Pour une poignée de cacahuètes

Chapitre 1

  Elle avait fini par s'habituer à sa situation même si ce n'était pas la vie qu'elle avait rêvée. Une petite routine c'était installé : ménage, cuisine, lecture... Rien d'extraordinaire mais loin d'être un terrible sort comme certains l'imaginaient. Rumplestiltskin dans sa vie de tout les jours était plutôt calme même si il lui arriver d'avoir des crises de colère assez impressionnantes. Il restait souvent à l'écart mais acceptait de discuter avec elle de temps en temps. Elle aimait d'ailleurs ces moments, il faut croire que ces années de solitude lui avait permis de développer ses connaissances car peut importe le sujet il avait toujours de quoi répondre. Elle qui n'avait jamais eu l'occasion de parler avec qui que ce soit dans son château se retrouvait à discuter durant des heures de ses livres du moment dans le lieu qui était censé être sa prison.

Ce jour-là, ils étaient comme à leur habitude dans la salle principale du château. Même si ce n'était pas la plus grande pièce, c'était celle où ils y passaient le plus de temps. C'était l'heure du thé, Rumple prit une tasse, celle qu'elle avait ébréchée, et la regarda. Depuis quelques temps il semblait nerveux en sa présence. Elle s'en amusait beaucoup, elle, simple servante capable d'intimider le grand et puissant Dark One, c'était impensable. Elle le suivit avec amusement et tout deux décidèrent de s'asseoir sur la grande table au milieu de la pièce.

- Pourquoi vouliez-vous que je vienne avec vous ?

- Le palais était très sale. Dit-il en mettant le plus de conviction qu'il pouvait. 

Cependant cela ne suffit pas. Elle avait fini par bien le connaitre au fil de ces nombreux jours. Elle pencha sa tête avec un petit sourire pour appuyer le fait qu'elle savait très bien qu'il mentait.

- Moi je crois que vous vous sentiez seul. N'importe quel homme se sentirait seul.

- Mais je ne suis pas un homme.

Il avait l'air un peu triste comme si ses propres mots lui faisaient mal. Belle comprenais, cela ne devait pas être facile d'être constamment traité de bête ou de monstre. A force de l'entendre peut-être avait il fini pas y croire lui-même.

- Deux mois se sont écoulés, j'ai eu un peu le temps de faire le tour du château et... j'ai vu qu'à l'étage il y avait... il y avait des habits, une petite taille. On aurait dit des habits d'enfant. C'étaient les vôtres ? Ou ceux de votre fils ?

- C'est bien cela, j'ai eu un fils. Je l'ai perdu...ainsi que sa mère.

Belle regretta immédiatement sa question. Peut importe ce qui était arrivé, cela l'avait brisé et elle remuait le couteau dans la plaie. Elle s'excusa et changea de sujet. 

- C'est terrible... je suis désolé... Donc vous...vous étiez un homme autrefois. Vous étiez un homme ordinaire. Il resta silencieux, perdu dans ses pensées. Si vous êtes la seule personne que je dois connaitre tout au long de ma vie... puis-je en savoir plus sur vous ?

- Mais ma jolie, peut-être que vous ne vous intéressait au monstre que pour connaitre ses points faibles. Non, non, nononon.