– Tu as des sous ? Demanda Pierre.
Il était assis sur un canapé défoncé dans sa très modeste demeure. Il tentait néanmoins de garder l'élégance face à son ami d'enfance, Hervé Pointeville. Qui, quant à lui, avait bien réussi sa vie en travaillant dans l'immobilier. Il portait son costard-cravate et semblait ,rien qu'à son regard, humilié Pierre, le modeste garagiste.
– Oui.Je ne les compte plus.
– Donc ta vie est parfaite !
Hervé laissa tomber sa tête en arrière et éclata de rire.
– Même plus que parfaite, voit-tu. Sur mon compte en banque il pleut des sous, mes enfants même s'il ne font rien sont couvert pour le reste de leur jour, et si je meurt ma femme s'en sortira à merveille.
– On a tout ce que l'on veut avec l'argent ? Demanda Pierre.
Hervé paru réfléchir alors que Pierre savait très bien que Hervé savait quoi lui répondre. Mais il réfléchissait. Car, dans le fond, il était égocentrique mais pas trop. Des phrases de riche recherché passeront peut-être mieux à l'oreille d'un pauvre, que si tout ça était dit à la vas-vite.
– Bien-sûr !Vois-tu, j'ai acheté une maison en Bretagne. Une luxueuse maison à1 millions d'euros ! Oui 1 million ! Mais ce ne sont que des broutilles pour une personne comme moi. Il fit vaciller sa main dans les airs, comme pour chasser une odeur nauséabondes et reprit.Après bien-sûr je ne dis pas ça pour te juger, loin de moi cette idée. Ton garage marche très bien ? Du moins je l'espère ?
Pierre se mordille les ongles, puis comme surpris par la question de son interlocuteur, il lui répondit en bégayant légèrement :
– Euh...bien...bien-sûr !Quelque fausse route par-ci par là, mais dans l'ensemble tout va bien.
– Bien,j'adore parler d'argent avec toi Pierre, mais je pense que l'on peut tourner tout les deux cette discussions pour parler un peu plus comme des hommes. Tu veut ?
– Où veut-tu en venir ?
Pierre ne savait réellement pas où Hervé voulut en venir. Lui pour qui argent rimait avec « tout le temps » ne détourner jamais ce sujet. Sous aucun prétexte. Parler d'argent avec un pauvre était devenu une façon pour lui de se valoriser, de ce montrer plus fort. Il s'approcha de Pierre comme pour murmurer à son oreille, et lui dit :
– J'ai entendu dire que tu flirter avec madame Millet !
Mrs Millet était la voisine de Pierre, une femme un peu plus riche que lui – elle avait eu l'héritage de son père à sa mort, et sa mère étant décédé et personne ne parlant à son père, elle avait été pour seule héritière de ce cadeau. Elle était toujours habillé d'une robe, été comme hiver. C'était une très jolie femme aux cheveu roux et au visage pâle qui faisait comme briller ses yeux bleue. Pierre en été tombé fou amoureux.
– Hé ben, je vois que dans ce village on ne peut rien caché !
Hervé s'esclaffa.
– Mrs Millet vient souvent à nos réunions. Je l'ai vu la semaine dernière en compagnie d'un autre homme, quelqu'un de riche qui avait à faire dans le pétrole si je ne me trompe pas. Bref, en tout cas j'ai été lui parler. Et quand elle ma dit ton prénom et qu'elle ma dit que tu avait l'air de bien souvent la regarder, j'ai directement su que tu me cachait quelque-chose.
– Non. Elle est jolie mais je ne pense pas qu'il y aura quelque-chose entre nous.
– Petit cachottier.
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Leçon de vie
Storie breviUne discution entre deux-amies. L'un riche et l'autre pauvre.