Elle va craquer

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Résumé : alors que tout le monde est déjà parti pour l'orphelinat Loki se retrouve seule avec Sanna. Ayant enfin obtenu le droit de sortir elle refuse de lui adresser la parole puisqu'on lui a formellement interdit sous peine de châtiment. Deux gardes d'Odin avertis par le bruit proposent à Loki de la renvoyer au palais.

- Sire voulez vous qu'on la ramène au palais ?

Loki baissa les yeux sur elle, Sanna posa les mains devant son visage et pleura toutes les larmes de son corps si tant est qu'il en reste encore.

- Non dit-il en entourant Sanna par la taille pour la relever sur ses deux pieds un peu brutalement, plus les traitres sont loin du palais mieux c'est. Je vais m'en occuper.

Loki n'avait pas eu le choix

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Loki n'avait pas eu le choix. Voyant les deux gardes arriver il avait préféré jouer la comédie comme il savait si bien le faire. S'ils se doutaient de quelque chose ils auraient renvoyé Sanna au palais. Le garde afficha un sourire ravi étant donné la réputation de Loki, la petite traître serait entre de bonne main. Il jeta deux énormes chaînes au sol vers Loki.

- Sur ordre du roi !, lança le soldat qui resta là à les observer.

Surveillé, Loki n'eut pas d'autre choix. De toute façon, il valait mieux que ça soit lui qui le fasse plutôt que les autres. Il se baissa pour ramasser la première chaîne. Lorsqu'il se releva de tout son long face à Sanna, elle eut un mouvement de recul. Les yeux toujours baissés, elle tremblait comme une feuille, des hoquets de sanglots retentissant parfois, persuadée qu'il allait à son tour la punir. Il hésita un moment et saisit doucement ses poignets, elle tenta légèrement de s'opposer.

- S'il te plait Sanna... mon ange, murmura-t-il du plus bas qu'il pouvait, le coeur brisé en mille morceaux en caressant doucement sa peau avant de refermer l'anneau de métal froid sur elle, arrête de pleurer. Légèrement perdue face à son attitude, elle releva les yeux vers lui. Une fois que le clic retentit, il resserra furtivement ses mains sur les siennes, en s'assurant que le garde ne le regardait pas, lui donnant une légère impulsion pour la rassurer. La jeune fille sembla se calmer à ce bref contact.

Il baissa les yeux sur la seconde chaine. Celle-ci était beaucoup plus grosse. En la tournant dans tous les sens il comprit rapidement à quoi elle était destinée. Il ferma les yeux. "C'est pas vrai dit-il en serrant les dents. Jusqu'où est-ce que ça va aller ?". Meurtri, il attacha d'abord le maillons du bout de la chaine aux menottes de ses mains puis l'anneau du haut autour du cou de la jeune fille qui se contenta de fermer les yeux, une seule larme de honte coulant sur sa joue que le jeune homme tenta d'essuyer, mais elle tourna la tête.

- C'est trop serré ? Interrogea-t-il.
- Non sire répondit elle fixant droit devant elle.

Il serra les dents. Pour elle, il était toujours un ennemi elle préféra continuer selon les règles qu'on lui imposait au cas où il cherche simplement à se jouer d'elle.
Il enroula la chaine autour de sa main avant de la diriger vers le cheval.

Pile ou face ? Où les histoires vivent. Découvrez maintenant