Hey hey hey ! Quoi, ça fais longtemps ? Je vois pas du tout pourquoi vous dîtes ça... *s'enfui*
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Le temps à l'extérieur hésitait entre le ciel bleu intense d'été et celui grisâtre annonciateur de pluie. Le bus slalomait entre les averses et les éclaircie qui jalonnaient sa route. Plongé dans ses pensés, Isak observait d'un œil vide les paysages devenus habituels qui défilaient derrière la vitre. Deux semaines. Ça faisait deux semaines qu'il n'était pas revenu, ignorant les nombreux appels et messages de Tobio, qu'il avait laissé sans nouvelle et qui avait fini par diminués au fil des jours pour finir par s'arrêter totalement.
Et maintenant qu'il revenait vers la piscine municipale, Isak se demandait si le brun avait fini par abandonner totalement le cas désespéré qu'il était ou si Tobio s'accrochait encore à un maigre espoir de réussite. Honnêtement, Isak ne savait pas ce qu'il préférait. Il avait envie de revoir le brun, il s'en était rendu compte lorsqu'il c'était mit à guetter le moindre de ses messages, espérant que Tobio puisse changer quelque chose a son mutisme. Mais en même temps, il savait qu'il était une cause perdue d'avance et il ne voulait pas entraîner le nageur dans une vaine tentative de le soigner de sa phobie. Ils ne ferraient d'échouer et il ne voulait pas que Tobio soit blessé par ces échecs répétés qui s'annonceraient inévitablement à lui.
Et puis ça faisait deux semaines qu'il n'était pas revenu depuis son départ précipité après sa légère crise de panique, rien ne pouvait lui assurer que Tobio l'attendrait encore, d'habitude il ne venait jamais le lundi et c'était pour lui qu'il avait changé son emploi du temps. Tobio n'allait certainement pas passé sa vie à l'attendre.
Il avait longuement hésité avant de partir en direction de l'arrêt du bus qui l'amènerait à destination. Changeant d'avis à plusieurs reprises, tournant les talons pour revenir chez lui, puis une fois devant sa porte, faisant de nouveau demi-tour décidé à ne pas laisser sa phobie prendre le dessus sur sa volonté. Il avait laissé passer plusieurs bus avant d'enfin parvenir à monter dans le véhicule malgré sa crainte de se retrouver seul une fois arrivé.
Prit dans ces réflexions qui lui tenaient compagnie depuis plusieurs jours déjà, Isak ne vit pas que le car c'était arrêté à côté de la piscine. Il ne s'en rendit compte que lorsque son regard fut attiré par un parapluie rouge vif qui lui était vaguement familier et qui le tira soudainement de ses pensés. Il bondit de sa place, attrapant son sac qui reposait sagement sur le siège d'à côté et se précipita vers la porte dont les battants se rabattaient déjà. Il tenta de passer mais la porte se referma sur son bras, lui tirant un grognement de douleur qui fit échos à celui du chauffeur qui râlait car le bouclé ralentissait sa tourné. Isak marmonna un mot d'excuse qu'il ne pensait absolument pas et se glissa à l'extérieur lorsque le conducteur rouvrit les portes à contre cœur.
A peine eut-il posé les pieds sur le trottoir humide que le bus redémarra sans attendre et Isak dû faire un bond sur le côté pour éviter qu'il ne le renverse. Tout en maugréant contre ces chauffeurs qui manquaient cruellement de savoir vivre, le bouclé prit quelques minutes pour masser délicatement son bras avec lequel il avait retenue les battants. Une fois son muscle un peu plus détendu, il remonta son sac sur son épaule et prit la direction de l'entré de la piscine.
Il marchait d'un pas vif pour être sûr de ne pas changer d'avis avant d'être totalement arrivé. Mais une fois les portes en vue, il s'aperçut que le volet métallique avait été tirés, verrouillant l'entré jusqu'à sa réouverture. Il marqua un temps d'arrêt, ne sachant plus quoi faire. Puis un éclat rouge au coin de son champs de vision, attira son attention. Il tourna la tête et reconnu le parapluie rouge qui l'avait tiré de ses pensés lorsqu'il était dans le bus. L'impression de l'avoir déjà vu se renforça et il se souvient de quand il avait put voir ce parapluie à la couleur si éclatante.
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Goutte d'eau [BL]
Любовные романыTous les jours Isak se rendait à la piscine, mais il ne se baignait jamais. Il regardait l'eau, le cours de natation, les autres nageurs et ce garçon, là. Tobio.