•Introduction•

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-Voilà l'argent chef.
Il me tendit une mallette noire remplie de billets verts. Il tremblait comme une feuille, le pauvre. Il venait de réussir sa première mission en tant que bras droit, mais les bonnes manière lui manquaient.
-Augusto, posez la mallette sur mon bureau je vous prie.
-Ou-oui.
-J'espère que le compte y est.
-Bien sur chef.
-Vous pouvez disposer.
L'homme sortit de mon bureau, poussant un ouf de soulagement à peine audible.
-Il y a de quoi être soulagé mon grand, murmurai-je en souriant.
J'ouvris avec impatience la boite et découvris le rêve de toute personne vivant dans la classe moyenne; de l'argent, beaucoup d'argent.
-Dix millions de dollars.
Mais pour quelqu'un comme moi, ce n'est que du papier teint en vert, une somme parmi les sommes.

J'entendis soudain toquer à ma porte. J'indiquai à la personne d'entrer et, à la vue de son visage, un sourire naquit sur ma face.
-Maman! Comment vas-tu? dis-je en posant mes mains sur ses épaules.
-Mue bien, ma fille. Et toi?
-Je vais bien aussi. Qu'est-ce que tu fais là!
-Je voulais te rendre une petite visite, Gina. Tu travailles beaucoup, à croire que tu n'as que ça à faire.
-Mais mama, tu sais que s'est dur de diriger toute une compagnie. Tu sais aussi que je pense toujours à vous lorsque je ne suis pas au pays. la rassurai-je.
-Mmh, oui.
-Allez, viens t'asseoir.
Je l'amenai s'asseoir sur l'un des canapés de mon vaste bureau, appelai ma secrétaire Rosa et lui demandai d'apporter une boisson à ma mère.
Le temps passait et il était temps pour elle de repartir.
-Au revoir mama. lui souris-je.
-Au revoir Gina,
Elle s'en alla laissant dans la pièce son odeur habituelle d'épices et de fleurs. Je retournai devant mon ordinateur regardant quelques dossiers avant de me lever, récupérer mes clés de voiture et sortir de mon bureau.
-Rosa, si on me demande, dites que je suis sortie en urgence à un rendez-vous d'affaires et prévenez Augusto de me rejoindre au parking souterrain.
-Oui, mademoiselle Ramirez.
Je descendis au sous-sol, me dirigeant vers ma voiture. Je regarde l'heure, 18h30, j'ai rendez-vous à 19h. J'entendis des pas derrière moi et vis Augusto marcher en ma direction.
-C'est pas trop tôt Augusto. le réprimandai-je.
-Désolé chef,
-Bon, vois savez ce que l'on part faire j'espère?
-Oui chef.
-Bien, montez.
Je déverouillai les portières et entrai coté chauffeur. J'avais rendez-vous dans un restaurant très chic, que j'ai moi-même fait privatiser, avec un homme très important pour moi, enfin mon business.

Je descendis de la voiture après avoir donné les clés à Augusto.
-Faites attention à ma Rolls, je viens de refaire la peinture. Si on vous attaque, ouvrez là.
Je lui montrai un des endroits de stockage du véhicule. À l'intérieur, il y avaient plusieurs objets très utiles pour la défense, mais aussi l'attaque.

J'entrai dans le restaurant et vis mon client assis à une table au fond. J'enlevai mon manteau et dévoilai une robe noire moulante qui arrivait à mi-cuisse, dos nu et qui allait superbement bien avec mes escarpins noirs vernis. Je m'avançai  vers lui et le saluai.
-Gina Ramirez! dit-il.
-Monsieur Mayer.
-Appelez-moi Thomas.
Je m'assis en face de lui et nous commencions à parler. Quand nous eûmes fini de manger, c'était le moment opportun. J'enlevai ma chaussure au pied droit et commençai à le frotter sur ses jambes.
"La partie que je déteste, eurk, pensai-je."
Je savais bien qu'il sentait mon pied, il souriait, le pervers.
-Sinon, parlez moi de vous Gina.
-Que voulez vous que je vous dise?
-Eh bien, vos origines, vos goûts, ce que vous aimez,votre genre d'homme...
-Oh, mon genre d'hommes? soulignai-je. J'aime les hommes matures, grands, bruns, ceux qui savent ce qu'il veulent. Un peu, un peu comme vous.
En effet, son visage lui donnait l'air d'avoir plus de trente-cinq ans, il avait les yeux gris, le cheveux bruns et était grand de taille.
-Ah bon?
-Oui. Écoutez, j'aimerais que vous me rejoignez dans les WC. prononçai-je d'une voix sensuelle.
-Allons-y alors.
J'avais réussi à l'attirer loin du staff du restaurant. Nous arrivâmes dans les WC et je fermai la porte.
-Je vais retirer ce que je porte. Je reviens. lui intimai-je en faisant clin d'œil.

J'étais dans une des toilettes. Je sortis une arme, un revolver plus précisément et l'observai.
"Enfin, le moment que je préfère. Ce gros porc n'aura que ce qu'il mérite. pensai-je"
Je sortis et me mis juste derrière lui.
-C'est vous Gina?
-Oui c'est moi, mais ne vous retournez surtout pas.
-Pourquoi donc?
-Parce que…
Je tendis mon arme vers son dos et appuyai sur la détente. Il se retourna au bruit de la balle qui partait. Malheureusement pour lui -et heureusement pour moi- elle lui avait déjà traversé la poitrine.
-Parce que ça, très cher, souriai-je.
Je rangeai mon arme, pris mon téléphone et appelai Luciano.
-Luciano ?
-Oui bella?
-J'ai du taf pour toi là. Le chef d'un des gangs ennemis.
-Thomas Mayer?
-Oui, lui. Alors tu viens? T'es où? Moi je suis dans les WC du resto où la rencontre était convenue.
-Je suis à quelques mètres de ta Rolls. D'ailleurs, le nouveau se débrouille bien.
-On attaque Augusto? dis-je étonnée le moins du monde.
-Ouais. Bon, j'arrive, à toute à l'heure mi amor.
Il raccrocha et j'appelai Augusto qui, heureusement avait une oreillette.
-Alors comme ça on se attaquer?
-Euh…
-Et ma voiture?
-Bah…
-Ne vous en faites pas, elle est pare-balles.
J'éclatai de rire. Je ne lui avais pas laissé le temps de répondre à mes questions.
-Vous vous débrouillez  bien à ce que je vois.
-Co-comment... Vous... Fin...
-J'ai des espions partout. Allez, je vous laisse.
Je raccrochai après avoir entendu plusieurs tirs, des balles qui entraient en collision avec ma voiture.

Luciano venait d'arriver. Il me fit une bis sur la joue et regarda le corps.
-T'as vérifier qu'il est bien mort?
-Tu me prends pour une débutante ou quoi? J'ai même privatiser le restaurant.
-Désolé.
Je levai les yeux au ciel et soupirai.
-Bon, débarrasse-nous de ça.
-Aucun problème, mi amor.
-Moi, je vais faire en sorte qu'Augusto se réveille demain.

Plusieurs hommes tiraient en sa direction. L'un d'eux était caché derrière la voiture de Thomas Mayer. Ils ne m'avaient pas encore remarqué et en bon chef, j'avais des gardes cachés dans tout le parking pour me protéger. Je m'avançai derrière les hommes de main du cadavre et tirai sur lui. Le bruit attira l'attention des autres et ils s'attaquèrent à moi, oubliant totalement Augusto. Mon plan avait fonctionné. Ils ont délaissé mon bras droit. C'est alors que mes gardes sortirent et s'attaquèrent à eux tandis que je traçai vers Augusto.
-Besoin d'aide Augusto? riai-je,
-Euh, merci madame.
-Pour vous c'est chef. Vous n'êtes quand même pas Rosa. Vous semblez oublier la politesse.
-Oui chef, désolé.
-Bon, terminons avec eux.
Vu que nous étions derrière la voiture, nous nous levâmes et vîment deux hommes à terre. Du coup, il en restait trois et par conséquent nous étions en supériorité numérique puisque nous étions six.

Lorsque nous eûmes fini, je rentrai dans ma voiture qui s'en était sortie avec quelques rayures. Luciano s'était occupé des autres cadavres, six au total. J'étais sur la route avec toute mon escorte, c'est-à-dire Augusto, un de mes hommes au volant, les autres dans dans deux voitures différentes et Luciano dans la sienne.
-Augusto, Martin, où sont les dossiers?
-Juste là chef, tenez.
Augusto me tendit une chemise noire où était écrit "Calypso Mujer Fatal/ Al Peligrosa". Ce document contient des informations sur Calypso la femme fatale encore appelée La Dangereuse ou si vous préférez, moi. Des informations confidentielles très importantes qui pourraient nuire à mes activités.
-Très bien Augusto, Martin. les félicitai-je. Bon commencement Augusto.

Voilà à quoi se résume une partie de ma vie; argent, vols, meurtres, embuscades, dangers et autres trucs risqués. Voilà mon quotidien de chef de gang, moi, Gina Elena Ramírez Valdez opérant sous les noms de Calypso Mujer Fatal et d' Al Peligrosa.



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⏰ Dernière mise à jour : Jun 02, 2018 ⏰

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Moi, belle et méchanteOù les histoires vivent. Découvrez maintenant