Chapitre 78.

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Dans le dressing de la suite, j’enfilai mes paires d’escarpins aux semelles rouges quand James fit son apparition dans la pièce, une serviette au rein. Son regard s’attarda sur ma tenue et d’un sourire satisfait il approuva.

- J’hésite à te laisser sortir dans cette robe beige qui moule un peu trop bien ton fessier et dessine avec perfection tes hanches. Je n’aimerais pas qu’on convoite ce qui m’appartient. Me dit-il d’un air sérieux.

- T’inquiète avec mon accessoire final, aucun homme n’oserait poser son regard sur moi trop longtemps.

- Quel accessoire ? Me demanda James curieux.

Je lui volai un baiser.

- Toi. Lui dis-je en lui faisant un clin d’œil.

Ne dit-on pas que l’homme est un accessoire féminin ?

Je sortis ensuite du dressing et le laissai se préparer à son tour pour cette fameuse rencontre avec nos fournisseurs.

*
Je crois que je ne m’étais jamais autant ennuyé qu’en ce jour. Trois heures, maintenant trois heures du temps que tous ces hommes autour de moi blablataient en Japonais dans mon oreille. Qu’avais-je faire à James pour qu’il me punisse de la sorte ?

Il avait tenté de me faire participer à cette réunion en me traduisant tous ce qu’ils se disaient en Anglais. Mais après un regard noir de ma part, il avait vite compris que je n’étais pas d’humeur.

Quand ils tombèrent enfin d’accord sur je ne sais quoi, ils décidèrent d’aller essayer les voitures. Ils nous conduisirent jusqu’à une piste non loin de leur usine. Les deux prototypes de voiture étaient fièrement garés.

Venant d’une autre époque, elles ne demeuraient pas du tout démodées dans la nôtre. Le style ancien faisait son charme. La finesse de ses traits, sa marque de fabrique. Elles étaient magnifiques.

Lentement, je m’éloignai de James et me rapprochai des voitures. Délicatement, j’effleurai la première du bout des doigts. La plus belle. D’un gris acier et d’un rouge cuir à l’intérieur, la magnifique décapotable imposait le respect.

Je vis du coin de l’œil James se rapprocher de moi inquiet. Je lui esquissai un sourire et avant qu’il ne puisse faire quoique ce soit, je montai dans la voiture, la démarrai d’un geste d’expert et m’engageai en grande vitesse sur la piste.

Je fermai les yeux un bref instant pour savourer la sensation du vent sur ma peau. Mais quand derrière-moi, j’entendis un moteur gronder, je sursauter sur mon siège. Dans le rétroviseur, je reconnus James et le deuxième prototype, la voiture d’un noir corbeau tout aussi magnifique.

Je souris de plus belle et d’une pression sur l’embrayage je passai la cinquième vitesse. La voiture s’élança plus légèrement sur la route et j’imaginai James grogner dans sa barbe. Mais ce dernier ne se laissa pas faire et très rapidement il me rattrapa.

Nos regards se rencontrèrent un instant et le sien me fit déglutir. Il accéléra davantage et passa devant moi, il prit de la vitesse et dérapa brutalement me barrant le passage à une centaine de mettre environ.

Il sortit de sa voiture et se plaça au bon milieu de la route, les bras croisés sur la poitrine.

Rapidement, je jouai avec les pédales, frein et embrélage. Dégradant telle une automate, les vitesses. La voiture ralentissait certes mais pas assez vite à mon gout, les mètres qui me séparaient de James se réduisaient bien plus vite.

J’enfonçai le frein à fond et quand je fus qu’à une vingtaine de mètre de lui, je relevai le frein à main avant de déraper bruyamment et de m’arrêter brusquement à quelque centimètre de James.

Ma tête cogna durement le volant et je gémis de douleur. Je me massai délicatement le front et relevai doucement ma tête. Mon regard croisa une fois de plus celui de James et j’esquissai un sourire crispé.

J’allais passer un mauvais quart d’heure…

Je descendis précautionnent de la voiture puis frappai fièrement sur le capot.

- Elle est… Elle est parfaite. Très facile à manier… très confortable…

- Reyma. Gronda James froidement.

Je me tus et déglutis difficilement. De deux enjambés, James fut en face de moi. La tête baissée, je me faisais toute petite.

- Ne recommence plus. Me prévint-il.

J’hochai de la tête et il embrassa mon front rougi. Il me prit ensuite la main et me dirigea à sa voiture. Je montai du côté passager et lui du côté conducteur. Il démarra la voiture et nous allâmes retrouver nos fournisseurs quelque peu inquiets.

Ils discutèrent encore une demi-heure en Japonais avant que James ne demandât à son chauffeur de nous ramener à l’hôtel. Le trajet se fut silencieux. Un peu trop à mon goût.

Nous montâmes à notre suite et j’allai m’affaler directement dans le lit en étoile de mer.

James se racla la gorge bruyamment. Je levai la tête et le regardai un sourcil froncé. Debout au milieu de la pièce, il me fixait durement.

- Je suis désolée. Dis-je en levant les yeux.

Le regard toujours dur, il ne me répondit pas. D’un geste lent, il dénoua sa cravate avant de s’avancer vers moi d’une démarche assurée. Il retira sa veste puis commença à déboutonner sa chemise. Clouée sur le lit par son regard, je ne faisais qu’observer ses gestes.

- Tu m’as fait peur. M’avoua-t-il d’un timbre rancunier. Et je t’en veux pour…

Il vint se placer au-dessus de moi et me vola un baiser durement.

- Ne me refais plus jamais ça. Me menaça-t-il.

J’hochai la tête et il quitta mes lèvres la mine encore froissée. Il se dirigea dans le dressing et je me levai du lit pour le suivre.

- Je t’ai dit que j’étais désolée, pourquoi m’en veux-tu encore ?

Il ne me répondit pas et enleva complètement sa chemise, m’offrant une vue sur son magnifique torse sculpté. Il déboucla par la suite sa ceinture et je me couvris les yeux telle une enfant quand il baissa son pantalon.

- Parce que ça me déplaît que tu t’en tires aussi facilement…

Je l’entendis se mouvoir et après cinq minutes environ, je risquai d’ouvrir les yeux. En train de boucler sa ceinture sur son pantalon Jeans de couleur sombre, Il était vêtu d’un simple polo blanc et de paires de baskets assortis. Je clignai des yeux essayant de me remémorer James dans un style aussi décontracté, auparavant.

Il faisait plus jeune et très sexy. Il se rapprocha de moi d’une démarche féline et alors que je pensais qu’il allait m’embrasser, il dévia de mes lèvres à mon oreille puis me chuchota :

- Vous m’avez défié Mlle Afandé et cet acte mérite d’être puni…

Mon cœur loupa un battement quand il revêtit ce masque, celui du James impitoyable. De son pouce, il caressa mes lèvres.

- Et depuis le temps où je rêve de vous punir…

Mon souffle se fit court et James s’éloigna de quelques pas de moi. Il me fixa d’une intensité effrayante avant d’esquisser un sourire sadique.

- Mais avant tu devras attendre…

Il sortit du dressing tandis que je le suivis les sourcils froncés, ou allait-il ?

- J’ai demandé au room service de te faire monter ton déjeuner. Je pars à l’usine travailler sur les voitures. Je rentrerai peut-être tard…

- Tu ne vas pas me laisser seule ici, James. Me plaignis-je.

Il sourit et s’avança.

- Prends-ça comme un avant-goût de ta punition…

Il m’effleura les lèvres alors que je voulus l’embrasser.

- A tout à l’heure bébé. Me dit-il avant de passer la porte de la suite.

Juste Une Dernière FoisOù les histoires vivent. Découvrez maintenant