Love is a loosing game

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Combien de fois... depuis combien de temps, la scène, si proche, si lointaine, si réelle et si illusoire a-t-elle pu me revenir ? Je le revois toujours , lui, le visage ruisselant de larmes et tordu de douleur . Pourquoi pleures-tu mon amour? Toi qui est si fort et si imbu de toi-même, tu es là, une âme insignifiante parmi tant d'autres qui longent cette rue, s'arrêtent commentent, passent leur chemin devant la scène. La scène, bien rodé comme un spectacle de foire qui attire les passants. Un spectacle oui, dont lui et moi sommes le centre de l'attention.
Un conflit interne. Rien ni personne n'aurait pu briser notre idylle de façon si puérile et traître. Il n'a suffit que d'un rien, comme une simple goutte d'eau peut ravager un dessin dans le sable, les fleurs de cerisier de notre amour sont tombées. Oui je la revois, la scène. La pluie tombait drûment à présent. Le bruit des gouttes qui s'écrasaient sur le sol masquaient mes cris et mes larmes. Ces discussions qui n'avaient que trop duré et qui n'aboutissaient à rien ne revenaient qu'a une seule conclusion; Lui, Moi, Nous, avions donné trop d'amour. Le sentiment qui faisait battre nos cœurs enflammés avait peu à peu disparu laissant place à la morosité et au vide. Quatre printemps étaient passés depuis la fougue et la passion du premier baiser. Les yeux se sont ternis et les lèvres aussi. C'est cela, cela que ses yeux l'un si froid l'autre si bleu me criaient, me hurlaient à cet instant. J'étais...nous étions pathétiques. Scène banale comme il devait en arriver chaque jour. Je le revois encore, s'approcher lentement, les yeux vides de n'avoir que trop déversé de larmes. Il avançait, chacun de ses pas résonnaient en mon for intérieur, inaudibles pour les autres. Et en cet instant, je sentis, oui je le sens encore, ces milliers d'épines me traverser le coeur, pétrifier mes membres. Je mourrai à moi même lorsqu'il déposait sur mon front un dernier baiser abominablement tendre.
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Le plafond de cette chambre sans couleur, terne et vide comme mon coeur, je le contemple dans ce que je pourrai considérer comme mes derniers instants. Autour de moi, tout est gris, blanc, un peu de noir, très peu de noir. La mort me prendra ici sûrement dans peu de temps. Les trous béants qu'ont laissé ces épines ne se refermeront plus. J'ai perdu ma couleur, mon soleil, ma souffrance, ma joie, je t'ai perdu, toi, mon amour, et je sais, Ô combien je souffre, que tu ne me reviendra pas.
Je meurs à présent, consumé par la tristesse, par L'amour, tendre Amour! Insipide Amour, tu t'empares de nous, nos maigres vies au bout de tes longs doigts, tu les fait danser,ces vies et sentiments mélangés jusqu'à en perdre le fil, Amour, car cela n'est pour toi qu'un triste jeu, jeu que j'ai perdu au premier regard.

Love is a loosing gameOù les histoires vivent. Découvrez maintenant