• CHAPITRE 37 •

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Il me fait un petit sourire puis démarre. Sur la route, personne ne parle. J'ai la tête collée sur la vitre et je regarde l'horizon. Il me dépose ensuite chez moi. Avant de sortir, j'embrasse brièvement ses lèvres. Il me sourit et me dit:

- Courage pour demain, je t'accompagnerai si tu veux.

- Tu es sûr que ça ne te dérange pas ?

- Depuis quand est-ce que ça me dérange de t'accompagner quelque part ?

- Tu dis ça mais tu te souviens en début d'année quand tu me demandais des services après que tu m'accompagnais quelque part ? (Je ris légèrement)

- Oui mais c'était au début de l'année comme tu dis. Ça ne me dérange plus maintenant. (Il me sourit)

Je ris légèrement et ouvre la portière.

- Au revoir Emilyyy. (Chantonne Jimmy à l'arrière de la voiture)

Je me retourne et ris légèrement, trouvant Jimmy mignon lorsqu'il est gentil avec moi. Je sors de la voiture et leur fais un signe de la main qu'ils me rendent en retour. Lorsque je rentre, ma mère est sur le canapé. Je la rejoins, un sourire aux lèvres et lui dis que j'ai été prise en tant que serveuse dans un bar. Elle me dit de faire attention dans ce genre d'endroit. Je la comprends car pendant l'entretien, j'ai trouvé que le patron était aussi étrange que le lieu en lui-même.

Je monte ensuite à l'étage et vais prendre ma douche. Je pense à demain et à mon nouveau travail. J'espère que ça me plaira un minimum et que je pourrais continuer à aller en cours. Oui, je semble peut-être folle aux yeux de certaines personnes de dire que j'ai envie d'aller à l'école mais c'est à cet endroit où je vois Jake et les autres même si nous nous voyons aussi au chalet.

J'ai passé une bonne partie de mon adolescence à rester chez moi et étudier seule alors retourner à l'école était comme une libération pour moi. Je veux profiter de ma vie et ne pas rester enfermée chez moi encore une fois avec un professeur particulier qui restera en face à face avec moi pendant plusieurs heures.

Une semaine était passée. J'avais eu le temps de travailler après les cours et de voir comment c'était. J'avoue que ce n'était pas du tout un métier de rêve. Le patron nous mettait beaucoup la pression et nous n'avions pas le droit à une minute de repos. Nous ne faisions que de bouger partout sans prendre le temps de respirer. En plus de ça, être habillée en jupe moulante et devoir affronter le regard d'hommes d'une quarantaine d'années qui viennent se bourrer la gueule n'était pas le meilleur sentiment du monde.

Du côté de l'école, j'avais encore été convoquée dans le bureau de la proviseure. Elle a encore évoqué le fait que mes parents n'avaient toujours pas payé le troisième trimestre. Je l'écoutais sans rien dire, hochant désespérément la tête, sachant déjà que je n'allais pas commencer le troisième trimestre. J'allais sûrement être virée avant. Elle me donne un délai de deux semaines comme si nous avions fais un accord. Elle m'avait dit que si dans deux semaines, rien n'était payé, je partirai après le conseil de classe du deuxième trimestre.

Jake avait pris l'habitude de m'accompagner tous les jours à mon nouveau travail. Il me donnait un peu plus de motivation et de force. Nous sommes lundi et je suis actuellement dans la voiture de Jake. Il m'accompagne au bar. Nous nous regardons un instant, comme si nous n'avions pas envie de nous quitter. Je rejoins ses lèvres et ferme les yeux, appréciant la sensation d'être à ses côtés. Au moment où je m'apprête à ouvrir la portière, je me rends compte qu'elle est verrouillée. Je me retourne vers Jake comme pour lui demander de m'ouvrir et je le vois qui me fait la moue.

Vengeance d'une vieOù les histoires vivent. Découvrez maintenant