Douceur Neige • DREAMCATCHER | Jiu X Yoohyeon • ONESHOT

Douceur Neige

Blanc neige, les draps de coton plissés retombaient sur son corps. La pièce autour de nous gardait son atmosphère chaleureuse. Allongée dans la lit, son corps blottit contre le mien, elle semblait endormie. Seuls les légers et lents battements de ses longs cils révélèrent de son éveil. Ouvrant ainsi ses paupières, elle laissait entrevoir ses yeux couleur noisette. À mon regard, elle esquissa un léger sourire, attirant mon attention sur ses fines lèvres et ses joues encore rosies d'après l'amour. Dans un faible murmure presque inaudible, elle prononça mon prénom : « Jiu ». À l'entente de sa voix, mes lèvres s'étirèrent en une expression réjouit. Elle se redressa pour venir déposer un doux baiser sur mes lèvres créant simultanément un contact entre son petit nez retroussé et le mien. Elle laissa échapper, sans raison, un petit rire innocent avant de retrouver sa position initial, de manière à ce que je la croie, de nouveau, dans un sommeil profond. Je déposai ma main sur le sommet de son crâne et fit glisser mes doigts dans sa longue chevelure flamboyante par ses reflets roux jusqu'à parvenir à son épaule. Ma main caressa la peau nue de son bras et, dans le même temps, effleura son sein. Me penchant au-dessus d'elle, je rapprochai ma bouche de son oreille où je lui chuchotai faiblement son nom : « Yoohyeon ». Mais mon susurrement resta sans réponse et disparut dans le silence de la chambre. J'observai son visage sans réaction et mes pensées trouvèrent un lointain chemin au fur du contact de sa douceur.

Plusieurs mois auparavant pendant un bel après-midi d'été, assises toutes les deux sur un banc, elle m'avait contée ses histoires. Je me souvins de chacune de ses paroles et je l'entendais même, dans un coin de ma tête, les prononcer à nouveau. Enfant de bourgeois, elle avait vécu pleinement de la richesse de ses parents. Elle avait bénéficié durant toute sa petite enfance de somptueux vêtements. Habitant une grande et luxueuse maison, sa chambre en avait été toute aussi spacieuse. Cependant, son attrait pour les femmes avait fait naître la honte auprès de ses géniteurs et un profond malaise s'était invité dans la résidence. Ainsi, le déséquilibre s'était laissé ressentir dans toutes les branches de l'arbre de cette famille bouleversée. Devant l'obligation, elle avait fuit le domicile ne voulant épouser l'homme qu'on lui avait choisi et s'était retrouvée errante à dix-sept ans, sans moyens. Après une année de vagabondage, elle avait été recueillie par une vielle femme qui avait su prendre soin d'elle. Déjà à ma rencontre, elle s'était montrée réservée et abordait une mine fatiguée, témoignant de ses années douloureuse. Au fil du temps passé ensemble, elle retrouvait un air joyeux, un regards pétillant et surtout une joie de vivre. Et désormais, elle vit dans une petite propriété à mes côtés.

Un remuement dans la couche me sortit de mes songes. Je portai mon regard sur la source de ces troubles et redécouvris ma bien-aimée. Elle avait fini par céder au marchand de sable. J'embrassai délicatement son front et vins m'allonger auprès d'elle, en la prenant dans mes bras, sans perturber son sommeil. Et je tombai, à mon tour, dans les bras de Morphée.