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Nous nous baladions dans les rayons,moi me demandant ce que je pouvais bien nous préparer ce soir, lui,la tête en l'air, donnant l'impression d'être un enfant sortant pour la première fois depuis longtemps pour faire des courses.Lorsque je m'approcha de l'étalage des légumes je le sentis ralentir, ce qui me fit donc me retourner vers lui :

-Qu'est-ce-qu'il y a ?

Il me regarda, une lueur joueuse et malicieuse dans les yeux puis il me tira la langue en courant à travers le rayon du chocolat et des bonbons, je mit quelques secondes à réagir avant de me rendre compte qu'il prenait de l'avance surmoi, tenant plus fermement le chariot dans ma main je m'élança derrière lui, prenant bien mon virage pour ne pas faire tomber le chariot. La petite fille qui se trouvait là me regarda en riant et me demanda pourquoi j'allais aussi vite, je me baissa à sa hauteur pour lui chuchoter à l'oreille :

-Mon copain est partit se cacher, donc je me disais qu'en courant je le retrouverai plus vite.

-Il est drôle ton copain. Ria la petite.

-Je trouve aussi. Bon, je te laisse, je dois le retrouver pour pas qu'il gagne.

Je me retourna, prêt à partir quand la petite s'adressa à nouveau à moi :

-Monsieur, tu préfères quoi toi, je sais pas quoi manger.

-Les petits bonbons bleu en forme de schtroumpfs, c'est mes préférés.

-D'accord. Et monsieur ? Un autre monsieur courait ici avant, il est partit vers là-bas. Dit-elle en pointant le rayons de la confiture juste derrière ce rayon.

Je lui sourit et lui fit en clin d'œil en lui disant qu'elle était la meilleure puisque grâce à elle j'allais pouvoir gagner et reprit ma course dans le rayon suivant.Évidemment, quand j'y arriva il n'y avait plus personne, mais je me fia à mon instinct et parcouru rayon après rayon pour le trouver finalement dans le petit rayon de vêtements qui se trouvait dans le coin tout au fond du magasin.

Je ne lui signala pas ma présence,préférant attendre de voir ce qu'il y faisait, je me « cacha »derrière le portant des lunettes, ce n'était pas des lunettes de soleil ou de vu mais plutôt des sortes de lunettes de ski, alors que nous habitions dans un petit village sans neige, je ne voyais donc pas l'intérêt de lunettes de ski, mais je suppose que c'était pour les voyageurs qui s'arrêtaient ici.

Louis se trouvait lui devant le rayon des écharpes, des bonnets et des gants, enfin, devant celui réservé aux soldes de saisons et il semblait observer attentivement chacun des bonnets qui étaient en hauteur, entre nous, j'avais tout de suite remarqué que Louis serait trop petit pour ne serait-ce effleurer les bonnets, car, bien qu'habituellement les rayonnages avaient une hauteur moyenne, dans ce petit supermarché, la place devait se gagner, en hauteur pour le coup, ce qui faisait que le petit stock de gants se faisaient tout en bas, les écharpes au milieu mais montant plus haut que la tête de Louis à cause de leurs longueurs puis les bonnets, tout en haut, hors de portée des gens de moins de un mètre soixante-dix. Entre nous, Louis n'était pas bien grand, un mètre soixante, soixante cinq au grand maximum, il semblait ne pas trop aimer sa taille qui paraissait être un réel problème pour lui au quotidien.

Mais vous connaissez Louis, il préférerait mourir plutôt que d'avouer que, comme tout le monde,il a des faiblesses, il préférerait faire comme si tout cela n'était pas un problèmes mais plutôt une solution à plein d'autres choses. Enfin, de mon humble point de vue, il était trop fier pour accepter de reconnaître qu'il avait besoin d'aide. C'est pourquoi je continua de le fixer, le redécouvrant d'un œil nouveau maintenant que je le connaissait un petit peu.

Louis était dos à moi, ce qui me laissait le loisir de regarder ses cheveux châtains qui devaient sûrement être doux, retombant juste sur le bas de sa nuque tout en ayant une certaine longueur qui faisait que ses cheveux paraissaient avoir un certain volume. Je pu ainsi observer ses épaules qui étaient plus rondes que carrées, elles semblaient faites pour accueillir une tête au creux de son cou et se faire câliner, ainsi que son dos, finement musclé et paraissant pourtant fragile, mon regard s'attarda sur ses fesses, il avait clairement un cul à faire se damner un saint, et je mentirai si, étant comme je suis, elles ne faisaient pas rêver. Ses jambes quand à elle était fines, tandis que ses cuisses étaient plus rebondies, il avait clairement un corps qui me faisait rêver. La preuve, le jour de notre rencontre je l'avais draguer et il m'avait hanté plusieurs jours après.

Mais maintenant que je le connaissais je pouvais dire qu'il n'avait pas seulement un beau physique, sa façon de penser rajoutait de la fragilité à son apparence frêle,il paraissait avoir besoin qu'on le protège alors que je pouvais affirmer qu'il savait se défendre seul. En l'observant de cette façon je me rappela du jour où je l'avais vu se trémousser sur la piste de danse, me donnant des envies que je ne pourrait qualifier,mes amis avaient eu une bonne idée en intégrant dans leur petit groupe cet ange déchu.

Il m'avait directement plu et maintenant que je le connaissais, ce n'était pas mieux, si au départ son physique m'avait attiré, sa façon d'être avec moi, sans haine,comme si nous étions de vieux amis me donnait envie d'apprendre à le connaître encore plus. Louis était le genre de personne mystérieuse, intrigante, mais pas trop, il y avait chez lui juste ce qu'il fallait de beauté, d'arrogance, de malice, d'intelligence, de gentillesse, d'honnêteté, plus j'en apprenais sur lui plus j'avais envie de le connaître. J'avais l'impression que je ne pourrais jamais tout savoir de lui, que chaque jour j'en apprendrais plus, et que rien ne me paraîtrait étrange où changerai l'avis que j'avais maintenant de lui.

Il se rapprocha plus du portant et leva la tête afin d'observer un peu mieux les bonnets qui se trouvaient là, sa gestuelle m'envoûtant. Il fixa un endroit du rayonnage où se trouvaient des bonnets colorés, le genre que seuls les enfants portent, heureux de la couleur peu commune et de l'attention que ça attirait sur eux. Il sembla finalement faire son choix et se mit sur la pointe des pieds, levant le bras au-dessus de sa tête pour en atteindre un, plus en retrait que les autres.Lorsque je réussi à distinguer celui qui se trouvait là je pu voir un bonnet gris, avec des traces de pattes de chats noires courant sur le tour de la tête, le bonnet était enfantin mais il avait quelque chose qui me disait qu'il irait bien à Louis.

Je rigola encore un peu de le voir lever le bras le plus haut possible afin d'atteindre ce précieux bonnet. Je lâcha un rire plus sonore que les autres, attirant l'attention de Louis sur moi. Il prit un air renfrogné et s'exclama :

-Au lieu de te marrer tu pourrais m'aider !

Je retint à nouveau un rire et me dirigea vers lui, attrapant le précieux bonnet du petit homme aux yeux bleus devant moi. Je le lui tendis et il le prit en tirant la langue et marmonnant un « merci » comme s'il ne voulait pas avoir à me le dire et qu'il regrettais de m'avoir demandé de l'aide. Je ne releva pas et le tira à nouveau vers le rayon des légumes, il fit une grimace mais je réussi finalement à le convaincre que les tomates, les carottes, les courgettes et les poivrons ne lui sauteraient pas à la gorge.

 C'est en riant que nous sortîmes du supermarché, Louis, le bonnet que je lui avais prêté sur la tête et moi, le nouveau qu'il venait d'acheter sur mes boucles brunes,Louis me tenant par la main pour sois disant « m'aider à porter le sac de courses ». J'étais bien, comme... à ma place, je ne saurai pas décrire cette sensation, mais c'est un peu comme la sensation de retrouver son lit le soir après une longue journée. C'est réconfortant, on a pas envie de penser à quand ce serai terminé et qu'on devra en sortir, j'avais la même impression,la main de Louis était dans la mienne et je n'avais pas envie qu'il la retire.

Maybe I Hate You [Larry]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant