Au début.

23 6 5
                                    

Aujourd’hui encore, les magnifiques fleurs du jardin de l’école ont éclos. Aujourd’hui encore je peux admirer la magnifique fleur sanguinolente qui m’as attiré depuis mon premier jour dans cette école.

Je ne sais pas ce que c’est exactement. Et personne ne m’as dit exactement ce que c’était. Enfin sauf le concierge, lui il est si vieux qu’on pense qu’il était là avant le fondateur de l’école. Selon lui, une ancienne élève serait devenu botaniste, et aurait greffé cette plante de sa création sur l’arbre de l’école. Cela est vraisemblable mais depuis que je suis arrivé dans cette école, aucun de mes camarades n’ait confirmé cette version. C’est vrai que l’école est assez obsolète mais selon eux dès qu’on quitte l’établissement, la seule chose dont on est envie est de ne plus revenir. Les professeurs ne sont pas sévères. Mais ils ont tous, tout le temps, une tête d’enterrement. On a l’impression qu’ils s’ennuient plus que les élèves ; ce qui est assez incroyable dans une école. Enfin il y’a le concierge, et la professeur d’histoire qui font tout possible pour mettre un peu d’émotion dans cet établissement. Et chacun le fait à sa façon ; la professeur d’histoire, elle, nous raconte diverses histoires-n ’ayant rien à voir avec son cours- et contes marrants et flippants. Le concierge lui est tout le temps en train de surveiller les moindres faits et gestes de chaque élève. Ses yeux de hibou nous font souvent rire.

Ses fleurs sont vraiment magnifiques. Les bords sont d’un rouge de sang, mais le cœur des pétales est d’un rose pourpre éclatant. Le cœur est noir sans vie et on dirait qu’elle ne donne pas de pollen. C’était inespéré pour moi, qui y était allergique. Je l’ai décidé, aujourd’hui je cueillerais cette fleur.

Le plan était simple, mais efficace. Rico mon copain devait occuper le concierge avec ces histoires incroyables tandis que moi et Inès on prendrait l’échelle. A midi on nous libéra, et nous mîmes notre plan à exécution. Tout se passait comme prévu et je pus cueillir cette fleur qui m’obsédait tant. Je l’ai amené chez moi, et l’ait mi dans un mini pot. J’ai passé ma soirée a l’observer, et la nuit je fus ébloui. Elle brillait dans le noir. Sur le coup je l’ai appelé Morphée. Je ne voulais perdre cette fleur pour rien au monde. Le lendemain, Rico m’a appelé pour me demander si j’étais content d’avoir enfin eu cette fleur. Je lui répondis par un poutou sur la joue. Il aimait beaucoup les poutous sur la joue contrairement aux autres garçons. Et c’est à cause de ces histoires qu’il est devenu mon copain. C’est un gentil garçon, et comme moi il aime les fleurs. Pour qu’il m’aide j’ai accepté qu’il vienne autant qu’il le veut voir ma fleur. Maintenant je regrette un peu. Morphée était ma fleur, ma fleur a moi toute seule.

La Petite Fleur RougeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant