dernière lettre ( yoonmin ) one-shoot

Pour Jimin, de Yoongi

Pour jimin,

Au moment où tu lis cette lettre je dois déjà être parti. Pardon de ne pas te lavoir du plus tôt, mais je pense que ça aurait été dure pour toi si je te l'avais dit, vu que tu n'aurai dans tous les cas pas pu m'arrêter.

Je suppose que je te dois des explications quand même nan? Bah je vais te faire un rapide résumé de ma vie, vu que j'ai plus beaucoup de temps.

Chaque jour je me levais, je me disais qu'une journée à mourir d'ennuie commencait. Ce n'est pas la journée en elle même qui était soulante, juste moi qui n'arrivais pas à ressentir quelque chose. La joie, la tristesse, la colère, je ne comprenais pas tous ça.

Je ne sais pas quand ou comment c'est arrivé. J'ai juste réalisé, un jour tout à fait banal, que je ne ressentait aucun sentiment.

Je me contentais de suivre le mouvement, c'est bête mais ça marche. Si quelqu'un souris, alors souris. Je ne sais même pas pourquoi je faisait tous ça d'ailleurs, j'ai arrêter du réfléchir il y a longtemps.

Honnêtement je ne pense pas que ma vie sois à plaindre. J'avais une famille, des amis, des bonnes notes. Franchement il y a pire comme scénario de film nan?

En plus j'ai carrément eu un cadeau des dieux, s'ils existent, le jour où tu es venu vers moi. Je pensait que ma vie banale allait rester comme ça, que tu n'allais rien changer, que tu allais être comme les autres.

Grosse erreur de ma part. Tu as tout changé.

Chaque jour je me mettais à penser un peu plus à tes réactions mignonnes, à ton sourire, à ton rire, à ta voix, à toi.

De jour en jour, de semaine en semaine, de mois en mois, j'ai commencer à découvrir des sentiments, la joie, l'impatience, la tristesse parfois. Je les rescentai par fragment, quand j'étais avec toi. Je te suis infiniment reconnaissant pour tout ça.

Mais je suis désolé.

J'ai penser que ces bouffées d'air que tu me donnais n'étaient pas assez pour remplir l'armure qui me sert de corps, les sentiments ne faisait que rentrer et sortir. On ne réalise l'importance de quelque chose que quand on la perd, je l'ai réalisé. Je n'avais jamais eu de sentiments, donc jamais de manque avant de te connaître.

Je ne te blâme pas hein! Sans toi je serai sûrement mort à un âge avancé, mais sans avoir découvert quoi que ce soit de la vie. Je préfère largement ma fin actuelle, donc ne t'en veux pas.

C'est alors que j'ai réalisé que la coquille vide n'avais pas besoin d'exister. Elle n'a aucune utilité. C'est pour ça que j'ai pris ces médocs. Pas le genre de médoc qui pourrais te soigner jimin, plutôt ceux qui pourrait me soigner, me libérer.

Cest ce que je pensais il y a 30 minutes, avant de vouloir te faire une dernière lettre avant de mourir.

Tu sais jimin… on a le temps de faire beaucoup de choses, les dernières minutes de sa vie, et je crois que je n'ai fait que penser à toi. Tu m'as tellement donné, et je vais te rendre triste en retour, je suis vraiment désolé, ne pleure pas ok?

Merci. Merci pour tout. Merci pour m'avoir donné ton temps. Merci pour m'avoir appris ce qu'est  être "vivant". Merci pour m'avoir aimé. Merci pour avoir exister.

Tu vas me manquer. Autant ta petite bouille mignonne que tes accès de colère puérille. Ton sourire lorsque tu manges ou me parles, tes larmes après que tu te sois disputé avec un ami… tout va me manquer.

Maintenant j'arrive à peine à écrire sans trembler, mes mains sont lourdes et je résiste pour garder les yeux ouverts. Mais j'aimerai te dire une dernière chose.

Ce dernier sentiment que je n'ai réalisé qu'après ma longue demi-heure de réflexion... Ce sentiment que j'aurai aimé découvrir avant d'avaler ces foutu poisons… J'ai compris ce que c'était.

Jimin,

Je t'aime.