Guillaume entendit un cri et se redressa d'un bond sur le canapé. Il se précipita vers la douche et entendit un petit gémissement de douleur de l'autre côté de la porte.
« Orel ? cria-t-il, paniqué.
— N'entre pas ! » lui répondit précipitamment une petite voix étouffée.
Il resta quelques instants là devant la porte à écouter les mouvements et les bruits que faisait son ami de l'autre côté avant d'entendre un gémissement de frustration et un petit reniflement.
« Guillaume...? T'es encore là ?
— Oui, bien sûr. Qu'est-ce-qu'il y a ?
— Je... Tu peux rentrer s'il-te-plaît ? »
Guillaume ne se fit pas prier et entra dans la seconde avant de s'immobiliser en voyant Aurélien, recroquevillé sur le sol de la douche, le bras droit essayant de recouvrir son corps du mieux possible et les yeux tentant de regarder dans une autre direction que la sienne de honte. Il se précipita vers lui et s'agenouilla à ses côtés pour l'aider à se relever.
« Orel ! Qu'est-ce-qui s'est passé !?
— J'ai glissé et avec ma paralysie j'ai pas réussi à me rattraper à temps, expliqua le plus jeune en reniflant.
— Est-ce-que tu t'es fait mal ? » demanda-t-il d'une voix inquiète, tout en le tenant et l'aidant à se remettre debout.
Aurélien secoua la tête lentement et détourna le regard de nouveau, les larmes aux yeux.
« Je suis ridicule, n'est-ce pas ? Même pas capable de me laver tout seul...
— Tout va bien, t'en fais pas. Ça ira mieux, il faut juste un peu de temps, dit Guillaume. Est-ce-que... continua-t-il un peu hésitant, est-ce-que tu veux que je t'aide ?
— Tu ferais ça ? demanda Aurelien timidement en lui jetant un coup d'œil.
— Bien sûr. Déjà... Je vais t'attacher les cheveux, ok ? Comme ça, on ne les mouillera pas. » expliqua-t-il en s'éloignant rapidement pour aller chercher un élastique après avoir vérifié qu'Aurélien se tenait bien au mur de la douche.
Il revint et prit délicatement les cheveux d'Aurélien dans ses mains pour les ramener en une petite couette qu'il attacha grâce à l'élastique. Aurélien lui jeta un coup d'œil et lui sourit timidement ce qui fit apparaître une douce chaleur au creux de son ventre.
« Appuie-toi sur moi, ok ? »
Aurelien s'exécuta et posa ses mains délicatement sur ses épaules tandis qu'il plaçait une main dans son dos afin de commencer à passer doucement du savon sur son corps avec délicatesse.
« Je ne savais pas que tu pouvais être aussi doux. » rit doucement Aurélien, essayant de briser l'atmosphère pesante qui s'était installée entre eux.
Guillaume sourit distraitement, s'efforçant de rester concentré et descendant toujours plus bas. Il sentit une pression plus forte sur ses épaules lorsqu'il arriva au niveau du bassin d'Aurelien et releva le visage, surpris. Celui-ci le regardait, les joues rouges, et détourna le regard lorsqu'il croisa le sien.
« Orel, ça te gêne ?
— C'est juste que... bégaya-t-il, j'ai peur que mon corps réagisse bizarrement. »
Guillaume hocha la tête et descendit ses mains sur les cuisses de son ami en caressant du bout des doigts sa peau, guettant sa réaction.
« Alors...?
— Alors elle aussi... elle est paralysée, murmura Aurélien, des sanglots dans la voix et refusant toujours de croiser son regard.
— Orel... dit Guillaume, la gorge sèche.