Fleur sauvage

I

C'était fou. Tout était si incroyable, si intense. De la manière dont elle me regardait le matin au réveil, jusqu'à nos mains pleines de boue et d'herbe entrelacées en pleine nuit dans un champ après avoir fait l'amour pendant des heures. Du début à la fin, c'est à elle que j'aurai donné tout mon amour, toute mon âme et même mon corps tout entier.
Ma mère répétait souvent qu'elle était tarée, qu'elle allait finir en psychiatrie si ça continuait.
Elle était barge, ça oui. Mais qu'est-ce que j'ai pu l'aimer.
Des fois la nuit, elle me réveillait, elle me disait des mots d'amour à l'oreille, elle me caressait la tête, du front à la nuque.
Oh j'aurais pu mourir entre ses bras et tous ces gestes qu'elle faisait, qui enivraient ma tête et brouillaient mes sens.
Oh, mais elle sait que je l'ai aimée comme on aime une fois puis c'est fini.
Et moi, bête comme tout, je disais que le premier amour c'était des conneries, puis elle est apparue et, c'était pas la première fois que j'étais avec quelqu'un mais merde c'était la première fois que j'ai ouvert mon âme en deux pour qu'elle y entre.

Au plus profond de mon âme je cache un jardin, tout beau, tout bien. J'ai un joli banc dans ce joli jardin.
Elle, elle sait qu'il y a ce banc entourée de tournesols et de coquelicots.
Et elle sait qu'elle aura toujours une place sur ce banc, une partie de moi attend pendant que l'autre apprend à vivre.
Et elle doit aimer, elle doit apprendre parce que sinon tout le reste aura servi à rien.