CHAPITRE 24

17.5K 1.6K 140
                                    












Tandis que de l'extérieur Ada voulait être à l'intérieur pour mieux entendre ce qui se disait, tout ceux qui se trouvait à l'intérieur auraient eux, tout donné pour avoir la place qu'elle occupait dehors. Car si la température dans la salle de bal était lourde, ici elle était insupportable, surtout pour un non initié. Dans un silence qui ne présageait rien de bon, tous se regardaient en chien de faïence, près à tirer sur son voisin sans regret.

Les sept hommes présents dans la pièce autour de cette table ronde, étaient venu sans savoir qu'il y'aurait là, une huitième personne que tout le monde préférait savoir mort, ou à la limite très loin. Cette huitième personne s'était invité, changeant ainsi le sens que devait prendre leurs discussions.

- Où est passé mon invitation ? Demanda doucement Nathanaël depuis le bout de la table où il avait toujours eu sa place de leader.

- De quelle invitation parles-tu ?

- Celle que je devais posséder afin d'avoir le droit d'assister à cette assemblée.

- Mais voyons Shadow, tu n'as pas besoin d'une invitation. Répondit une des sept personnes avec un petit rire forcé qui tomba dans le vide de l'angoisse.

- Personne ne m'a tenu au courant de cette petite réunion. Alors il est tout à fait normal que je veuille savoir où est passé ma putain d'invitation.

- Shadow, calme toi. Il n'y avait pas d'invitation parce que ce n'est même pas une réunion. On s'est juste retrouver pour... pour s'amuser... Il n'était pas question d'une...

- Arrête de lui lécher les bottes Damian ! S'insurgea un des hommes présents. Oui c'est une réunion, et non, tu n'y as pas été convié.
Nathanaël tourna lentement la tête vers l'origine de cette voix qu'il reconnaissait très bien.

Dimitrov Ivanko.

Quelqu’un qu’il rêvait de tuer à chaque fois qu’il se rappelait qu’un tel énergumène vivait.

- Enfin quelqu’un qui fait preuve d'un peu d'honnêteté. Quel est donc l'ordre du jour ?

- Toi. Siffla Dimitrov.

- Moi ?

- Oui. Sans vouloir faire un mauvais jeu de mots, nous avons constaté depuis quelques temps que tu n'es plus que l'ombre de celui que tu étais.
- Et cette réunion c'était pour discuter des modalités de mon renvoie je suppose ? Demanda Nathanaël avec sarcasme.

Dimitrov préféra éluder la question.

- Ton business fuit de partout Shadow. Comme tu le sais, dans nos textes, il est dit que celui qui contrôlera le marché nord-américain, présidera et dominera ce conseil. Mais depuis que tu t'ais retirer dans ce que tous appel "le village de ta femme", les Albanais et les Polonais te piquent un peu plus chaque jour ton territoire, et d'ici peu tu n'auras même plus une ruelle où vendre.

Nathanaël l'écoutait avec son éternel calme, et son visage inexpressif. Mais en lui, il était tout, sauf calme. Il était aussi calme qu'une grenade dégoupillée.

Il ne se faisait pas d'idée, il savait que la suite de cette conversation ne serait pas de tout repos, alors pour tenir au moins le temps que Damian finisse, il imaginait sans cesse le visage de ce dernier quand il posera son arme derrière sa tête.

Bon Dieu, pourquoi suis-je aveugle ?

- Trop de nouvelles variables sont à prendre en compte. Tu es aveugle, et tu es en plein dans le viseur du FBI qui épie le moindre de tes faits et gestes, afin de pouvoir t'arrêter à la plus petite infraction. Tu as tué ta fiancée pour te marier à une femme à qui tu tiens apparemment, vu que tu nous as tous fait attendre pour aller la chercher, et la conduire dans la pièce d'à côté, pièce où aucune femme n'était jamais entrée. Tout le monde rit de toi. Tu inspires plus de la pitié que de la peur. Et si là, tout de suite, je te tirais dessus, tu ne verras même pas venir la balle. Alors dis-nous, pourquoi devrions-nous, nous laisser diriger par une loque telle que toi ?
Sa tirade terminée Dimitrov se remit dans le siège qu'il avait quitté. Et avec une suffisance à toute épreuve, il regarda Nathanaël dans les yeux, exactement comme le faisait tous les hommes présents dans la pièce. Toutes les têtes convergeaient vers le Shadow, toutes les tempes pulsaient au rythmes effrénés des battements cardiaques, tous les fronts étaient recouvert d’une fine pellicule de sueur, et tous attendaient que Nathanaël se défendre, qu'il plaide sa cause afin qu'ils puissent trouver une raison de l'évincer, pour ensuite le tuer, mais Nathanaël gardait les lèvres scellées.

À L'ombre D'un RegardOù les histoires vivent. Découvrez maintenant