifique costume, mais un connard musclé restait un connard.
"Lâche-moi, parvins-je à articuler calmement.
-J'ai pas envie..."
Il était aussi grand que moi, voire plus, séducteur, dominateur.
"Je veux pas m'énerver ; lâche-moi.
-En réalité, tu meurs d'envie que je te prenne..."
Je tentai de me défaire de ses bras, mais, au lieu de cela, je me retrouvai plaqué au bureau, une main emprisonnant ma nuque et la seconde bloquant mes poignets.
"Tu vois, t'essaies même pas sérieusement de partir."
    Ma joue contre le bois froid, je le foudroyai du regard.
"Oh, le tigre sort ses griffes... Tu sais que t'es vraiment sexy..."
J'étais en train de réaliser ce qu'il se passait : j'étais sur le point de me faire...
    Mon corps se mit à trembler légèrement et je retins des larmes : pleurer n'était pas la solution. Pas la peine de parler avec lui. D'une étonnante puissance, je le repoussai, lui attribuai un coup dans la mâchoire et sortis en courant.
    Dans un coin calme de la rue, je m'arrêtai, me laissai glisser sur le sol. Ce que j'avais vécu était le quotidien de certains, mais je n'y étais pas préparé.
    Après tout, j'aurais pu accepter. Nous l'aurions fait, cela aurait sans doute été bien, parce qu'il était beau, parce que son corps l'était et son attitude laissait présager un moment bestial. Mais je n'étais pas comme ça. Et bien que ce jeune chef d'entreprise eut l'air idéal, il n'en demeurait pas moins un horrible gars dénué de toute fierté, et de tout orgueil - sinon, comment pourrait-il s'abaisser à de tels actes ?
    Il avait voulu me violer. Jamais je n'avais senti ma personne aussi salie. Jamais il ne me toucherait.

ChantageOù les histoires vivent. Découvrez maintenant