La 62ème dimension

Un début un peu rapide

Salut, moi c'est Soren. C'est bizarre comme prénom mais faut dire que mes parents sont comment dire ... originaux. Mon père est écolo mais il travaille dans l'usine qui pollue le plus au monde et ma mère est fleuriste mais, attention, elle vend uniquement des bouquets de plantes carnivores. Contrairement à eux je suis plutôt normal, brun, yeux bleus, fan de film fantastique. Bref un jeune homme de 20 ans classique.

Ça fait presque 1 ans que je suis célibataire donc j'ai décidé de m'inscrire sur un site de rencontre. Je ne suis pas sûr que ça va m'aider mais bon ça ne coûte rien d'essayer. D'ailleurs aujourd'hui, je vais voir une fille que j'ai rencontré grâce à ce site. Bon il ne faut pas que je traîne, je suis déjà en retard !
...

Ouf j'arrive juste une minute en retard. Je rentre dans le bar où on s'est donné rendez-vous. Je la repère facilement, elle a les cheveux violets et un drôle de style vestimentaire. Je suis un peu choqué par ses jambière jaune et son short rouge mais bon au moins elle n'est pas comme tous le monde et ça me plaît. Je m'approche d'elle.
-Tsuny c'est ça ?
Pour une fois que quelqu'un a un prénom aussi bizarre que le mien.
- Soren c'est toi ? dit elle en se retournant.
- Oui j'espère que je ne t'ai pas fait attendre trop longtemps ?
- Non, je viens juste d'arriver, dit elle en arborant un magnifique sourire.
Bon ça va je commence à déstresser et j'engage la conversation.

Bientôt deux heures qu'on discute, cette fille est très intéressante, on dirait qu'elle vient d'une autre planète. Elle m'a quand même demandé ce qu'est une voiture. On aurait été en 1800 j'aurais compris mais en 2018 c'est étrange.
- Il commence à être tard, je vais peut-être rentrer chez moi, annonça-t-elle en regardant l'horloge du bar qui indique 20h.
Quoi ! Pour elle 20h c'est tard. Peut-être qu'elle ne veut pas dîner avec moi donc elle invente une excuse. Dans tous les cas, je paye l'addition et je la raccompagne chez elle.

Sur le chemin je l'a fait rire en racontant quelques blagues et en faisant l'âne. Tsuny me mène jusqu'à un WC public.
- Voilà, tu veux entrer ? demanda-t-elle l'aire innocent.
- Euh, c'est là que tu habite ? m'inquiète-je.
- Bah non gros béta, rigola-t-elle en m'ébourifant les cheveux.
- Mais pourquoi tu me demandes de rentrer ? dis-je méfiant.
- TU VEUX RENTRER OUI OU NON ? s'énerva-t-elle.
- Oui oui, c'est bon, dis-je par peur.
- Cool, dit-elle gentiment.
Pourquoi j'ai accepté, je ne le sais pas. Peut-être que c'est une tueuse en série qui attire ses victimes dans les toilettes publiques. Elle me prend la main et elle ouvre la porte. Je la suis sans réfléchir. On est serrés l'un contre l'autre. Elle pose sa main sur mon cœur. On se regarde droit dans les yeux.
- Lyriquia Voyagisse déçimionne, récita-t-elle.
Je ferme les yeux, éblouis par le portail qui venait de s'ouvrir dans le mur. Je suis comme attiré par ce portail et puis plus rien.

...

Je me réveille avec une énorme migraine et une étrange envie de jus de raisin. J'examine la pièce où je me trouve on dirait une sorte de maison pour poupée rose bonbon avec sur les murs de la tapisserie ancienne. J'entends des bruits de pas qui se rapprochent. Je me lève d'un bond. Une grande ombre se projette sur le sol, paniquant, je me cache derrière le premier poteau venu. Un petit bonhomme bleu sur deux pattes d'une petite trentaine de centimètres se présente devant moi. Interloqué par la tige verte qu'il sur la tête, je m'approche.
- Qui es-tu mon petit gars ? dis-je étrangement calme.
Le petit bonhomme s'enfuit en poussant un cri très bruyant qui résonna dans toute la pièce.

Quelques secondes plus tard, Tsuny passe la porte avec un grand verre de jus de raisin à la main, l'étrange créature juste derrière elle. Je la regarde d'un air ébahis, elle porte une très jolie robe bleu marine et ses cheveux sont noués avec un ruban de la même couleur.
- Ts ... Tsuny tu es magnifique !
- Tu trouve ?  Moi, je n'aime pas les robes, je préfère les pantalons. Quoi qu'il en soit je te souhaite la bienvenue !
- Heu .... Où on est exactement ? demandai-je.
- On est chez moi, dans la 62ème dimension, dit-elle en désignant la pièce.
- Hein ....... quoi ?
Ce n'est pas possible, je n'est pas entendu ce que j'ai entendu. Ou alors c'est une blague.
- Nous sommes dans mon palais. Dans la 62ème dimension, dit-elle en prenant soin d'articuler chaque syllabes comme si elle parlait à un bébé.
- Très bonne blague Tsuny ! Bon sérieusement on est où ?
- Mais je viens de te le dire on est chez moi ! Dit-elle un petit peu agacée.
- Certe, nous sommes chez toi, mais c'est quoi cette histoire de 62ème dimensions et pourquoi j'ai envie de jus de raisin ? Dis-je complétement désorienté.
- Ça, c'est normal, c'est un des effets secondaires des voyages dimensionels, dit-elle en me tendant le vers. Je suis d'ailleurs surprise que tu te sois évanoui, je t'imaginais plus résistant comme chevalier.
- Pardon ? Quoi ? Hein ? Voyages dimensionels ? Chevalier ? 62ème dimensions ? Mais je comprends rien, c'est quoi cette histoire ?
- Quoi ? Prunelle et Misgord ne t'on rien expliquer de ton origine ?
- Prunelle et Misgord ? C'est qui ? Dis-je de plus en plus surpris.
- Tes parents, imbéciles.
- Non, mes parents s'appellent Valérie et Dimitri.
- Heu......... Mais tu es bien Sonen Qualik ? Dit-elle soudain paniqué.
- Oui c'est ça. Mais attend je ne t'ai jamais donné mon nom de famille comment tu le connais ?

Plus je reçois d'information plus je suis perdu. Plus je réfléchis plus cette situation me paraît absurde.
- Je vois, tes parents ont pris un prénom treiziens mais t'ont quand même donné un prénom lyriquien ,étrange.
- Treiziens ? Lyriquien ? Est-ce que tu pourrais faire une phrase où je comprendrais tous les mots s'il te plaît ?
- Lyriquia C'est la dimension où nous sommes, une des trois protectrices. Et treiziens c'est pour la dimension 13, celle d'où tu viens, la dimension la moins évolué.
- Merci, ça fait plaisir... Mais ça ne répond pas à toutes mes questions bordel ! Putain qu'est-ce qui se passe?

Je suis au bout, je ne comprends plus rien. Je crois que mes nerfs vont lâcher.

- Je te ferai un cours d'histoire plus tard Soren, pour l'instant tu dois aller préparé ton équipement, on part demain à minuit. Viens Twik !
Tsuny m'attrape le bras et m'entraîne en dehors de la salle, le petit bonhomme bleu nous suit de près. Je ne sais pas où on va mais ça promet d'être mouvementé, dire que je n'ai pas eu le temps de boire mon jus de raisin...