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Je m'en suis immédiatement voulu, dès lors que j'ai eu prononcé le dernier mot de ma phrase, mais une nouvelle fois c'est ma fierté qui avait prit toute la place dans mon esprit. Je n'avais pas réfléchit avant de parler, et comme souvent c'était mon problème. Le pire je crois c'est que j'ai vu ses yeux se voiler de larmes et j'ai entrevu le moment où il allait lâcher prise, j'ai cru pendant un moment qu'il allait se laisser tomber au sol, devant moi, devant les garçons, j'ai cru pendant une fraction de seconde que je pourrais voir une larme rouler le long de sa joue.Mais il s'est ressaisit, et d'une manière dont j'aurai été incapable de le faire il m'a lancer un regard et il est partit.

Lorsque je l'ai vu disparaître dans les escaliers de l'appartement j'ai pu sentir tout le mal que je lui avait fait, je ne saurais pas l'expliquer mais j'ai senti combien je l'avais touché, je me suis sentit tellement mal que j'ai littéralement péter un câble, je suis parti de chez les garçons,j'ai marché pendant un moment, j'ai gardé la tête baissée sur mes pieds et j'ai marché. J'étais seul mais ça faisait du bien de se retrouver seul, depuis que j'étais ici j'ai toujours cherché à revoir des anciens amis à moi, mais à présent, je me dis que je n'aurait pas du, je n'aurait pas blesser trop de gens de cette manière là si je n'avais reprit contact avec personne.

Lorsque je releva la tête j'étais en pleine nature, sous un ciel plutôt gris, en regardant autours de moi je pus voir une sorte de bois, au dessus de moi je ne parvenais à distinguer que des bouts de ciel à travers le feuillage épais des grands arbres. C'était calme, le seul bruit qu'on pouvait entendre était celui de mes pas, je m'arrêta un instant, curieux d'écouter si un quelconque oiseau ou animal aurait le courage de se traîner jusqu'ici, mais non, à ce moment précis, à cet endroit précis, de cette manière là, je me sentais seul au monde. Je n'avais plus ni famille ni amis, je suppose que les garçons m'en voudront d'avoir blessé Louis, et je les comprend, j'ai abusé.

Pour la première fois je m'en rend compte, pour la première fois je me dis que oui, peut-être qu'ils ont raison, peut-être que je ne pense qu'à moi, peut-être qu'effectivement je suis égoïste, que je suis aveuglé par l'argent que j'avais. Pour la première fois j'envisage de changer, de devenir quelqu'un d'autre, d'être plus simple, moins arrogant, moins supérieur, pour la première fois je me dis que je ne blesserai personne en changeant, que ce serai mieux pour tout le monde, pour la première fois je me dis que, oui, peut-être qu'il a réussi à me faire ouvrir les yeux et que j'ai envie de changer, en bien.

Pour la première fois je me dis que je pourrais devenir quelqu'un de bien, que je pourrait tomber amoureux, trouver quelqu'un à aimer et qui m'aimerait en retour, et, sans que je ne m'en donne la permission un nom s'impose à mon esprit, mais je secoue la tête, non. Pour commencer à changé je dois m'excuser, ce n'est pas une chose que je ferai en temps normal, tous mes amis peuvent en attester, je ne me suis jamais excusez de quoi que ce soit avant de connaître Louis, et je sais que même si j'essaie de me voiler la face, je n'y arriverai plus très longtemps.

Je sais que si j'allais essayer de m'excuser auprès des garçons maintenant ils m'enverraient voir ailleurs, je sais que je vais ramer, et à mon avis, il n'y a qu'une seule chose qui les ferai changer d'avis, je sais que je dois commencer par m'excuser. Pas auprès d'eux, non, ce serait trop simple, mais auprès de Louis car c'est lui que j'ai détruit en quelques mots, parce que c'est lui que je voulais blesser, même si sur le moment je ne pensais pas qu'il le prendrais ainsi je me dis qu'il n'aurait pas pu le prendre autrement. C'est en me traitant de con que je m'allonge dans le tapis de mousse auprès du grand chêne juste devant moi.

Je croisa les bras derrière ma tête m'appuya dessus comme sur un oreiller, je ferma ensuite les yeux, me laissant porter par mes pensées. Finalement je comprenais pourquoi les garçons aimaient tant Louis, il était spontané, franc, drôle, intelligent, il ne semblait pas avoir sa langue dans sa poche et n'avait pas peur de dire les choses tout en s'arrangeant pour ne pas blesser les gens qui l'entoure. Je me pinça les lèvres à cette constatation, il est mon contraire, mon total opposé.

Maybe I Hate You [Larry]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant