[Salut mes petits Smarties x) Voici le chapitre 2. On attaque avec un nouveau personnage mais ne vous inquiétez pas, c'est bel et bien la même histoire !
Cette fois-ci, ce chapitre est divisé en 5 parties. Elles sont pour la plupart un peu plus petites que pour le chapitre 1, mais il était plus simple pour moi de couper à ces moments là de l'histoire. Plutôt que de couper au bon nombre de mot, mais en plein milieu d'une action !
Merci à tous ceux qui me suivent, n'hésitez pas à laisser un petit commentaire! Bonne lecture !]
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~ Sarah ~
~ Mardi 25 Août ~ Matin ~
Deux jeunes adolescentes sortirent d'un super-market, les mains pleines de sac de course. Elles papotaient en descendant la rue sous le soleil d'été. Elles croisèrent de nombreuses personnes en chemin, qui profitaient du beau temps en ville. L'une, grande, avait de magnifiques cheveux roux aux reflets blonds coupés court et de jolis yeux noisette. Elle portait un simple débardeur et un short, avec des bottines noires aux lacets dépareillés. La deuxième, paraissait plus renfermée. Ses cheveux noirs frisés en bataille, son t-shirt AC-DC trop grand pour elle, elle suivait son amie qui n'arrêtait pas de parler, racontant son séjour à la mer avec entrain.
« Jeudi, comme il a fait un temps pourri, nous avons préféré aller à la piscine couverte, Continue Amélie. Arwyn n'arrêtait pas de me pousser dans l'eau ! Celui-là, je te jure... C'était quand même super, il y avait un long toboggan ! »
D'un geste enthousiaste elle repousse sa mèche en arrière. Elle se tourne vers moi, l'air interrogateur. Quel pipelette celle-ci !
« Et toi, Sarah. Où es-tu partie? Me demande-t-elle, un sourire aux lèvres.
- Nulle part, cette année. Maman préfère me payer un voyage à la montagne cet hiver, pour m'apprendre à skier. Je réponds d'un ton monotone. »
Nous nous arrêtons quelques minutes plus tard devant un grand immeuble : c'est ici que nous habitons toutes les deux. Et avons toujours habitées, aussi loin que je me souvienne.
Nous entrons puis nous dirigeons vers l'ascenseur. A l'intérieur, l'air est frais. Le brouhaha des voitures et des passants dans la rue ne sont plus qu'un petit bourdonnement.
Amélie et moi sommes meilleures amies depuis que nous sommes toutes petites. Ce jour, je m'en souviens comme si c'était hier ! Ce moment où Victor, un garçon idiot de ma classe de moyenne section, voulait regarder sous ma jupe. Un vrai pervers à cet âge, vraiment...
Amélie a pété un câble ce jour là et lui a mit son poing en pleine face. L'imbécile s'est retrouvé avec trois points de sutures à la tête après cette chute. Je peux vous dire que ça lui a passé l'envie de soulever les jupes des filles. Après ça, nous sommes devenues inséparables.
Nous montons jusqu'au deuxième étage. Lorsque les portes s'ouvrent, Amélie me salue d'un signe de main et sort de l'ascenseur. Je lui réponds d'un même geste en repoussant mes épais cheveux noirs en arrière.
Puis, je monte au cinquième et ouvre la première porte à gauche, machinalement.
« Salut maman! J'ai tout ce qu'il faut pour la semaine... je lance d'un ton maussade en rentrant dans l'appartement. »
Je m'arrête et aperçois ma mère dans la chambre. Comme elle ne me répond pas, je répète.
« Maman ? »
Je pose les sacs de course sur la table de la cuisine et avance doucement vers la seule chambre de l'appartement.
Celui-ci est plutôt petit, mais assez grand pour que maman et moi puissions y vivre. Nous partageons la même chambre. Il y a un lit de chaque côté, et un petit placard juste en face. Maman est assise sur un des lits, la tête dans les mains.
Je me place à côté d'elle et passe mon bras autour de ses épaules, la boule au ventre. Quelque chose ne va pas.
«Hey, qu'est-ce qu'il se passe maman ? C'est le boulot ?
- Non, me répond-t-elle en se redressent, alors je peux voir qu'elle a longuement pleuré. Non, c'est ton père. »
Quoi ? Comment ça papa ?
Je regarde maman droit dans les yeux. Mes parents ont divorcé il y a longtemps, et mon père a rejeté ma garde. Je vis donc seule avec ma mère, dans un petit studio en ville avec les maigres salaires de maman qui jongle entre deux boulots.
Affolée, des tas de questions me viennent en tête. Je ne sais trop par où commencer. Ma vie est assez un désastre comme ça pour que cet idiot ne vienne s'en mêler.
« Il t'a appelé ?
- Non, ce sont les services sociaux. Ils estiment que tu ne peux pas continuer à vivre dans ces conditions, alors que ton père vit dans un palace au bord de la mer. Le juge a donné sa décision. »
Je deviens livide. Ce n'est pas possible ...
« Ils veulent que j'aille...
- Ils veulent que tu aille vivre chez ton père, termine sèchement maman. »
Un silence s'installe dans la pièce. Un silence de mort. Je savais déjà qu'elle allait me dire ça et pourtant, ces mots me font l'effet d'une balle en pleine poitrine. J'ai même du mal à bouger mes membres, paralysée par la peur. S'il y a quelqu'un que je déteste le plus au monde, c'est bien mon père.
Vraiment, je n'y crois pas. Ce n'est pas possible. Je ne peux même pas imaginer une seconde vivre avec lui... Comment le pourrais-je ? Il m'a rejeté. Il a laissé tomber ma mère. Je me demande encore comment ma mère a pu se laisser avoir par un idiot comme lui.
« Je suis désolée Sarah, j'ai essayé de négocier mais.... »
Ma mère fond en larmes et ça ne fait que retourner le couteau dans la plaie.
« Oh, mon petit sucre d'orge ... »
Je retiens mes larmes, et prends maman dans mes bras. Elle est si fragile... Comment tiendra-t-elle sans moi ? Il faut que je trouve un moyen de rester.
« Chut, maman, ce n'est pas si grave.... »
Si, pour moi ce l'était. Mon père habite si loin qu'il est clair que je ne verrais pas ma mère tout les jours. Il fera tout pour me tenir loin d'elle. Si il fait ça, c'est sûrement pour ne plus avoir à payer la pension. Combien a-t-il payé le juge pour obtenir ma garde ? Un paquet pour nous, quelques sous pour lui.
Mais surtout, je garde un secret. Un secret si énorme que j'ose à peine imaginer ce qu'il se passerait si mon père venait à le découvrir.
Un instant, je me crus dans un cauchemar. Un cauchemar, qui ne faisait que commencer.
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Belyllac
ParanormalSavez-vous à partir de quand pouvez-vous considérer que votre vie est un enfer ? Lorsque vous vous rendez compte que vos amis d'enfance sont en faite des créatures surnaturelles, que votre sœur s'est fait kidnapper par une sorcière maléfique cinglé...