*Chapitre I : La cérémonie de répartition

43 4 0
                                    

Comment en était-il arrivé là ? Comment diable avait-il pu se retrouver dans une telle situation ? Lui, Severus Snape ?

Le maîtres des potions était assit sur sa chaise d'un bois ancien, fixant de ses yeux menaçants le James miniature âgé de onze ans se balader librement dans son bureau. C'était qu'il semblait s'y plaire, le gosse. Il était à peine arrivé dans le monde des sorciers qu'il trouvait un moyen de lui gâcher la vie. Comment Severus avait-il pu accepter la requête de Dumbledore ? "C'est trop d'informations d'un coup pour le petit, il ne pourra pas, en plus de ça, faire face à toute l'admiration que Poudlard a pour lui. C'est trop tôt. Juste un petit mois, Severus." Severus allait lui en donner, du "petit mois", tiens ! Il se retrouvait maintenant bloqué avec Harry James Potter, la célébrité nationale, dans ses appartements. Le fils de James ! Il devait s'occuper d'une vermine pareille ! Rien qu'en plongeant ses yeux dans ceux d'un vert pétillant de l'enfant, malgré qu'ils soient ceux de Lily, le professeur arrivait à discerner l'étincelle de malice qu'avait James dans son regard. L'étincelle d'arrogance. Le cher petit Potter avait dû être chouchouté et gâté comme jamais.

Bien entendu, avant d'accepter, Snape avait protesté. Et pourquoi lui, hein ? Minerva, cette vieille chouette, serait certainement ravie de l'accueillir dans ses appartements. Tout comme cet horrible garde-chasse. Mais celui-ci, ayant une notion du danger assez... Différente des gens convenables, n'aurait pas pu protéger l'être aussi précieux et important qu'était le grand, le merveilleux Harry Potter.

Dumbledore l'avait alors amadoué, et Snape savait qu'il ne pouvait rien refuser au directeur, même si il en avait une furieuse envie.

- Potter ! finit par crier Severus.

Les pas de l'insolent gamin se rapprochèrent, et il finit par se planter devant lui, la bouche ouverte, comme un idiot.

- Oui, professeur Snape ? demanda-t-il.

Snape renifla d'un air dédaigneux. Il était déjà agacé au plus haut point par ce môme, bien que cela ne faisait même pas une heure qu'il était dans son bureau. De base, Snape n'aimait pas les gamins. Alors en plus, si c'était ce gamin.

- Voulez-vous bien arrêter de souiller mon bureau avec vos chaussures miteuses et répugnantes, et vous asseoir convenablement avant que je ne me fâche ? Vous ne voudriez pas que je change d'avis, et que vous vous retrouviez harcelé d'éloges durant toute la nuit ? Non pas que vous n'y soyez pas habitué, cracha-t-il.

Il vit les sourcils du gosse se froncer, comme s'il voulait lui tenir tête. Snape en avait envie. Il avait une furieuse envie de crier sur le gosse de James comme sur un chien mouillé.

- Oui, professeur Snape.

Et Potter s'assit sur une chaise en face de lui. Peut-être que ces sales moldus l'avaient bien élevé malgré la sale éducation d'enfant gâté qu'ils lui avaient donné. Dix minutes passèrent, tandis que Severus continuait de faire gratter le bout de sa plume contre son parchemin, reprenant de l'encre de temps en temps. Et l'héritié de James ne bougeait pas. Tant mieux, il ne voulait pas avoir à l'entendre. Finalement, le professeur releva les yeux vers son horloge et soupira de lassitude : la cérémonie de début d'année allait commencer. Alors, il se leva et regarda d'un air hautain le petit brun aux lunettes rondes.

- La cérémonie va commencer, commença-t-il. Je suppose que je dois vous accompagner à la Grande Salle, vu que vous êtes incapable de la trouver toute seule.

Le gamin ne répondit rien, et Snape pu voir qu'il dirigeait son regard noir vers le mur pour ne pas regarder son professeur de cette manière. Peut-être ce sale môme jugeait sa colère trop digne pour être dirigée vers lui. Nouveau reniflement dégoûté.

Un Gryffondor sous mon toitWhere stories live. Discover now