Comme toujours, Abigail était assise à sa fenêtre en train d'observer Mathias réparer son vélo. Il avait les cheveux blonds courts et une musculature évidente. Une mâchoire carrée et de grands yeux clairs. Aujourd'hui il portait un jean et un t-shirt vert. Accroupi devant son vélo qui reposait la tête à l'envers il soupirait bruyamment. Depuis le rebord de sa fenêtre, Abigail avait une vue parfaite sur ses épaules larges et ses trapèzes* gonflés. (*muscle au dessus de la clavicule) Elle commença à tripoter nerveusement son collier favori en se mordant la lèvre. Il était trop irrésistible... Et trop inaccessible.
Abigail était pourtant loin d'être moche. Une silhouette élancée et fine, une poitrine ferme et des fesses rebondies. Des longs cheveux châtains et parfaitement lisses et des yeux d'un marron presque noir. En fait, elle était même très jolie. Le problème c'était en fait son caractère. Un gros manque de confiance depuis petite qui l'avait entraînée vers une timidité absolue. Incapable de faire un seul pas vers le garçon.
Donc elle l'observait discrètement depuis sa fenêtre du haut depuis maintenant deux ans. Elle soupira de désespoir et Mathias leva les yeux vers elle. Leurs regards se croisèrent un quart de seconde avant qu'Abigail se cache derrière son rideau se pensant discrète.
De toute évidence elle ne l'était pas. Mathias fronça les sourcils. C'était Abigail. Décidément il ne la comprenait pas cette fille. Quand il était arrivé, il était persuadé qu'elle le trouvait à son goût. Après tout elle n'arrêtait pas de le regarder et de détourner le regard quand il la regardait à son tour. Il avait essayé d'aller lui parler à plusieurs reprises mais à chaque fois qu'il s'approchait elle s'éclipsait. Il avait finit par conclure qu'elle ne l'aimait pas finalement.
Il soupira pour la énième fois et replongea son attention sur le dérailleur de son vélo.
Aussitôt qu'il eu détourné le regard, elle recommença à le regarder. Il fallait qu'elle fasse quelque chose avant de devenir folle. Mais quoi?
Elle leva les yeux au ciel et se leva en tripotant son collier encore une fois. Il fallait qu'elle s'occupe avant de finir par sauter de sa fenêtre. Elle attrapa un t-shirt plus convenable que celui qu'elle portait et se changea tranquillement. Devant sa fenêtre...
Mathias releva les yeux discrètement pour voir si elle l'observait toujours. Ah non... Elle se changeait. Par respect il se reconcentra sur son vélo. Même si la vue était vraiment agréable. Quelques minutes plus tard elle sortait de l'immeuble et arrivait dans la cour en attachant ses cheveux sur le haut de son crâne. Elle récupéra son vélo et s'approcha du portillon. Elle galéra quelques secondes pour ouvrir et souleva son vélo sur les quelques marches pour sortir en soupirant. Mathias s'approcha pour refermer le portillon à sa place mais la porte lui claqua au nez sans qu'il puisse faire un geste. Il haussa les épaules. Non, elle ne l'aimait vraiment pas.
Pendant ce temps Abigail accélérait pour quitter la grande route. Elle lâcha le guidon pour écarter ses bras sur les côtés et sentir le vent la frôler. Finalement elle détacha ses cheveux pour les laisser voler. Et enfin, elle sourit.
D'énervement, Mathias poussa son vélo d'un coup de la paume de la main et celui-ci s'écroula par terre dans un bruit sourd. Décidément il ne trouvait pas quel était le problème avec son dérailleur et ça l'énervait prodigieusement. Et il venait de faire un truc encore plus con en balançant son vélo par terre d'agacement. Il passa ses mains dans ses cheveux et soupira bruyamment. Au même moment le portillon grinça. Abigail rentrait. Elle avait les cheveux ébouriffés et dans les yeux mais elle avait l'air plus sereine que lorsqu'elle était partie. Elle était aussi très belle décoiffée ainsi. (NDA : je ne sais pas pourquoi on se complique la vie à se coiffer bien parce que les mecs aiment bien quand on a les cheveux dans le désordre.)
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Find me...
Short StoryAbigail habite au dernier étage de son immeuble. Son voisin de palier la fait craquer depuis bientôt deux ans. Tous les jours elle met en place des nouvelles techniques pour que le beau Mathias vienne lui parler, beaucoup trop timide pour faire le p...