Ils revinrent dans la salle de bal. Les grandes tables en forme de“U” avaient été dressé avec de l’argenterie finement gravés, des verres en cristal et une nappe et des serviettes brodées. Anne n’avait jamais vu autant de plats différents sur une même table. Des fruits de mers aux fruits des arbres, les aliments formaient une mosaïque d’odeurs et de couleurs. Anne, n’aillant jamais dîner en compagnie de nobles, ne savait pas quelle attitude adopter. Elle observa discrètement les autres prétendantes afin de les imiter. Elle remarqua que la jeune princesse du désert, qui était assise à sa droite, faisait de même.
Celles-ci attendaient que le couple royal se serve pour faire de même. Celui-ci se leva et fit un discours où ils remerciaient leur convives d’être venues. Ils leur dirent qu’elles pouvaient rester autant de temps qu'elles le souhaitent et qu’elle était ici chez elles. Il s'assit et mangea. Des musiciens se mirent à jouer afin de distraire les convives. Cela n’empêcha pas le brouhaha de se former.
Les damoiselles se servaient de petites quantités de nourriture. Anne ne savait que mettre dans son assiette, tout lui faisait envie. Elle commença par quelques fruits de mers, puis différentes sortes de poissons tous plus succulent que les autres. Cependant son corset la serrait énormément et l’empêchait de manger autant qu’elle le souhaitait. Elle dû faire une petite pause avant de goûter aux fruits. Alexander qui servait le vin lui jetait des regards amusés qui recevaient pour réponse une expression qui signifiait “tu me le payeras".
Anne entama une discussion avec sa voisine. Celle-ci était très timide et ne se sentait pas du tout à sa place. Elle se dit que cela était dû aux prétendantes assises en face d’elles. Elles discutaient comme de vieilles connaissances et toisaient toutes les prétendantes situées en face d’elles. Anne remarqua que toutes les femmes assises à la droite de la famille royale étaient aussi blanche que l’écume et celles en face était toutes coloré plus ou moins par le soleil.
Les grandes portes s’ouvrirent à plusieurs reprises afin de laisser entrer des jeunes femmes. Un serviteur les annonçait. Elles s’inclinaient devant la famille royale, s’excusaient de leur retard puis s’installaient.
Anne passa l’après-midi à se balader dans les jardins. Le jeune mousse l’accompagnait. Ils conversaient un peu au début mais finirent rapidement par marcher en silence par manque de sujet à aborder. Ils croisèrent des prétendantes et les saluèrent d’une révérence hypocrite avant de reprendre leur marche.
Dès qu’ils furent assez loin, ils se mirent à glousser en évoquant les tenues qu’elles portaient. Le mousse compara leur perruque aux chiffons qu’il utilisait pour laver le sol. Les dames firent de même envers Anne, lui reprochant de n’avoir pour seul compagnie un domestique.
Le soir venu, Alexander habilla de nouveau Anne qui se plaignit.
Le souper était beaucoup plus plantureux que le dîner. De nouvelles personnes étaient arrivés durant l’après-midi. Les musiciens accompagnaient cette fois-ci des jongleurs de toutes sortes qui distrayaient l’élite social. Les plats étaient servis un par un de façon à les laisser profiter du spectacle.
La réception se finit tard dans la nuit. Anne fit parti des premières à s’être couchée soulagée de pouvoir enfin respirer à sa convenance. Le lendemain matin elle trouva un rat mort à ses pieds. Elle en avertit une servante qui s’empressa de changer les draps. Ne sachant si le rat était venu seul ou si on avait aidé, Alexander décida de dormir dans la chambre d’Anne sur l’appuis de fenêtre.
Les journées suivantes ressemblaient fortement à la première, toutefois ses compagnons de marche changèrent, tantôt il s’agissait d’Alexander, tantôt d’une prétendante qui cherchait à en savoir plus sur elle. Amédée passait du temps seul à seul avec chaque prétendantes pour apprendre à les connaître et ainsi savoir qui ferait la meilleure reine. Alexander avait commandé plusieurs robes pour Anne grâce au bijoux et aux pièces volées.
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La prison d'Émeraude
ParanormaleAlexander entra dans la chambre d'Anne. - C'est une magnifique robe que vous portez là. La complimenta-t-il - une prison je dirais tellement elle me comprime. Répliqua la jeune femme d'une voix étouffée - Une belle prison d'Émeraude alors. ...