Des années de nous.

Chapitre 1.

Je suis épuisée de cette journée, je savais que les emplois du temps de lycéens étaient remplis plus que ceux du collège mais à ce point ? J'aimerais tant avoir 22 ans, comme Alex. Nous n'avons plus à aller au lycée, à voir tous ces gens qu'on voit sans cesse, et tout ce qui s'en suit, en tant qu'adolescente de 16 ans, je trouve ça assez insupportable. Le pire du pire reste la population, je ne suis pas insociable, du moins pas complètement, je sais côtoyer des personnes inconnues quand il le faut, m'intégrer plus ou moins en restant polie mais à vrai dire, ma famille, Alex et quelques amies me suffisent amplement. Le nombre importe peu, le principal c'est la qualité et de ce côté je suis servie.

À Alex.
- Dans cinq minutes à cui-cui.

Je comptais lui demander, il tombe à pique, il faut que je lui raconte ma journée, elle était trop étrange pour que je n'en parle pas. Puis c'est mon meilleur ami alors je lui raconte tout, c'est une des premières règles de notre amitié. Oui, il y en a, mais personnellement, même si cela peut paraître stupide, je trouve que ça peut éviter quelques mal-entendus débiles.

De Alex♡
- Pas de problème.

Je prends quand même le temps de dire bonjour à mes parents, de leurs demander comment s'est passé leur journée, et bien-sûr, de prendre deux gaufres emballées, après avoir recouvert Tuk de bisous. C'est mon dog allemand de deux ans, je suis vraiment attachée à lui, c'est mon petit bébé. Ce dernier observe d'ailleurs mes gaufres avec envie, " Non petit coeur, ce n'est pas pour toi", mes parents se doutent qu'une est pour moi, évidemment, mais que l'autre est pour Alex. A une époque, j'en aurais pris une pour moi puis aurais caché la deuxième, en effet je leurs ai très longtemps caché le fait que je passais par ma fenêtre, parfois même en pleine nuit, pour aller voir Alex. Cependant, en y réfléchissant et en prenant du recul, je me suis rendue compte qu'ils s'en ficheraient puisque ce n'est pas comme si nous étions dans une maison ; on ne peut pas aller bien loin, mais surtout parce que je suis avec Alex. Nous sommes dans un appartement et au dernier étage, personne ne fait attention à ce qu'il se passe en hauteur, sauf ceux qui y habitent.

- Et toi, tout s'est bien passé au lycée ? M'interroge ma mère.

Elle a toujours été protectrice avec moi, ainsi qu'avec mes deux frères et deux surs. Mais depuis qu'il ne reste plus que moi et mon grand frère de 30 ans qui refuse de quitter la maison malgré qu'il a un travaille, elle ne cesse de me poser encore plus de questions. Une vraie mère poule direz-vous. Sachez que je préfère ça à une mère qui s'en fiche totalement de votre existence. Mon père, lui, est moins bavard, c'est un homme très calme qui fait beaucoup de méditation. Mais Dieu merci, ce n'est pas du tout ce genre de père chiant qui met des pulls sans manches au dessus d'une chemise, avec un pantacourt et des grandes chaussettes. J'avoue être partie loin dans ma description de père chiant mais je crois bien que je les vois tous comme ça. Bien au contraire, mon papa c'est le meilleur de tous. Je sais qu'il ne cessera jamais d'être là pour me donner de bons conseils. Je les aime beaucoup mes parents, c'est pour cette raison que je veux éviter de les inquiéter sur la société actuelle. Je suis même aller jusqu'à leur déconseiller la série 13 reasons why alors que nous sommes tous d'accord pour dire que cette série est juste extra.

- Banale. Les cours, les profs, les gens, souriais-je.
- Tant mieux.
- Je vais voir Alex, je serais à l'heure pour le dîner, promis. D'ailleurs on mange quoi ce soir ?
- On pensait faire une omelette avec des tomates, tu sais comme tu aimes bien, répond ma mère, sûr que c'est moi qui adore l'omelette aux tomates.
- Evidemment. Je vais juste prendre un peu plus de gaufres.
- Alex est au régime Margot, ça ne va pas l'aider, ronchonne ma mère.
- Qui a dit qu'elles étaient toutes pour lui ? Puis je l'aime bien comme ça, moi, ça fait nounours, arrêtez de le bassiner avec ce régime.