War Journal-3

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À la planque, je fais le plein de munitions, un flingue dans ma botte, un mitrailleur, mon fusil. Tout peut arriver. Je monte dans le camion, je me rends à l'adresse qu'on m'a indiquée. C'est un bâtiment, trois étages, pas caché, pleine rue au milieu de lotissements. C'est un des endroits qui craint vraiment ici. Il est 23h00, ça fait 30 minutes que j'observe des types entrer et sortir. Je sors, je me dirige rapidement vers un gars qui vient de sortir, j'attends qu'il arrive en face d'une ruelle, je l'empoigne et l'emmène tout au fond de , je l'écrase contre un mur.

"Agh...t'es qui putain ?"

Il regarde le crâne, puis mon visage.

"Oh merde...

-Tu l'as dit mon gars, ya quoi là dedans ?

-Euh...rien d'intéressant...

Je l'attrape par le col et écrase et écrase ses épaules contre le mur.

-Te fous pas de moi.

-Putain, tu me fais mal mec

Je le frappe contre le mur.

-J'en ai rien à branler. Maintenant dis moi ce que je veux savoir, m'oblige pas à être méchant.

-J'ai rien à te dire, mec.

J'enfonce mon poing profond dans son estomac, il tombe au sol et gerbe tout ce qu'il a mangé aujourd'hui. Je lui donne un coup de pied pour le mettre sur le dos, je pose ma botte sur son ventre.

-Tu ferais mieux de causer si tu veux pas que j'appuie jusqu'à ce qu'il y ai plus rien là dedans. Alors je répète: Y a quoi là dedans ?

-Des armes...qu'on utilise ou qu'on vend...

-Vous êtes combien dans votre "organisation" ?

-Qu...quoi ? 

J'appuie sur son bide.

-Je sais tout abruti, alors parle.

-On est une trentaine...

J'appuie plus fort, il apprécie pas.

-Combien précisément ?

-Aaah, putain ! 39 ! 39 !

-Il sont combien dans le bâtiment là ?

-31...

Il essaie de protéger les siens, malin. Je sors mon flingue, jambe droite, il apprécie pas non plus.

-J'en ai vu sortir. Combien ?

-Aaah...28...

-Ils sont partis où ?

-Chercher des filles...

-Où ?

-N'importe où...ils trouvent, ils prennent...

-C'est votre nouveau business hein ? Qui vous fournis les armes ?

-On sait pas trop, on a des tuyaux, des endroits de rendez vous avec des types, tout ce que je sais c'est qu'ils touchent 20% de nos ventes...

-Vous avez un chef ?

-Oui...il s'appel Bart, on connaît pas son prénom, à part son bras droit...

-Ils reviennent quand les autres ?

-Bientôt...Tu vas me laisser en vie ?" 

Non.

Je ressors de la ruelle, je vais chercher mes armes. Je vais jusqu'à la porte du bâtiment. Fermée, bien sûr. Je frappe. Fort. Avec mon pied. La porte s'écroule, j'ai mon mitrailleur, les types se retournent vers moi , je tire, j'en fume un. Il sont armés, ils tirent, je me jette derrière des caisses en bois, elles abritent sûrement des flingues. Ils continuent, deux types se rajoutent aux trois qui me tirent dessus, une pluie de balles. Je sors une grenade, la dégoupille et la fait glisser à leurs pieds, avec les tires, ils ont pas remarqué. J'entends l'explosion. Je sors de ma planque, trois sont morts, un à l'agonie et l'autre à perdu une main et une jambe. Je le finis d'une balle dans la tête. Les portes au dessus s'ouvrent, ils sont attirés par le bruit. Je me planque sous un escalier en bois, où tout le monde descend, je change mon mitrailleur, après l'avoir chargé, avec mon fusil. Ça descend en trombe, ils sont...9. Un dixième au dessus de moi, il descend lentement, de la poussière me tombe dessus. Les types constatent les cadavres. Je me creuse les méninges, une longue goûte de sueur perle sur mon front. C'est l'inconvénient de ce "travail", on a souvent l'impression que c'est la fin, à la différence que moi j'ai rien à perdre. Heureusement, ils sont pas tous là. Le type fini de descendre, je dois respirer très fort, parce qu'il m'a clairement remarqué, il s'approche doucement, son arme entre les mains, il a du mal à me distinguer dans la pénombre apparemment, je l'attrape par les mains et le soulève, sa tête traverse les marches en bois, il s'écrase au sol, la face ensanglantée. T'es dans la merde Frank. Tout le monde se retourne vers moi. Un éclair retentit, dévoilant pendant une seconde l'entièreté de ma carcasse et le Crâne. Je sors de l'ombre, les types se regardent entre eux, ces trois secondes sont une putain d'éternité, le temps qu'ils se rendent compte qui ils ont en face d'eux. Je brandis mon flingue et en explose un.

Endless FightOù les histoires vivent. Découvrez maintenant