Aegon

Un monde tragic

Pénélope était une petite fille pas très âgée.
Elle se situait dans la moyenne.
Elle n'était ni trop petite ni trop grande.
On lui disait souvent qu'elle ressemblait à ses parents, mais elle ne les connaissait pas.
Elle savait juste que c'était des gens bien et juste, qui avaient beaucoup de choses à faire.

Son code était 1152, mais tout le monde l'appelait Pénélope. Elle ignore pourquoi.
C'étaient les adultes qui lui dictaient quoi faire.
Elle vivait dans un foyer, avec d'autres enfants. Ces enfants souriaient, rigolaient et parlaient entre eux.
Pénélope les observait souvent, sans pour autant les comprendre.
Elle était à part.
Ils réagissaient et avaient différentes émotions dans différentes situations.
Elle voulait être comme eux, elle se disait que le monde devait être bien plus amusant dans leur peau.
Mais ce n'était que fiction.
Jamais elle ne serait comme eux.

Plus les jours passaient, plus les enfants grandissaient.
Ils se chamaillaient souvent. Pour des raisons de « colère », de « jalousie » ou encore d' « amour ».
Tous, des sentiments que Pénélope ne comprenait pas.
Elle les observait au loin sans un mot.

Un jour, un enfant pour qui elle portait une affection particulière, vint lui parler.
« Pénélope, tu observe ce monde depuis un moment, tu l'as vu sous tous ses angles.
Il est triste, ennuyeux et la haine y règne.
Dis moi, penses-tu que la vie vaut le coup d'être vécue? »
Un silence régna après ses paroles.
Valoir le coup d'être vécue? Elle n'y avait encore jamais réellement pensée.
Qu'on puisse mettre fin à ses jours...
Tout arrêter du jour au lendemain et ne plus  revenir en arrière.
Mais cela comportait tout de même un risque, puisque qu'on ne savait pas dans quoi on s'embarquait, ce qui suivrait après la mort. Pour nous mais aussi pour ceux toujours vivant.

Pénélope lui répondit: « Je ne sais pas.
C'est à toi de trouver t'as propre raison.
Mais c'est lâches de partir, après tout, tu ne fais que refiler ta tristesse à quelqu'un d'autre. »

Le lendemain les adultes la retrouvèrent morte dans son lit. Ils ignore encore la cause du décès mais ils penchent pour un suicide.

Lorsque Pénélope vis l'incident, elle n'eut ni chaud, ni froid.
C'est quelques instants après qu'elle commença à ressentir des petits picotements dans sa poitrine. Comme s'il y avait de petites étincelles dans son cœur.
Alors c'était ça les sentiments?
Si c'était le cas, elle préférait ne pas en avoir.
Ce n'était pas très agréable.