Tu finiras seule...avec des chats. (Thriller Erotico-Comique)

Chapitre 22: la douceur du miel ne console pas de la piqûre de l'abeille

-hey...comment tu vas ma diablesse ?

Nicolas est penché sur moi, le regard soucieux. Il ne porte pas sa blouse blanche et je ne suis pas dans son cabinet...

-Je vais bien... je suis où ?

-A l'hôpital.

-Qu'est ce qu'il s'est passé ? Pourquoi je suis là ?

Nicolas me caresse la joue et me prend la main.

-Tu ne te souviens pas ?

-Non, je ne sais pas...qu'est ce qu'il se passe ?

-ça doit être une légère amnésie liée au choc .

-de quoi tu me parles ?!

-Tu étais au Chikipop, avec tes copines...et tu as été écrasée par la foule, on t'a retrouvée inanimée...tu as fait un arrêt cardiaque !

-je ne me souviens pas. Oh la la...c'est horrible, j'ai mal à la tête ! Où sont les filles ? Elles vont bien ?

-Oui, ne t'en fais pas...elles sont en forme, elles sont venues tous les jours depuis l'accident.

-Comment ça tous les jours ? ça fait combien de temps que je suis là ?

-Trois jours.

Je regarde autour de moi, des bouquets de fleurs, des cartes, des sachets de bonbons...

-Effectivement, c'est une bonne sieste.

-Oui, c'est une sacrée sieste. Mais tu vas bien.

-Pourquoi c'est si flou...mes souvenirs...je n'arrive pas bien à me rappeler. Je me vois au Chikipop...c'est vrai... une super soirée je crois...j'arrive à bien me souvenir de la journée, tout ce que j'ai fait...oh non...mon bébé ? Est-ce que mon bébé va bien ?

Nicolas ne dit rien et se passe la main dans les cheveux.

-Dis moi si mon bébé va bien Nicolas...tu le sais n'est-ce pas?

-Ecoute...le plus important c'est que toi tu sois en forme. Tu as fait une hémorragie en arrivant à l'hôpital. Peut-être l'aurais tu faite sans cet accident...mais le fait est que tu as fait une fausse couche...je suis désolée Emy.

Je le regarde sans rien dire, les seuls mots que je retiens c'est « fausse couche», je ne sais pas quoi faire...c'est comme un cadeau qu'on me retire avant même de me l'avoir donné. Je venais à peine d'intégrer l'idée que j'allais être maman que déjà je dois l'effacer de ma tête.

Nicolas se penche sur moi pour m'embrasser, je reste sans bouger. Les larmes sont coincées dans mes yeux, dans ma gorges...dans mon cœur...je viens de me briser en mille morceaux de l'intérieur...je ne suis plus rien. Je ne suis qu'une flaque de détresse.

Nicolas reste un moment à côté de moi sans rien dire. Son silence me rassure, m'apaise. Il n'a pas idée à quel point. Je me revois dans son bureau en train de compter sur mon agenda pour savoir qui était le père de ce bébé. Lorsque j'ai vu la date...j'ai compris, j'ai aussitôt refermé le cahier et me suis tue. J'avais ma réponse, je savais...et je ne voulais rien dire. C'était mon secret encore un moment. Ce bébé était le mien, tant qu'il n'avait pas de père, il m'était qu'à moi...encore quelques jours. Maintenant...mon secret est parti dans une hémorragie, il m'a quitté en même temps que le bébé.

Toc Toc Toc (la porte)

Nicolas ouvre et recule rapidement pour laisser entrer Joan. Ils se regardent, s'observent...Joan me sourit...Nicolas me fait signe qu'il va prendre un café.