Chechire, Après La Fin Du Monde

La solitude

Aujourd'hui, les vieux bâtiments recouverts de végétation et parsemés de cadavres sont monnaie courante, peu importe qui que vous soyez, la mort guette. Ces deux jeunes hommes l'ont bien compris. Ils courent dans un vieux couloir regardant sans cesse tout autour d'eux. Le stress se faisait ressentir dans ce lieu abandonné. Non loin du couloir dans lequel se trouvaient deux jeunes hommes, une horde se faisait entendre. Dehors, les bruits étaient incessants, à chaque coin de rue, quiconque pouvait se faire dévorer vivant. Un homme pouvait s'en sortir, mais laisser sa famille mourir dans d'atroces souffrances à chaque instant. Et c'est ce qui attendait patiemment nos deux insouciants. L'odeur pourrie des cadavres, du sang encore frais, d'animaux morts... Le tout dans une ambiance non-conviviale. La crainte de mourir, de ne plus pouvoir manger, d'être incapable de survivre. Et ainsi de ne pas pouvoir sauver ses proches.

- Dépêche-toi ! On n'a pas le temps merde !

Hurla le premier jeune homme visiblement plus grand que le second. Aaron lui était derrière le stress présent, les battements de cœur accélérant à chaque pas effectué, l'envie d'en finir avec tout ça.

- Je ne peut vraiment pas putain ! C-c'est trop pour moi !

Le plus grand s'arrêta d'un coup et prit Aaron par le col.

- Nos parents sont morts ! Nos amis ! Ma femme ! Alors bordel, marche ou crève.

Soudainement, la porte au bout du couloir céda d'un coup. Deux êtres perfides couraient dans leur direction. Trois balles dans le chargeur du grand frère, puis deux coups de feu. Il rata le dernier dans la panique.

- Putain de zombies !

À ces mots, la créature sans vie se précipita pour arracher toute la chair de la jambe du jeune homme... Aaron devait agir au plus vite, il n'aurait pas de seconde chance. Il prit son couteau de survie, une grande inspiration, puis planta son arme dans la tempe du monstre.

- Louis, c'est bon ! I-il est mort ! C'est...

Il s'arrêta soudainement. Son frère était entre la vie et la mort. Les yeux vides, le sourire aux lèvres et prononça ses dernières paroles.

- Tu dois mettre fin à mes jours. Je ne veux pas rejoindre leur camp. Sache... que je t'aime Aaron.

Il déposa l'arme dans les mains d'Aaron, celui-ci était tremblant. Tuer son frère ? La personne qu'il aimait plus que tout ? Sa famille. Il ne pouvait s'y résigner, mais pourtant, il y était obligé.

- Non ! Putain non ! Je... je peux pas !

Dans toute cette attente, son frère avait eu le temps de commencer à convulser. Aaron pointa le canon contre la tête de son frère, ses larmes coulaient à flots. Les souvenirs revenaient... Il avait suffi d'un coup de feu, un seul qui résonna de toute part...

- Non... non... non, non !

Aaron s'écroula. S'en était terminé de lui, son frère. Mais il ne pouvait pas s'attarder... une autre horde arriva au même moment.

Le coup de feu résonnait encore au loin. Alors qu'une jeune fille l'avait entendu, elle se dirigea dans sa direction. Aaron était au sol, les larmes encore coulantes. Les mains en sang, le regard encore en direction du cadavre de son frère. Finalement, il se relève, puis dans la panique engendrée par les marcheurs, il ne bougea pas. Ils arrivaient à toute vitesse. Face à lui, comme un mur infranchissable, une dizaine de monstres se ruaient vers lui.

Plus que quelques secondes et c'est fini...

Pensa Aaron debout face à la mort. Encore quelques pas et je pourrai... êtres libéré de toute cette merde...