On va dire que ça compensera pour ton anniversaire de 2017 et celui de 2018 Fly... XD 👉🏻👈🏻
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Le monde est faux, du moins la vision que l'on en a. Les contes sont faux, ils déforment la réalité, la tordent, la font tourner dans tous les sens, jusqu'à nous hypnotiser, brouiller notre vue. Par moment, il faut fermer les yeux. Fermer les yeux pour mieux voir. Fermer les yeux pour ne plus rien entendre. Fermer les yeux pour mieux observer le monde extérieur. Fermer les yeux pour mieux déployer nos ailes et nous envoler. Et fermer les yeux pour avoir le déclic qui guérira notre cécité.
Les contes nous ont éduqués de sorte à ce que l'on pense que les garçons sauvent, et que les filles sont sauvées. Les garçons sont riches, les filles habitent dans des taudis ou des greniers. Les garçons sont forts et musclés, les filles sont frêles et candides. Les garçons ne veulent pas être secourus, les filles sont incapables de le faire. Le monde regorge de préjugés dévalorisant toute autre forme d'amour, toute autre forme de considération envers les Adam et les Eve. Personne ne prenait au sérieux une femme forte : on lui dit sans cesse de rester là où elle est, de ne pas mettre le pied dans des milieux d'homme, de se faire toute petite, et d'attendre qu'un prétendant veuille bien d'elle pour qu'elle puisse ensuite tomber dans ses bras.
Joohyun avait grandi ainsi. On l'avait rassurée un nombre incalculable de fois en lui disant que oui, un jour, un prince viendra toquer à sa porte. Elle n'avait qu'à être patiente, car les garçons font toujours le premier pas. Si non, nous n'étions pas assez jolies pour leurs beaux yeux. La jolie brune avait mûri coiffée de deux couettes et habillée d'une robe à fleurs, en pensant naïvement qu'un petit prince suffisamment vaillant pour lui parler viendrait à elle. Les années avaient passé, aucun garçon ne lui avait une déclaration d'amour. Longtemps elle en avait pleuré, et ses parents inondaient à chaque fois ses tympans de : « Ne t'en fais pas, il viendra bientôt. ». Mais ce qu'elle ne savait pas, c'est que tous les garçons qui ne l'avaient pas approchée l'avaient trouvée magnifique. Ils étaient bien trop timides pour discuter avec cette fille, aussi adorable que troublante.
Vers ses seize ans, Joohyun avait décidé de renaître. Elle voulait déployer ses pétales de rose, en ayant assez d'être couvée, bercée par des chimères qui ne se réalisaient que dans les livres pour enfants. Elle était devenue plus rebelle, avec un franc-parler des plus impressionnants, elle n'avait plus peur de grand-chose. La jeune fille s'habillait sexy peu importe les remarques des jalouses, se maquillait de manière accentuée, s'était percée le cartilage de l'oreille droite ainsi que le nombril. C'était fini, l'époque de la petite fille cruche ne sachant rien faire d'autre que de laisser échapper sa vie amoureuse, sa vie tout court. Elle ne voulait plus attendre, ne voulait plus gaspiller aucune année à se tourner les pouces pour rien. L'adolescente s'était forgée seule à l'indépendance totale, même si, elle doutait d'elle-même, de sa beauté, de son intérêt aux yeux des individus qu'elle jugeait attrayants. Elle n'y allait plus par quatre chemins : lorsqu'elle voulait quelque chose, elle cherchait à l'obtenir quitte à manquer de tact et de douceur, jusqu'à ce qu'un refus l'arrête sur sa lancée. Joohyun semblait comme s'efforcer de tomber amoureuse du bon garçon, persuadée qu'il était là, quelque part en ces lieux à l'attendre. Une éducation laisse toujours ses traces, malgré un caractère de feu...
Et il a suffi d'une soirée. Une soirée lambda entre amis communs, où Joohyun est tombée sous le charme d'une personne qu'elle n'aurait jamais crue aussi belle. Elle ne pensait pas qu'elle pouvait être attirée par quelqu'un comme elle... A cette soirée-ci, la belle brune avait eu un coup de foudre pour une lycéenne – comme elle – d'une autre école ; la fille en question était incroyablement charmante, sensuelle malgré elle, ses yeux de chat sans double paupière étaient ce qui avaient frappé Joohyun en premier. Cette fille portait ses cheveux parfaitement lissés, elle était vêtue d'un chemisier blanc cassé agrémenté d'un col jabot, d'un pantalon en simili cuir moulant ses jolies jambes fines, et une paire de bottines à talons galbant son élégante silhouette féminine. Le charbonneux sur ses yeux la rendait telle une femme fatale, et ses lèvres teintées de rouge avaient appelé plus d'une fois les iris gourmands, curieux et brillants de son admiratrice secrète.
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With You - SeulRène
Teen FictionOn m'avait depuis toujours dit que je trouverais mon prince un jour ou l'autre. Mais c'est en croisant ses yeux à elle, et en trempant mes lèvres sur les siennes pour m'imprégner de leur saveur, que j'ai compris que ce n'était pas un prince qui m'at...