Quand viendra le jour

Chapitre 21

Une nouvelle feuille de papier était au même endroit que la précédente. Avec inscrits ces quelques mots : " Tic, tac, le temps s'égraine, votre absence de conciliation lui coûtera cher. " Toujours signé de la même plante colorée. Je décrochai la feuille de papier et courrai jusqu'au bureau de Dumbledore. Arrivé au pied de la statue qui marquait l'entrée du bureau, j'y rencontrai un Kingsley Shacklebolt, l'un des meilleurs Aurors du Ministère.

" Bonsoir, Kingsley, lui dis-je. Puis-je voir le directeur ?

- C'est à quel sujet ? me demanda-t-il.

- Je viens de retrouver une note, dans la Salle sur Demande. Il faut que je lui montre.

- Bien, je t'accompagne dans ce cas. "

Il me précéda dans les escaliers, et frappa à la porte. Dumbledore lui intima d'entrer.

" Bonsoir Professeur Dumbledore, ce jeune garçon souhaitait vous voir.

- Que se passe-t-il, Drago ? me demanda Dumbledore. "

Je lui donnai la feuille que je venais de découvrir. Il la lut avec attention avant de tourner le regard avec moi.

" Bien, il semblerait que les choses se précisent. Le coupable serait donc toujours dans l'enceinte de Poudlard. Kingsley, j'ordonne à vous et Tonks de garder désormais chacun une extrémité du couloir du septième étage. Nous devons savoir qui vient dans cette Salle déposer ces notes.

- Bien, Monsieur. Je mettrai un autre Auror à la surveillance de votre bureau.

- Comme vous le souhaitez. Il ne faut plus perdre de temps, j'ai la certitude que le coupable ne plaisante pas et serait vraiment prêt à faire du mal à Harry. "

Kingsley s'apprêta à quitter le bureau, mais je voulais parler seul à seul avec Dumbledore.

" Tu as autre chose à me dire, Drago ?-

- Oui, mais en privé, si cela est possible, bien sûr, Monsieur.

- Bien sûr. Vous pouvez disposer Kingsley. "

Il quitta le bureau et je me retrouvai seul avec le directeur.

" Assieds-toi, Drago, je t'en prie.

- Merci Monsieur. "

Je pris place face au professeur Dumbledore.

" Monsieur, pensez-vous que nous allons retrouver Harry avant Dimanche ?

- Je l'espère fortement, Drago. Mais j'ai espoir.

- J'ai pensé à quelque chose, Monsieur.

- Je t"écoute.

- Si nous ne retrouvons pas le coupable, je me rendrai. Je ne veux pas qu'il arrive malheur à Harry.

- Nous n'aurons pas à en arriver là. Nous retrouverons Harry avant Dimanche.

- Je l'espère Monsieur. Mais si cela n'arrive pas, je me rendrai. Ma vie importe moins que celle de Harry.

- Ne dis pas cela, Drago. Ta vie importe tout autant que celle de Harry.

- Ma décision est prise, Monsieur. Je ne changerai pas d'avis. Je reste persuadé que le coupable mettra son plan à exécution. Et il en est hors de question.

- Je comprends bien, Drago. Mais tu n'aura pas besoin de te rendre. Nous le trouverons et il sera puni comme il le mérite. "

Les mots de Dumbledore me rassurèrent. Je retournai au dortoir où Blaise m'attendait. Je lui racontais les dernières nouvelles. Il écouta tout avec attention. Il me rassura à son tour, et je m'endormis plutôt apaisé et confiant.

Dès le lendemain, les recherches s'intensifièrent. En revanche, le couloir du septième étage était surveillé en secret. Le directeur souhaitait prendre le ravisseur à son propre piège. Mais le vendredi soir, rien n'avait été encore découvert, et le coupable ne s'était pas montré. A 22 heures j'eus l'autorisation de me rendre dans la Salle sur Demande, mais aucune note n'était apparue cette fois.

Le samedi arriva, et le compte à rebours était lancé. Tout le monde savait qu'il nous restait moins de 48 heures pour retrouver Harry, et cela semblait désormais mission impossible. Les Aurors faisaient tout ce qui était en leur pouvoir, mais en vain. Tous les Serpentard avaient été interrogés, mais aucun n'avait commis cet enlèvement, tous ayant de solides alibis. Le désespoir commençait à amplifier parmi les élèves, notamment les Gryfondor. Malgré tout j'étais serein. Je savais que même si les choses ne s'arrangeaient pas, tout le monde reverrait Harry. Même si cela impliquait ma propre disparition. Je n'avais parlé de cela qu'avec Dumbledore, je ne voulais pas que mes amis soient au courant.

Le samedi soir arriva et tandis que tout le monde pensait que les recherches n'aboutiraient jamais à temps, les choses s'accélérèrent . Tonks et Kingsley eurent enfin de quoi s'occuper au couloir du septième étage.