Guillaume aida Aurélien a s'asseoir sur le bord du lit avec délicatesse et celui-ci entoura sa nuque de ses bras pour l'attirer à lui. Le plus jeune déposa un tendre baiser sur ses lèvres et enfouit une main dans ses cheveux courts. En brisant le baiser, il lui murmura à l'oreille d'une voix lascive :
« Guillaume, viens plus près. »
Guillaume sourit et monta sur le lit à ses côtés. Aurélien se tourna vers lui et approcha lentement sa main de son entrejambe. Guillaume réfréna un gémissement lorsqu'il sentit le contact entre son intimité et la paume de la main d'Aurélien. Ils étaient nus et son membre était encore tendu de désir après l'épisode de la douche. Aurélien, tout en continuant de caresser de la main son membre, se rapprocha de lui et commença à déposer des baisers brûlants dans son cou. Guillaume se sentit perdre pieds de nouveau et rejeta la tête en arrière de sorte à lui laisser plus de champ libre. Aurélien, d'une lenteur atroce, descendit ses lèvres le long de sa mâchoire, de son épaule, de sa clavicule, puis de son torse, traçant un chemin imaginaire sur celui-ci. Guillaume s'allongea sur le lit, une main distraitement appuyée sur la tête d'Aurélien, et se donna entièrement à lui. Plus aucune barrière ne semblait subsister entre eux et il avait de plus en plus de mal à retenir ses gémissements. Aurélien abandonna les baisers au profit de sa langue qu'il fit glisser sur son ventre d'une lenteur et d'une douceur qui faillit avoir raison de lui. Sa langue descendait toujours de plus en plus bas et bientôt Guillaume la sentit se poser sur son membre à l'agonie.
« O-Orel... » gémit-il, le souffle saccadé, exerçant une pression plus forte sur sa tête.
Celui-ci ne s'arrêta pas pour autant et s'amusa à laisser glisser sa langue tout du long de son intimité sans jamais prendre cette dernière dans sa bouche. Guillaume se sentait sur le point d'exploser lorsqu'Aurélien arrêta brusquement son manège et remonta son visage jusqu'au sien en faisant exprès de presser leurs deux intimités ensemble au passage. Guillaume gémit de plaisir. Ou de douleur, il ne savait plus. C'était un plaisir douloureux et Aurélien déposa un tendre baiser sur ses lèvres avant d'enfouir sa tête dans son épaule.
« Guillaume, murmura-t-il contre son cou. Je veux que tu me fasses l'amour.
— Tu... Tu es sûr? demanda-t-il d'une voix hésitante.
— Oui, plus que tout au monde. » répondit Aurélien en embrassant doucement sa joue.
Guillaume glissa un bras autour de la taille d'Aurélien et caressa un instant sa hanche du bout de ses doigts. Sa peau était douce et il le sentit frissonner de plaisir contre lui. Avec délicatesse, il inversa leur position et plongea son regard dans le sien avant de se pencher pour déposer un long baiser sur ses lèvres. Lorsqu'il se recula, à bout de souffle, Aurélien entoura sa nuque de ses bras et il plongea sa tête dans ses cheveux. Il sentait leurs intimités pressées l'une contre l'autre et soudain il sentit Aurélien bouger lentement les hanches ce qui lui arracha un autre gémissement honteux. Il descendit une main, à l'aveuglette, jusqu'à l'intimité d'Aurélien et le sentit de tendre sous ses doigts.
« Tout va bien, il faut juste que tu te détendes... » lui murmura-t-il tout en embrassant son cou.
Plus les minutes passaient et plus il sentait la respiration d'Aurélien reprendre un rythme normal contre sa poitrine, ses mains toujours enfouies dans ses cheveux.
« Tu peux y aller... Je crois, il l'entendit dire dans son oreille.
— D'accord, dit-t-il en déposant un ultime baiser sur sa tempe. Je te promets d'y aller doucement.
— Je te fais confiance. » murmura Aurélien en descendant une main sur le bas de son dos, pour caresser doucement sa taille.
Guillaume entra le plus lentement possible en lui et il le sentit se tendre encore une fois au contact. Il caressa de ses doigts ses hanches pour faciliter l'intrusion tout en continuant de le pénétrer et Aurélien lâcha un petit gémissement de douleur. Il releva le visage, inquiet, et se rendit compte qu'il se retenait de pleurer.
« Orel... commença-t-il d'une voix inquiète en se retirant de lui.
— Non, l'interrompit Aurélien en le forçant à rester à l'intérieur de lui. Je vais m'habituer à la sensation, c'est normal, reste s'il-te-plaît.
— D'accord... » dit-il doucement en hochant la tête et le pénétrant de nouveau, plus profondément cette fois.
Aurélien réfréna un nouveau gémissement de douleur et Guillaume fit plusieurs va-et-vient en lui, toujours aussi délicatement, avant que ses gémissements de douleurs ne se transforment en gémissements de plaisir. Il déposa un baiser amoureux au coin de sa bouche et Aurélien resserra ses bras autour de sa taille le poussant encore plus profondément en lui. Guillaume voyait à ses yeux fermés et à ses cheveux trempés de sueur qu'il n'était plus très loin de l'orgasme et un gémissement particulièrement puissant vint lui confirmer cette hypothèse. Ce gémissement d'Aurélien le poussa lui aussi à l'orgasme et il poussa un gémissement plus obscène que tous ceux qu'il avait poussé dans son existence. Il se retira d'Aurélien et tomba de tout son long sur le matelas à ses côtés. Aurélien se rapprocha doucement de lui jusqu'à ce que sa tête vienne se poser sur sa poitrine, là où son coeur battait à mille à l'heure, et Guillaume passa un bras autour de sa taille pour le serrer plus encore contre lui. Ils restèrent un moment ainsi à écouter leur respiration erratique reprendre leur rythme normale et Guillaume caressa distraitement la hanche endolorie d'Aurélien.
« Ton coeur bat si vite, dit doucement Aurélien au bout d'un moment.
— Vraiment ? sourit Guillaume.
— Oui... Je te fais donc tant d'effet que ça ?
- Bien sûr, comment tu peux en douter ? dit-il en dégageant ses cheveux de ses yeux et en relevant son visage de sa main. Je t'aime, Orel, continua-t-il en l'embrassant tendrement sur les lèvres. Et puis, je dois te dire, je n'avais jamais ressenti d'orgasme aussi puissant auparavant. » rit-il.
Aurélien se colora d'une jolie couleur pourpre en entendant ça et Guillaume passa une main dans ses cheveux pour placer une mèche derrière son oreille.
« Je crois que je suis vraiment amoureux de toi.
— Donc c'était pas juste physique? Juste pour essayer de voir ce que ça faisait avec un garçon ? lui demanda Aurélien d'une petite voix.
— Non, bien sûr que non, répondit-il en le regardant tendrement.
— Alors qu'est-ce qu'on est?
— J'aimerai pouvoir dire que t'es mon petit-ami... réfléchit-il, les yeux dans le vague, avant de regarder le plus jeune de nouveau. Si ça te va, bien sûr.
— Si ça me va ? sourit Aurélien. C'est plus que ce à quoi je m'attendais. » dit-il en déposant un baiser sur sa joue.
Guillaume lui sourit et l'embrassa une dernière fois avant de se sentir emporté par le sommeil. Avant de tomber complètement exténué, il sentit Aurélien se blottir contre lui et murmurer :
« Moi aussi je t'aime. »
Guillaume s'endormit heureux, la chaleur et la peau douce d'Aurélien tout contre la sienne, et leurs jambes entremêlées.