Les arbres ont capturé le soleil dans leur début de feuillage épais de vert clair
Assis dans le ciel de ses racines, contre l'écorce vieilli et dur de son tronc,
Sous ces branches
Je ne suis que la forme d'une vaste ombre.
Le rien pour de vrai
Ce n'est rien, mais c'est tout ce qu'on était,
Plus je respire et plus tu prends de la place,
Souvenir.
Je préfère retourner à ton souffle, celui qui précède la sueur, profond et parlant,
Là où l'on sent l'air des premiers rayons de soleil, l'heure de nos seize ans
L'herbe, les cailloux, et nos genoux qui se frôlent, se frottent exactement
Là où on peut s'aimer encore pour de vrai
En rêve, quand nos yeux se rencontrent ils font taire le monde,
Ils font
Perler la vie
Goutter l'atmosphère.
Parfois dans mes rêves, la fille dort de l'autre côté de son ombre
On se mots d'amour
On se fait l'été, l'hiver et la guerre
Tu me déshabilles, je te string noir
On se mal au cœur, on en bave
Puis je ne sais pas me réveiller.