La valse des cœurs 1 : Mission kilos et prince charmant (En pause)

Chapitre 5 : Footing matinal (partie 2)

Sur le moment, Véga eut du mal à réaliser ce qu'il venait de se passer. Avait-elle véritablement fini dans un trou ? Était-il encore possible de prier pour que les gens sur la plage disparaissent subitement ?

— Oh Yésous ! Je soui désolé. Je ne t'avais pas vue ! s'écria soudainement une voix masculine qu'elle entendit à peine à cause de son état émotionnel.

L'accent espagnol de celui qui venait de parler était plus que marqué et rendait difficile la compréhension de ses mots lorsque ces derniers étaient prononcés rapidement.

Moquée et blessée, la jeune femme soupira avant de tenter de se relever. Elle avait mal aux fesses, elles étaient les premières à avoir pris...

— Tu me parleras de faire un footing sur la plage, marmonna-t-elle entre ses dents.

Une grande main bronzée apparut à cet instant devant son visage. Surprise, Véga releva la tête pour voir à qui appartenait cette dernière. Avec le soleil dans les yeux, elle ne parvint pas vraiment à voir le visage de la personne lui proposant son aide. Tout ce qu'elle perçut, ce fut une silhouette plutôt athlétique ainsi qu'une peau mate.

— Tu ne t'es pas faite mal ?

Comme Véga ne répondait toujours pas, l'inconnu se baissa subitement et des yeux ambre s'ancrèrent aussitôt dans les siens. Cette fois-ci, la jeune femme put observer la face de celui qui l'avait fait tomber comme une brute.

La vingtaine tout juste passée (enfin à priori), les sourcils charnus, les cheveux souples et bruns aux reflets feu (probablement à cause du soleil), l'individu qui se trouvait devant elle était, elle devait le reconnaître, plutôt mignon. Avec ses épaules larges et sa musculature développée, il avait une carrure impressionnante mais quelque chose chez lui, quelque chose d'inexplicable, faisait que l'on ne se sentait pas vraiment en danger malgré tout.

— Oh, tu ne parles pas ? continua-t-il, visiblement inquiet.

Ne se sentant pas spécialement en forme, Véga finit par accepter l'aide du jeune homme qui, après avoir refermé ses doigts sur sa main, s'empressa de la tirer vers le haut. La jeune femme fut remise sur ses pieds bien plus vite qu'elle n'aurait pensé pouvoir l'être. Après cela, deux petites secondes lui furent nécessaires pour réaliser que son agresseur et sauveur n'avait toujours pas relâché sa main et qu'elle se trouvait pratiquement désormais dans ses bras.

— Euh oui... oui. Je vais bien. Je... juste, ma chienne...

Véga ne termina pas sa phrase car son regard venait de se poser sur Laska qui, la laisse traînant toujours derrière elle, faisait des bonds de cabri en tournant autour du chien voleur de frisbee. Aussitôt, un soupir de soulagement échappa à la châtaine. Son petit monstre était là, et sain et sauf !

— Je m'appelle Ra... Yax.

Durant une fraction de seconde, Véga avait oublié la présence du latino, toujours face à elle. Et parce qu'elle se sentit subitement gênée, elle se contenta de hocher la tête et de reculer. Sa fesse gauche était celle qui avait pris en premier. Il était évident qu'elle allait finir avec un hématome d'ici la fin de la journée.

Une chose était sûre ainsi, elle se souviendrait de son premier footing sur la plage !

— Allez viens Laska, souffla-t-elle en rattrapant la laisse de sa chienne, toujours aussi folle devant son nouveau copain du jour.