• CHAPITRE 35 •

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Je me remets droite sur le canapé pour qu'il ne me voit pas en retour. Je veux en savoir plus à propos de la raison pour laquelle il vend de la drogue.

J'avoue que je ne savais pas du tout quoi faire. Dire que mon père était à seulement quelques mètres de moi sans même qu'il le sache et qu'il faisait des choses illégales me répugnait.

C'est donc pour cette raison qu'il rentre si tard ces derniers temps ? Parce qu'il passe ses soirées à vendre de la drogue ? A t-il décidé de se reconvertir en dealer ? Je ne sais pas, mais je le saurai.

Kenzo le remercie en une poignée de main ferme et il prend soin de bien fermer la porte après qu'il soit parti. Il augmente le volume de la musique et ils se remettent à danser. Pour ma part, je suis toujours aussi perdue.

- Pourquoi tu fais cette tête Emily ? On dirait que tu as vu un fantôme. (Me demande Abby en riant légèrement)

- Pire que ça... C'était mon père.

- Quoi ? Mais qu'est-ce qu'il fait là ? (Continue t-elle, se posant la même question que moi)

- Je me le demande aussi. Bah apparemment il est devenu dealer de drogue.

- Ouaw... Tu sais pourquoi il fait ça ?

- Je n'en ai aucune idée pour tout te dire. (Dis-je en mettant ma tête dans mes mains)

- Et tu vas lui demander ?

- Je ne sais pas quoi faire. Mais je pense que oui, j'ai envie de savoir. (Je lève ma tête vers elle)

- J'aurais fait pareil à ta place.

Kenzo ramène son sachet sur la table et une paille. Il s'assoit en face de nous et étale sa poudre sur la table avant d'en snifer une bonne partie.

Même si ce n'est pas de la faute de Kenzo si mon père vend de la drogue, j'avais comme l'impression d'être énervée contre lui. Je le fixe pendant quelques instants avant de me lever. D'un pas décidé, je monte à l'étage, abandonnant tout le monde au rez-de-chaussée.

J'entre dans la chambre que je partage avec Britney, claque la porte et vais dans la salle de bain. Je me regarde dans le miroir et me mets un peu d'eau froide sur le visage. Je m'attache les cheveux et en revenant dans la chambre, je ne peux m'empêcher de verser quelques larmes. Ces larmes n'étaient pas des larmes de tristesse mais bien des larmes de colère.

Je vais à la fenêtre et l'ouvre pour prendre l'air. J'avais l'impression que je venais d'avoir les réponses à toutes les questions que je me posais depuis un moment. Si mon père faisait ça, il y avait une raison. S'il n'a pas payé mon troisième trimestre, cela voulait peut-être dire qu'il avait oublié à cause de son deuxième "travail", ou alors, il avait des problèmes d'argent. Je me demandais comment cela se faisait qu'il rate toujours les repas et qu'il rentre si tard à la maison, mais il faut dire que tout ça lui prend du temps.

Si quelqu'un entre dans la chambre, tant pis. Certes, je suis venue ici pour ne pas qu'on me voit, mais si quelqu'un entre, ce n'est pas la mort non plus. Je me jette sur le lit et m'allonge sur le dos en regardant le plafond. Je me pose mille et une questions jusqu'au moment où j'entends quelqu'un toquer. Je réponds d'un petit oui pour laisser la personne entrer. Je pensais que c'était Jake mais c'est en fait Abby qui entre timidement. Elle vient s'assoir à mes côtés et pose sa main sur mon bras comme pour me réconforter.

- Ne t'inquiètes pas, ça va aller. Tout va s'arranger. (Me dit-elle essayant comme elle peut de me consoler)

- Ouais... j'espère. (Lui dis-je pas très convaincue)

Sincèrement, je ne pense pas que tout allait s'arranger si vite que ça. Je pense même que les problèmes ne faisaient que de commencer.

- Ce n'est pas contre toi Abby mais je t'avoue que j'aimerais bien rester seule un moment. J'ai besoin de réfléchir et de faire le vide. (Lui dis-je honnêtement)

Vengeance d'une vieOù les histoires vivent. Découvrez maintenant