Maybe I Hate You [Larry]

~ 27 ~

Suite aux paroles d'Harry je vit Niall se lever, faire signe à Harry de se lever et le placer debout, en plein milieu du salon, ce dernier ne semblait pas vraiment heureux d'être à présent au centre de l'attention. Je me serait bien moqué de lui si Niall ne s'était pas tourné vers moi immédiatement après, me faisant le même signe qu'il avait exécuté un petit peu plus tôt envers Harry, me faisant me placer devant lui.

-Alors les gars ? Vous trouvez pas qu'ils vont bien ensemble ?

-Si, on est on est totalement d'accord avec toi.

J'envoyai un regard méchant à Harry,après tout c'était de sa faute, s'il ne s'était pas rangé de mon côté les garçons ne se serait pas mis en tête qu'on « était fait l'un pour l'autre » ! C'est tellement ridicule, je ne pourrais jamais imaginer ça, jamais. Je secoua la tête et toisa Harry, s'il me comprenais vraiment il saurait à quoi j'étais entrain de penser et à comment je voudrais qu'il réagisse. Le sourire moqueur qu'il me renvoya m'incita à croire qu'il pensait à la même chose que moi, je commença donc mon plan.

Je lui tourna autour, comme un prédateur devant sa proie et m'arrêta finalement en face de lui, je l'inspecta une dernière fois de la tête aux pieds, essayant de cacher le fait que j'appréciais malgré moi la vue :

-Tu sais Harry, les bottes de cow-boy c'est démodé...

Il m'inspecta à son tour de la même manière que je l'avais fait plus tôt, ensuite, un sourire moqueur sur les lèvres il ouvrit la bouche ;

-Tu sais Louis, les marinières c'est passé de mode.

-On en parle de tes chemises à fleurs ? Répliquais-je automatiquement.

-Et toi, tes pantalons colorés ?

-Je te signal que c'est pas parce que quelque chose est démodé qu'on a plus le droit de le porter...

-Je suis d'accord avec toi, mais tu te contredis un petit peu là, c'est toi qui a commencé avec mes bottes !

-Parce qu'elles sont horribles !

-Tout comme tes marinières !

-Mais tes chemises sont les pires tout de même ! J'ai rien d'aussi moche.

-Si.

-Quoi ?

-Tu es trop petit.

-Non, c'est toi qui est trop grand.

-Tu as les yeux qui ressortent beaucoup trop.

-Et toi tu as des yeux qui ne ressortent pas assez.

-Tes cheveux ne tiennent pas en place.

-Et les tiens sont trop longs !

-Toi tu ressemble clairement à rien.

-Et toi t'es mal formé. Lâchais-je échappé sans le vouloir.

-Comment ça ?

Je m'arrêta un instant, trouvant un autre argument que son trop plein de muscle qui me décrédibiliserait :

-T'as une fossette, c'est une malformation. Me rattrapais-je de manière totalement ridicule.

J'entendis les garçons pouffer de rire derrière moi mais je resta dans mon rôle, Harry quand à luise contenta de sourire de manière ironique et continua :

-T'es ridicule, tu trouves tellement rien à me reprocher que tu passes aux petits détails que tu n'aurais jamais vu si tu ne me fixais pas tout le temps.

Je pâlit, c'était quoi ce bordel ?Je croyais qu'il voulait que les gars nous lâchent avec ça ?C'est pas en me « draguant » ou du moins en faisant comme si qu'ils allaient lâcher l'affaire. Je souffla et ferma les yeux afin de reprendre une certaine contenance, une fois que je me senti mieux j'ouvris les yeux et j'aurais pu jurer que s'ils pouvaient lancer des éclairs ils l'auraient fait.

-Tu sais Harry, faut pas prendre tes désirs pour des réalités.

Ce fut au tour de Harry de fermer les yeux, il serra la mâchoire et quand il les rouvrit ses yeux essayèrent à leurs tours de me lancer des éclairs, si au début nous avions tournés ça en dérision je me doutais qu'à présent nous étions tous les deux énervés et que nous pensions chacun de nos mots.

-Et d'après toi Louis, quels sont mes désirs ? Parce que si tu crois que je me sens flatté qu'un gars comme toi soit attiré par moi tu te trompes cruellement.

-Parce que tu crois que je suis attiré par toi ? De mieux en mieux tiens. Et donc, moi, je devrais être fier qu'un gars dans ton genre soit attiré par moi ?

-Ne te fais pas d'illusions Louis, tu sais très bien que tu ne me plais pas.

-Alors pourquoi es-tu venu danser avec moi à cette fête ?

-Tu vas quand même pas remettre ça sur le tapis ?

Il sembla agacé mais j'avais besoin de réponse, par sa faute j'avais douté de tout, et c'est toujours le cas, j'ai donc besoin de réponse, absolument. J'étais tendu à cause d'Harry, j'avoue que, d'une certaine façon, j'avais peur de sa réponse, mais je n'oubliais pas non plus que nous étions debout,devant les garçons qui semblaient ne pas vouloir louper une seule partie de notre discussion.

-Si, si je remet ça sur le tapis, j'ai besoin de savoir.

-Comment ça tu as « besoin » ?Ça va rien changer je pense, on restera deux ennemis, deux ennemis qui se sont embrassés, qui ont dansés ensemble mais c'est tout.

-Au lieu de toujours me contredire,répond moi Harry.

-Je ne sais pas.

-Comment ça tu ne sais pas ?

-Je ne sais pas, et puis si c'est ça,pourquoi tu m'as embrassé ?

-Je ne savais pas que c'était toi.

-D'accord, mais pourquoi alors as-tu voulu embrassé cette personne le soir de la fête sans savoir qui c'était ?

-J'en avais envie.

-Tout comme moi.

-Tu avais envie de danser avec moi ?Je m'adoucis, se pourrait-il que finalement Harry soit intéressé par moi ?

-Oui Louis. J'avais envie de danser avec toi.

Je baissa les yeux suite à ses paroles, je ne pourrait jamais l'avouer à voix haute mais j'étais flatté qu'il ai eu envie de danser avec moi, tellement flatté que je ne trouva rien à redire. Cependant la sorte de joie dans laquelle je m'étais plongé suite à sa révélation se calma instantanément lorsque je l'entendis reprendre :

-Mais si je voulais danser avec toi c'est parce qu'au vu de ton état je savais que tu ferai quelque chose que tu regretterai et donc que je pourrai te le reprocher et m'en servir contre toi. Dit-il un sourire victorieux aux lèvres,heureux d'avoir gagné notre joute verbale.

Sans que je ne comprenne pourquoi je sentis mon cœur se serrer et mes forces m'abandonner, refusant de lui montrer qu'il m'avait atteint je lui balança un « connard »et quitta l'appartement des gars bien décidé à aller me réfugier quelque part où personne ne penserai à me chercher et où je pourrait pleurer tranquillement.