Distances.

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Anaëlle

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Anaëlle.

Arlempdes est vraiment un village magnifique. J'ai toujours aimé découvrir des petites perles d'Histoire, témoignant de ces périodes passées qui ont construit notre présent. Je prends en photo tout ce que je peux, prévoyant de les envoyer à mes parents lorsque la connexion internet se fera meilleure.

Nous avons une heure de temps libre avant de retourner au bus pour notre prochaine destination qui doit probablement être le lieu où nous allons dormir ce soir. J'en profite pour faire un tour plus complet des ruines et de prendre en note tout qui ce qui est susceptible d'agrandir mes connaissances en Histoire. En empruntant les petites ruelles que nous n'avions pas suivies précédemment car Charline ne passait pas, je tombe sur une partie des remparts légèrement endommagée qui permet une splendide vue sur les vallées. Le vide si proche de mes pieds ne m'effraie pas, au contraire. Il me permet de me rappeler la valeur de la vie, elle qui peut être brisée bien plus facilement qu'on ne le pense. Le vent soulève ma chevelure brune tandis que le soleil réchauffe mon visage couvert de crème protectrice. Je ferme les yeux quelques secondes, laissant mes sens profiter pleinement de la nature s'offrant à moi.

Des images de ma famille me viennent soudainement à l'esprit. Les cris de la fratrie en apprenant mon départ ; les pleurs lors de mon départ ; le sourire nostalgique de ma mère. Ils me manquent tous, et être si loin de ma maison me brise le cœur. Vont-ils bien ? Est-ce que je leur manque ? Savent-ils à quel point je les aime ?

Une larme m'échappe malgré moi et, alors que je m'apprête à tourner les talons, je sens une main se poser sur mon épaule. Je sursaute, me retourne et découvre Nicolas.

- Désolé, je ne voulais pas te faire peur, dit-il.

Il lui faut quelques secondes pour remarquer mes yeux rouges.

- Ça va ?

Je hoche la tête sans grande conviction, ce qui ne lui échappe pas.

- Raconte-moi tout.

- Je ne suis jamais partie de chez moi. Ça fait seulement un jour que je les ai quittés mais je n'en peux déjà plus de cette distance qui nous sépare, lui expliqué-je.

Le beau brun me sourit et passe un bras autour de mes épaules.

- Ça va s'arranger, ne t'inquiète pas. Tu vas voir, on va bien s'amuser.

Je le remercie du regard et demande :

- Tu n'as pas autre chose à faire que consoler une pauvre fille comme moi ?

- Je me fais toujours chier dans ce genre d'endroit. Franchement, à quoi bon s'intéresser au passé ? On a déjà assez à faire avec le présent.

Je médite quelques secondes ses paroles avant de rétorquer :

- Et si le passé influençait notre présent ? Tu ne voudrais pas le savoir ?

Destination : Vie ParfaiteOù les histoires vivent. Découvrez maintenant